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Vague d'émotions suite à la disparition de Marc Riboud, photographe humaniste
Témoins de moments historiques à travers ses clichées mythiques
Publié dans La Tribune le 03 - 09 - 2016

Marc Riboud réalise en 1962 plusieurs clichés sur les scènes de liesses populaires qui ont marqué le recouvrement de la souveraineté de l'Algérie, consacrés dans un ouvrage intitulé «Algérie / Indépendance, réédité en 2009»
La disparition du célèbre photographe de presse français Marc Riboud, mardi passé, à l'âge de 93 ans, a déclenché d'émouvantes réactions dans le monde de la culture, mais aussi des médias.
Marc Riboud, auteur de clichés restés dans l'Histoire, notamment sur l'indépendance de l'Algérie. Marc Riboud réalise en 1962 plusieurs clichés sur les scènes de liesses populaires qui ont marqué le recouvrement de la souveraineté de l'Algérie, consacrés dans un ouvrage intitulé «Algérie / Indépendance, réédité en 2009», rapporte l'APS.
Elève et ami de Robert Capa ou d'Henri Cartier-Bression avec qui il travailla chez Magnum, le photoreporter laisse derrière lui la trace d'un aventurier insatiable, qui livra quelques clichés mythiques, et une vision très humaine de la planète.
Dans les différents médias internationaux, plusieurs hommage sont rapportés à l'instar de celui de son amie, la photographe Martine Voyeux, il est l'homme qui «est resté le plus pur possible, toujours au plus près de l'humain». Clément Chéroux, conservateur de la photographie au Centre Pompidou, souligne également sa «veine humaniste qui s'inscrit pleinement dans les valeurs de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, liberté, égalité, dignité».
Pour Hubert Védrine, nouveau président des Rencontres d'Arles, c'est plus précisément son regard «sur la Chine, celle des villages et des Montagnes sacrées près de Shanghai, celle d'avant les tournants monstrueux de l'économie post-maoïste et des mégalopoles de 30 millions d'habitants qui me touchent particulièrement».
Selon François Hébel, directeur de l'agence Magnum en 1987, son vieil ami avait en effet «un sens des lieux de l'Histoire (...) Cela lui a permis d'être un des grands témoins des transformations de la seconde partie du XXe siècle».
Né le 24 juin 1923 près de Lyon dans une famille de sept enfants, Marc Riboud a commencé la photo à 14 ans.
En 1953, c'est en vendant au magazine américain «Life», le fameux cliché «Peintre de la Tour Eiffel», qui semble danser sans filet au milieu des poutrelles métalliques, pinceau à la main. Une photo devenue une icône de Paris, que Marc Riboud, ce jeune ingénieur trentenaire, issu d'une famille de la bourgeoisie lyonnaise, sera adoubé photographe et rencontrera Henri Cartier-Bresson et Robert Capa, qui l'inviteront à rejoindre la prestigieuse agence Magnum.
Riboud s'embarque ensuite dans un voyage planétaire qui le mènera en Inde, en Chine communiste (1957), puis au Japon, où il trouvera le sujet de son premier livre, «Women of Japan».
Le 21 octobre 1967, devant le Pentagone aux Etats Unis, il immortalise dans un cliché baptisé «la fille à la fleur» qui fera le tour du monde, l'instant où Jan Rose Kasmir, âgée alors de 17 ans, se détache d'une foule de 100 000 manifestants contre la guerre du Vietnam et avance vers les soldats armés, une fleur blanche à la main.
Il couvre également les indépendances en Afrique subsaharienne, avant d'effectuer, entre 1968 et 1969, des reportages au Sud ainsi qu'au Nord du Vietnam, où il est l'un des rares photographes à pouvoir y entrer.
Président de la prestigieuse agence Magnum de 1974 à 1976 qu'il avait intégré en 1953, Marc Riboud la quitte en 1979, pour retourner plusieurs fois entre 1980 et 1990 en Asie, particulièrement en Chine où il photographiera les mutations pendant 40 ans.
Les photographies de Marc Riboud ont été publiées dans de nombreux magazines comme Geo, National Geographic, Paris-Match ou encore Stern.
Récipiendaire de plusieurs prix et auteur d'une quinzaine d'ouvrages, il a été très souvent exposé dans des galeries et des musées, en France, à Londres et à New York.
Marc Riboud, avec sa crinière blanche et ses réparties moqueuses, il défendait sa singularité. Il avait confié de son vivant que «pour prendre une bonne photo, il faut perdre du temps, revenir en arrière, quelquefois devenir copains avec les gens qui sont là. Il faut aussi courir, des fois», il avait également ajouté que «la photo est une question de hasard. Il y a aussi, le travail, l'énergie, être un peu patient».
De lui, son ami l'éditorialiste du Nouvel Observateur Jean Daniel écrivait dans Polka Magazine qu'il avait «une sensibilité de poète de la quotidienneté et d'historien de l'intime». Repose en paix, artiste humaniste.
D. A.


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