Une réflexion pour impliquer les hommes dans la prévention de la violence à l'égard des femmes a été engagée, hier, par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. C'est le thème d'un atelier de réflexion organisé par le ministère de la Solidarité nationale en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) en vue d'élaborer une stratégie visant à impliquer les hommes dans la prévention de ce fléau. Dans cet objectif, des représentants de plusieurs secteurs et du mouvement associatif ont pris part à cette rencontre de deux jours pour proposer les grands axes de cette stratégie. Dans une déclaration à la presse, la directrice générale de la famille, de la condition de la femme et de la cohésion sociale au ministère de la Solidarité nationale, Khadidja Ladjel, a fait état du lancement, en 2017, d'une étude sur la prévalence de la violence à l'égard des femmes en Algérie. «Cette étude qui sera réalisée en partenariat avec le Fnuap, devra cerner les aspects quantitatifs et qualitatifs pour recueillir le maximum d'informations sur le phénomène de la violence faite aux femmes», a expliqué Mme Ladjel lors de son intervention. Elle a également indiqué que l'élaboration de la stratégie vise une plus grande implication des hommes dans la prévention des violences faites aux femmes et à communiquer davantage sur le sujet. Pour sa part, la représentante du Fnuap en Algérie, Mariam Khan, a salué les progrès enregistrés en Algérie dans le domaine de la protection et de la promotion de la femme, estimant que dans le monde, une femme sur trois a vécue une forme de violence. A noter que plusieurs efforts ont été consentis par les autorités publiques pour lutter contre la violence faite aux femmes. Dans ce but, l'Algérie avait adopté en 2007 une stratégie nationale de lutte contre la violence faite aux femmes qui repose, sur la protection, l'insertion sociale et économique et les réformes juridiques et institutionnelles ayant abouti à l'adoption, en décembre 2015, de la nouvelle loi sur la lutte contre la violence faite aux femmes, concrétisant ainsi la volonté de l'Etat à promouvoir la femme et à renforcer l'arsenal criminalisant la violence à l'égard des femmes et protégeant ses intérêts et sa dignité. A ce propos, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait indiqué récemment que l'expérience algérienne en matière de lutte contre la violence faite aux femmes pouvait servir de référence utile, soulignant que la défense des droits des femmes était une priorité majeure pour le gouvernement. Pour rappel, le Premier ministre avait annoncé également qu'un prix national de lutte contre la violence faite aux femmes a été créé pour appuyer les efforts de sensibilisation, de protection et d'éducation qui sont susceptibles de contribuer à l'élimination des préjugés qui engendrent la violence. C. C./APS