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Conditions peu favorables pour l'accouchement
Qu'il soit naturel ou par césarienne
Publié dans La Tribune le 21 - 02 - 2009

L'obstétrique, cette partie de la médecine qui s'occupe de la grossesse et de l'accouchement. Une branche à haut risque dont l'exercice nécessite beaucoup de moyens et une expérience du terrain. La force de caractère doit aussi prévaloir.
Surcharge et manque d'infrastructures
«L'obstétrique est un métier qui n'exclut pas l'accident»,soutient un ancien gynécologue accoucheur d'une clinique d'Alger. Un avis partagé par d'autres proches du domaine qui soutiennent que le risque zéro n'existe pas. Pas seulement en Algérie mais partout ailleurs dans le monde, en Amérique, en Europe… malgré tout le sérieux et l'engagement dont pourrait faire preuve le personnel médical et paramédical. C'est la raison pour laquelle, d'ailleurs, les compagnies d'assurance refusent presque d'assurer ceux qui en expriment la demande. Pas un refus direct… mais en exigeant des contributions peu abordables.
En Algérie, les conditions d'exercice de ce métier ne sont pas pour encourager l'investissement personnel du médecin et autres membres du staff chargé d'accueillir la femme enceinte pour mettre au monde un bébé. Le manque d'infrastructures d'accueil et de prise en charge des femmes qui accouchent constitue un grand problème. «La demande est très importante par rapport aux infrastructures existantes. Ce qui entraîne forcément la mauvaise prise en charge…» font remarquer deux médecins d'une importante clinique relevant du secteur public, toujours dans la wilaya d'Alger. Et l'un d'eux d'insister : «Tant qu'il y cette surcharge, il ne faut pas s'attendre à de bons résultats, quelle que soit la compétence du corps paramédical.» Certes, si l'on compare avec des situations passées, en allant loin jusqu'aux premières années de l'indépendance du pays en 1962, d'aucuns ne peuvent nier que les choses ont nettement évolué. Les taux de mortalité infantile et maternelle ont diminué… mais ils restent encore élevés. Des régions
enregistrent des taux plus élevés que d'autres.
L'accouchement, un acte naturel
La situation est d'autant plus critique que, dans de nombreux cas, des femmes qui vont accoucher se retrouvent à deux et à trois sur une même table.
Parfois, elles sont carrément par terre. C'est le travail à la chaîne dans une usine qui répond peu aux normes. Des cris, des plaintes… sans trouver le soutien psychologique qui serait à même d'atténuer la douleur physique, parfois aussi morale. Médecins et sages-femmes s'efforcent au mieux… mais non sans risques pour la future maman et son bébé. La décision d'accoucher la future maman par voie basse ou par césarienne n'est pas facile. Elle n'est pas, non plus, définitive. Une première décision pourrait être prise puis
abandonnée pour céder la place à une autre. Les deux décisions comportent toutes les deux des risques lorsque les conditions d'accouchement ne s'y prêtent pas : mauvaises manœuvres, moment d'inattention, négligence… et erreurs médicales. Ces erreurs médicales qui continuent de faire parler d'elles sans qu'il y ait de données statistiques sur ce phénomène qui, lui aussi, a ses causes et ses bases, et mérite donc d'être abordé sous tous ses angles. Ces erreurs médicales qui endeuillent des familles, déstabilisent des foyers sans que la victime ou ses proches puissent réellement agir de façon à dénoncer le coupable et le punir. Des médecins du secteur public affirment leur préférence pour l'accouchement par voie basse : «L'accouchement est un acte naturel. Pourquoi le dénaturer ? On corrige une pathologie mais pas la nature.» Et ces derniers d'insister au sujet de l'accouchement par césarienne : «L'accouchement par césarienne ne peut s'appliquer que lorsque le risque de l'accouchement par voie basse le nécessite.» Et pourtant ! L'accouchement par césarienne qui est un acte chirurgical très lourd est à la mode. Ses promoteurs l'appellent «accouchement sans douleur». Les cliniques privées le proposent volontiers à 50 000 DA et jusqu'à 70 000 DA. Qui dit mieux ? Revenons au secteur public. Des accidents surviennent lors de l'accouchement, avant ou après (accouchement naturel ou par césarienne), ce n'est un secret pour personne. Des traumatismes du nouveau-né (blessures, fractures et souffrance fœtale) jusqu'à son décès ou le décès de la maman. Un constat fait dans les maternités d'Alger qui ne reçoivent pas seulement les femmes qui résident dans la capitale mais beaucoup d'autres femmes des wilayas de l'intérieur du pays. Beaucoup plus pour les cas de grossesses à haut risque. Le même constat est fait partout ailleurs dans le pays, devrions-nous dire. Le manque de médecins spécialistes dans ces wilayas est un problème de taille. Un autre problème que le ministère de tutelle tarde à résoudre, préférant envoyer dans des régions isolées et sensibles des «internes» dans le cadre d'un service civil d'une à deux années. Des internes manquant d'expérience mais aussi de formation spécialisée.
Une formation qu'ils acquièrent sur le tard. A Alger, comme susmentionné, le manque d'infrastructures d'accueil des femmes qui accouchent est un problème à prendre très au sérieux. Il y a des structures assez spacieuses et assez agréables laissées pratiquement à l'abandon ou mal exploitées. Pourquoi ne pas les mettre au service de la santé de la mère et de l'enfant ? Des assiettes de terrain sont dégagées pour d'autres objectifs et d'autres missions, pourquoi ne pas faire de même pour la protection et la promotion de la santé maternelle et infantile ? La construction de nouvelles infrastructures d'accueil s'avère ainsi indispensable pour pouvoir faire face à une demande croissante. Et ce, bien sûr, en augmentant le nombre des médecins, des paramédicaux et autres. Les services du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière doivent se pencher sérieusement sur la question. Eux qui ne cessent de dire leur «engagement» pour le développement de ce domaine particulier de la santé.
Le manque de personnel paramédical qualifié est aussi un problème à régler au plus vite.
Il n'est pas normal qu'il y ait une pléthore de paramédicaux dans un établissement de santé et que le manque soit flagrant dans
un autre, que les paramédicaux soient nombreux dans un laboratoire d'analyses médicales et presque absents dans les services de maternité. La répartition de ces paramédicaux qui, rappelons-le à cette occasion, ne chôment pas –dès qu'ils terminent leurs études, ils sont recrutés- ne semble pas être faite de la bonne façon. L'administration doit agir de façon à assurer la bonne répartition de ce personnel trop demandé.
Pour ce qui est des médecins spécialistes en gynécologie-obstétrique, qui manquent dans les wilayas de l'intérieur, là aussi, des mesures d'urgence s'imposent.
Le ministère de tutelle, avec l'appui de tout le gouvernement, doit motiver davantage les spécialistes pour qu'ils s'installent dans ces wilayas qu'ils fuient pour une raison ou une autre. Compter sur les jeunes médecins qui sont en début de carrière n'est pas la bonne solution.
Ne faudrait-il pas d'abord les orienter, bien les encadrer, avant de les lancer dans la bataille ?
K. M.


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