Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a saisi l'occasion de la fête de l'indépendance du Maroc pour adresser un message au souverain marocain, Mohamed VI. Au-delà des formules de félicitations de circonstances, le chef de l'Etat, après avoir réaffirmé sa volonté d'établir des relations de bon voisinage entre l'Algérie et le Maroc et d'œuvrer à l'édification de l'Union du Maghreb arabe (UMA), a, dans un langage des plus diplomatiques, tendu une perche au souverain l'invitant à faire un geste pour l'aplanissement des différents entre les deux pays, et toute la région maghrébine. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a saisi l'occasion de la fête de l'indépendance du Maroc pour adresser un message au souverain marocain, Mohamed VI. Au-delà des formules de félicitations de circonstances, le chef de l'Etat, après avoir réaffirmé sa volonté d'établir des relations de bon voisinage entre l'Algérie et le Maroc et d'œuvrer à l'édification de l'Union du Maghreb arabe (UMA), a, dans un langage des plus diplomatiques, tendu une perche au souverain l'invitant à faire un geste pour l'aplanissement des différents entre les deux pays, et toute la région maghrébine. «Il m'est particulièrement agréable, au moment où le peuple marocain frère célèbre l'anniversaire de son indépendance, de vous adresser ainsi qu'à la noble famille royale, mes chaleureuses félicitations accompagnées de mes vœux les meilleurs de santé et de bien être, et à votre peuple frère davantage de progrès et de prospérité sous votre direction éclairée», a écrit M. Bouteflika dans son message. «Je saisis également cette occasion pour vous réitérer notre ferme volonté d'œuvrer à consolider les liens de fraternité et de solidarité existant entre nos deux pays, à consacrer les relations de bon voisinage, basées sur le respect mutuel et à poursuivre l'édification de notre Maghreb arabe au service des intérêts communs de nos deux peuples frères», ajoutera, en conclusion, le président de la République. L'expression «bon voisinage» dit clairement ce qu'elle veut dire : dépasser les divergences pour que les deux pays aient des rapports, si ce n'est de coopération, de proximité sereine qui pourraient évoluer vers d'autres types de relations. Cette invite présidentielle vient conforter les déclarations du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui, dans un entretien au quotidien saoudien Asharq al-Awsat, à la veille de sa visite officielle en Arabie saoudite, les 15 et 16 novembre derniers, a affirmé que l'Algérie est disposée à un règlement pacifique de ses différends avec le Maroc. «Le Maroc est un pays voisin et frère. Nous avons quelques désaccords en suspens. Il y a une divergence de vision. Nous préférons en Algérie une approche globale et un dialogue direct pour régler toutes les questions, d'autant qu'il s'agit de dossiers précis et notre pays est prêt à les régler d'une façon sérieuse et pacifique», avait-il soutenu. Evoquant la fermeture des frontières entre les deux pays, M. Sellal avait rappelé que l'Algérie n'a fait qu'appliquer le principe de réciprocité et a fermé ses frontières terrestres avec le Maroc après que Rabat ait décidé unilatéralement de fermer les siennes, de renvoyer les Algériens qui vivaient au Maroc, dont nombreux ont été dépossédés de leurs biens et terres agricoles et d'imposer le visa aux Algériens. Quant à ce que Rabat considère comme la pomme de discorde et le casus belli avec l'Algérie, la question sahraouie, M. Sellal a juste rappelé la position officielle de l'Algérie qui épouse en tous points le droit international. «La question du Sahara occidental fait l'objet d'un processus politique de négociation entre le Maroc et le Front Polisario sur la base du principe du droit à l'autodétermination. Mon pays soutient ce processus et le respecte et espère une fin rapide des négociations et une solution finale et juste à ce conflit», dira-t-il. H. G.