«La gymnastique africaine, ‘'absente'' ces dernières années de la scène internationale, revient ‘'petitement mais sûrement'' à même de lui présager un avenir sur le plan international», a déclaré en marge du congrès de la Confédération africaine de gymnastique (CAG), au Caire, le président de la CAG, l'Algérien Mohamed Yamani. «Le ‘'renouvellement de confiance'' à ma personne par ma réélection à la tête de la CAG est une reconnaissance des efforts consentis par l'instance africaine dans la formation des athlètes et des techniciens ainsi que pour le développement et la promotion de cette discipline qui était presque absente au niveau africain», a déclaré à l'APS M. Yamani en marge de la clôture des Championnats d'Afrique des nations de gymnastique, jeudi dernier au Caire. Président de la CAG depuis 18 ans, M. Yamani a annoncé que ce nouveau mandat sera «son dernier» et souhaité que le bon travail accompli sera poursuivi dans un climat de «stabilité, chose qui, estime-t-il, a incité plusieurs pays africains à raviver ce sport qui était presque absent dans la majorité des pays du continent». L'Assemblée constitutive de la CAG, en 1990, a été le vrai départ de la gymnastique africaine. Dans ce sillage, il a rappelé les grands pas franchis par la discipline au niveau africain depuis 1990, date de l'assemblée constitutive de la CAG, à Alger, qui a abrité, par la suite les premiers Championnats d'Afrique qui avaient pour objectifs, selon lui, de «promouvoir ce sport, répandu et pratiqué à grande échelle dans les pays développés». La Confédération africaine de gymnastique s'attelle à aider les fédérations nationales pour le développement de la discipline en lui donnant plus de moyens, de matériels notamment, et encourager la formation, a souligné le président réélu. «Ce faisant, la Fédération internationale de gymnastique a été appelée à accorder plus d'intérêt à l'Afrique», a fait remarquer M. Yamani. S'agissant des réalisations de l'instance africaine, il a brossé un tableau sur les efforts accomplis en matière de promotion et de développement de la gymnastique, en citant les aides fournies à la Namibie et qui ont permis de former des athlètes performants dans quatre spécialités au moins. Ces efforts, a-t-il rappelé, ont, par ailleurs, abouti à l'émergence de gymnastes de qualité, à l'instar de l'Algérien Sid-Ali Ferdjani, outre la formation de techniciens compétents. De nos jours, l'Afrique recèle des «techniciens de haut niveau, parmi les meilleurs au monde à l'image des arbitres algériens Smaïl et Abdelmadjid Hadji», a souligné le président de la CAG. A une question sur le problème récurrent de l'arbitrage, source de contestations, M. Yamani a précisé qu'il a été définitivement résolu à travers l'invitation d'arbitres internationaux, de Russie, des Etats-Unis, de Chine, de France, etc. Ces derniers devaient arbitrer dans les Championnats d'Afrique, relevant à cet effet que la formation d'un arbitre en gymnastique dure 10 à 15 ans. «La gymnastique, en nette évolution en Algérie, compte des sportifs de renom, affirme M. Yamani, en dépit du manque de moyens matériels, notamment les salles d'entraînement. Cependant, la gymnastique algérienne a su s'imposer en force lors des forums internationaux comme celui du Caire.» Pour préserver cette dynamique, le président de la CAG estime impérative la prise en charge des compétences à travers l'élaboration d'une stratégie prospective globale et un soutien matériel et humain. Outre la réélection de Mohamed Yamani à la tête de la Confédération africaine de gymnastique, l'Algérie s'est vu attribuer la présidence du comité technique de trampoline sous la coupe de Aïssa Mansouri et du comité technique d'aérobic dirigé par Rezouki Khadidja. Le DTN Kamel Kouimia a été, pour sa part, élu membre du comité masculin alors que sa compatriote Mehni Lynda a été élue membre du comité technique de gymnastique rythmique. Plusieurs Algériens sont élus au sein de ces instances depuis de nombreuses années. APS