Annaba, classée pôle d'excellence touristique, connaîtra un développement sans précédent de ce secteur quelque peu été abandonné des années durant, mais qui commence à renaître avec les nouvelles dispositions prises par les pouvoirs publics. En effet, la visite, jeudi dernier, du ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Abdelouaheb Nouri, a été l'occasion pour s'assurer in situ de la situation réelle et des mesures prises pour un décollage de ce secteur. Les trois Plans d'aménagement touristique et des zones d'expansion de l'oued Bagrat, la Corniche annabie et Chétaïbi ont été passés en revue lors d'un exposé fait par le directeur de l'Andt qui, cartes et chiffres à l'appui a été jusque dans le détail pour expliquer les projets prévus, leur réalisation et les retombées socioéconomiques sur toute la région. Ainsi, on apprend que l'assainissement foncier touristique le long du littoral annabi a permis de récupérer 1 054 hectares qui ont été affectés au ZET et où des dizaines de projets seront réalisé. Hôtels haut de gamme, milieu de gamme et autres établissements, cafétérias, restaurants touristiques, aquaparcs, aquariums, villages touristiques, bungalows, piscines, centres de thalassothérapie et aires de détente catapulteront Annaba dans le peloton de tête des destinations touristiques les plus prisées. Ces établissements aux normes et standards internationaux, avec des services ultramodernes répondant aux besoins exprimés par une clientèle devenue exigeante du fait d'une concurrence féroce dans le secteur compteront 10 034 lits et généreront 14 245 emplois directs et 2 150 autres indirects. L'activité économique périphérique pourra à son tour booster l'artisanat qui se développera créant ces nouveaux emplois. Le ministre qui était intervenu lors d'une conférence de presse à l'hôtel El Mountazeh, une station balnéaire à Séraïdi, village situé sur les hauteurs d'Annaba dira que le tourisme est l'affaire de tous, du simple citoyen qui, par son comportement et son attitude peut apporter un plus ne serait-ce que par la préservation de l'environnement aux responsables et opérateurs du secteur qui devront conjuguer leurs efforts pour faire de l'Algérie et de la région d'Annaba en particulier une destination touristique. L'exposé présenté par le bureau algéro-italien Groupement Archiquest-Lenzi qui a en charge l'étude de la rénovation et de la rénovation des hôtels dépendant de l'EGT, en l'occurrence, Le Seybouse International et El Mountazeh a mis en exergue les anomalies et les insuffisances constatées dans ces deux établissements et a proposé des modifications et des changements qui pourraient les classer parmi les hôtels répondant aux normes et standards internationaux. Dans ses grandes lignes, l'étude en question concède plus d'espaces de détente et de loisirs aux clients en revoyant à la baisse le nombre de chambres dont les superficies ont été réaménagées pour être affectées auxdits espaces. Sur le plan services, une nette amélioration est prévue avec des boutiques souvenirs, des salons avec baies vitrées où la lumière du jour est omniprésente, des cafétérias, des salles de sports et de conférences. Le tout dans les normes des grands hôtels avec des systèmes de sécurité et anti-incendies spéciaux pour immeubles à grande hauteur (IGH). Le ministre qui a suivi attentivement les interventions qui se sont succédé rappellera que ces projets accusent des retards considérables qu'il faudra au plus vite rattraper. «L'heure est au travail, il n'y a plus de temps à perdre surtout que le Sheraton ouvre ses portes et il s'agit d'être compétitif tout en assurant la même qualité de services», a-t-il commenté. Avant El Mountazeh, le commis de l'Etat avait fait un crochet par l'Hôtel d'Orient situé en plein centre-ville à Annaba pour assister à la signature d'une convention entre l'Onat et cet établissement et l'hôtel Sabri pour ensuite poser la première pierre de l'hôtel Eden situé à Sidi Achour. Tard dans l'après-midi, vers 17h30, M. Abdelouaheb Nouri, inaugurera le Sheraton-Annaba où une foule immense s'était massée pour l'accueillir. Un événement qui a pris l'allure d'une fête où musiques traditionnelle, moderne et universelle ont créé une ambiance spéciale qui a enthousiasmé le public. Seul point noir de cet événement est la mise à l'écart de la presse indépendante qui a été confinée dans le hall de l'hôtel et qui n'ayant pas apprécié cette attitude a quitté les lieux. M. R.