C'est aujourd'hui que débute à Alger le Forum africain d'investissements. Une rencontre d'une grande importance que va abriter, du 3 au 5 décembre, le Centre international des conférences (CIC) d'Alger. C'est aujourd'hui que débute à Alger le Forum africain d'investissements. Une rencontre d'une grande importance que va abriter, du 3 au 5 décembre, le Centre international des conférences (CIC) d'Alger. Selon l'ambassadeur, conseiller au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Smail Benamara, le Forum va réunir pas moins de 1 000 participants représentant plus de 40 pays africains, dont près de 800 hommes d'affaires sont attendus à ce grand rendez-vous d'affaires. Ce dernier, qui intervenait lors du forum d'Algérie Eco organisé au siège du quotidien, a indiqué, toujours à propos du Forum africain, qu'aux dernières nouvelles «plus de 40 pays africains ont, à ce jour, confirmé leur participation, mais pas tous au niveau ministériel». Et de souligner qu'«Il y aura plus de 30 présidents de chambres de commerce. Nous aurons en tout environ 1 000 participants, dont 80% d'hommes d'affaires, avec une participation institutionnelle donc marginale (20%)». Autre indication donnée par Smail Benamara, le fait que «de hauts responsables d'institutions financières internationales, comme la Banque mondiale, la BAD (Banque africaine de développement), la Badea (Banque arabe pour le développement de l'Afrique), la BID (Banque islamique de développement) et de plusieurs institutions africaines sont également attendus». Côté couverture médiatique de l'événement le conférencier a informé qu'une centaine de journalistes étrangers sont accrédités. L'ambassadeur-conseiller a également fait savoir que l'objectif de ce forum est de remédier au «déphasage entre l'action politique soutenue de l'Algérie en matière de règlement des conflits (en Afrique) et les faibles relations commerciales et économiques avec les pays du continent». En effet «les échanges inter-africains n'excèdent pas aujourd'hui le taux de 10% des échanges commerciaux globaux du continent, contre plus de 80% pour les échanges inter-européens et 60% en Asie», a précisé Benamara. Sur autre registre ce dernier dira qu'«outre l'intensification des échanges commerciaux avec les pays africains, l'Algérie veut développer un partenariat industriel avec ces pays, dont beaucoup ont réalisé d'énormes progrès dans le domaine des nouvelles technologies, de l'énergie et d'industrie minière notamment». Il a aussi annoncé qu'en marge du Forum se tiendra une grande exposition de la production nationale sur plus de 7 000 m2 et, ainsi, «l'opportunité sera donnée aux opérateurs algériens de faire connaître leurs produits à leurs homologues africains en vue de conclure d'éventuels marchés ou même des partenariats», a-t-il souhaité. Le conférencier affirmera que «c'est un point de départ important et je suis persuadé que ça va aider à conclure des contrats entre opérateurs algériens et africains, même si l'objectif principal du forum n'est pas forcément de quantifier (rapidement) les réalisations mais de mettre en place les bases d'un partenariat». A propos du programme retenu lors du Forum, Benamara a indiqué que six panels qui traiteront de six thématiques seront organisés, dont le premier, qui aura lieu aujourd'hui à l'ouverture du Forum, s'articulera sur les visions économiques stratégiques des pays africains. La journée de demain verra l'organisation de quatre panels respectivement sur l'énergie, le financement des investissements, les infrastructures et les TIC et l'agriculture et l'agroalimentaire. Toujours au menu de cet important rendez-vous, «en plus, des rencontre B to B, une trentaine de workshops et d'ateliers sont programmés dimanche et lundi et se pencheront sur l'étude de plusieurs thématiques dont le projet de la zone continentale africaine de libre-échange», a indiqué ce responsable. Comme il tenu à préciser que le Forum sera financé uniquement par les sponsorings des entreprises publiques et privées algériennes ainsi que par les contributions d'institutions financières régionales comme la BAD, la BID et la Badea. Notons par ailleurs que l'expert en économie, Mohamed-Cherif Belmihoub, se prononçant sur l'intérêt d'un tel Forum, dira qu'il doit corriger le déséquilibre actuel dans les échanges de l'Algérie avec les autres pays du continent africain qui ne représentent que 1,5% de l'ensemble de son commerce extérieur. Pour ce faire, M. Belmihoub préconise de définir lors de cette rencontre continentale des objectifs économiques à atteindre sur le moyen et le long termes, tout en relevant que l'appareil diplomatique algérien ne doit pas seulement faire valoir les positions algériennes sur les grandes questions politiques internationales mais aussi consolider la diplomatie économique. «Le forum d'Alger devra être l'occasion de revoir l'organisation institutionnelle de l'appareil diplomatique dans une perspective de jouer un plus grand rôle dans le domaine des échanges économiques et dans le soutien effectif aux opérateurs économiques algériens en amont et en aval», recommandera l'expert. Rappelons enfin que ce Forum est organisé par un comité composé de représentants du Premier ministère, des ministères des Affaires étrangères, de l'Industrie et du Commerce, ainsi que du Forum des chefs d'entreprises (FCE). Ce comité a défini cinq secteurs prioritaires pour une nouvelle dynamique économique entre l'Algérie et l'Afrique que sont l'agriculture, l'énergie, le numérique, les infrastructures, et le capital humain. Z. A.