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Quand le diable s'en mêle
Publié dans La Tribune le 21 - 02 - 2009

Lorsque M. Bouteflika déclare, et il sait ce qu'il dit, qu'il est candidat indépendant, l'erreur à ne pas commettre pour ses alliés et ses adversaires serait de prendre pour une coquetterie ou une simple formule une telle déclaration d'indépendance vis-à-vis des
appareils, surtout à l'intérieur de son camp. Connaisseur du système, des réseaux qui l'irriguent, le président en exercice n'est
pas dupe. Il ne l'est pas pour ceux qui le soutiennent par conviction pour ses projets, et pour ceux qui tirent des bénéfices lourds sans
proposer une seule idée. Et certains brillent par une incompétence sidérale. Des discours à l'emporte-pièce et surtout irresponsables qui peuvent s'avérer contre-productifs, générateurs d'abstentions et de parasitages fortement nuisibles au déroulement du prochain scrutin.
«Tout sauf Bouteflika» ou «Bouteflika sinon le chaos» renvoient à des approches de la société algérienne de 2009, proches des thèses
coloniales ou carrément racistes. Les deux versions de pensées totalitaires, méprisantes et humiliantes pour les Algériens relèvent
d'archaïsmes courtisans ou nihilistes qui évacuent les mutations et les luttes sociales, les demandes d'une jeunesse qui ne croit plus en rien, surtout pas à l'action politique, la marche de l'histoire et l'ensemble des progrès de l'humanité qui apprend tout en temps réel. Les nomadismes politiques, l'écoute du vent qui change ou pas, les allégeances tonitruantes et les oppositions versatiles, émotionnelles, ordurières ne confortent ni le pouvoir, ni l'opposition et encore moins les ancrages démocratiques.
Ces derniers exigent du temps, de la patience, de la militance modeste et surtout un travail pédagogique incessant de proximité, dans le pays profond qui ne se résume pas à la maison de la presse où à des communiqués évanescents et répétitifs destinés à des microcosmes de connivence. Le résultat a considérablement atomisé les liens et les liants politiques, culturels et sociaux à l'intérieur même des familles. Les espoirs de millions de citoyens sont tournés vers de possibles changements systémiques pour fédérer des compétences, des énergies et des ressources financières et humaines pour un développement équitable, durable et indépendant des hydrocarbures. A la base, les collectivités locales sont déterminantes. La compétence, la légitimité, la stature et surtout les pouvoirs du maire seront décisifs comme le sont les maires des grandes capitales et villes du monde développé. Qu'ils soient d'une majorité au pouvoir ou dans l'opposition, il sont les premiers interlocuteurs ou partenaires du pouvoir central. L'autorité d'un maire dans sa ville est l'étalon de mesure d'une démocratie, d'un stade de développement et celui d'une représentativité qui transcende les clivages politiques au profit des habitants qui paient l'impôt, produisent des biens et services au-delà de leur appartenance partisane ou de leur indépendance. Celui qui sera élu le 9 avril 2009 au poste le plus exposé et le plus lourd en termes de responsabilités devra fédérer loin, plus loin de sa majorité officielle. Cette dernière a déjà, bien avant le verdict des urnes, l'obligation de fédérer et d'être rassembleuse des Algériens. Pour cela, il y a des «sorties» plus que hasardeuses et maladroites à éviter à tout prix. En 2004, un chef de parti, pris d'une crise de surenchères infantiles avait lancé une «fetwa» lapidaire et insultante. Il avait excommunié des Algériens à part entière, dans un pays où il n'y a pas de clergé hiérarchisé en disant que «ceux qui ne votent pas pour M. Bouteflika étaient fils de harkis ou apostats». Rien que ça ! Aujourd'hui, un autre responsable assène, en s'en prenant à ceux qui préconisent le boycott, qu'il s'agit de propositions sataniques ! Diable ! Afin de quitter définitivement une atmosphère et des propos qui viennent du Moyen Âge chrétien, que chacun garde son calme afin d'éviter que l'insulte, l'expulsion d'électeurs de leur propre foi ne gonfle le nombre d'Algériens qui choisiraient de déserter les isoloirs car ils sentiraient qu'on injurie leur intelligence, leur citoyenneté en les reléguant vers des rites sataniques parce qu'ils optent pour telle ou telle forme de vote, toutes parfaitement légales et légitimes. Il y a des propos qui risquent d'être contre-productifs. Il y a des gens compétents, honnêtes et patriotes dans tous les camps. N'en faisons pas des ennemis en décrétant leur apostasie ou leur jonction avec le diable qui risque d'être recruté à temps plein.
A. B.


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