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RHB, un épiphonème précurseur de bien d'autres
Société crédule et responsables angéliques
Publié dans La Tribune le 21 - 12 - 2016

La tragi-comédie prendra heureusement fin avec une autre investigation journalistique sur les tenants et aboutissants de laquelle il faudra malgré tout s'interroger. Faudrait-il quand même lui reconnaître le mérite d'avoir permis de découvrir que le docteur-inventeur n'en était pas un, que le ministre de la Santé, avec un salto-vrillé de grande qualité, a rétropédalé dans une carambouille qui, en d'autres circonstances, lieu et période, l'aurait obligatoirement mis, ne serait-ce que provisoirement, en retrait du secteur concerné en attendant que s'établissent de manière honnête et dans la transparence les responsabilités d'une affaire qui a plus frisé par le ridicule que par la colère et l'impuissance fatale d'Algériens dont le seul tort est d'aspirer a minima à un cadre de vie moins complexe ?
La récente affaire du «fameux» médicament qui guérirait le diabète pour ne plus l'être finalement et en devenant un complément alimentaire et toute la mise en scène qui l'a entouré confirme hélas la duplicité d'acteurs minoritaires qu'ont été les promoteurs du produit incriminé, des responsables qui détenaient le pouvoir de l'adouber par les textes et enfin de quelques médias qui, l'occasion faisant le larron, se sont pâmés sur un exploit qui les faisait passer pour une fois comme des faiseurs d'opinion. D'autre part, tout cela a conduit également à établir la réalité de la grande crédulité de nos concitoyens et plus particulièrement ceux parmi les plus vulnérables pour une raison ou une autre, et dans ce cas de figure il s'agissait de malades chroniques.
En réalité, cet inattendu évènement s'est déroulé en la présence d'une minorité agissante et une majorité silencieuse. Toutefois, les réactions mi-figue mi-raisin de cette majorité parce qu'elle ne pouvait pas apporter un démenti résolument scientifique à l'audace du promoteur du produit miracle et aux affidés à tous les niveaux de responsabilité qui lui ont servi de marchepied n'ont pas eu l'effet escompté à telle enseigne que sur les réseaux sociaux, les internautes entre «pro» et «anti» s'écharpaient à travers des argumentaires trop indigents pour donner un brin de sérieux à une réflexion qui aurait du mérite à avoir plus de profondeur et s'ériger en donneur d'alerte à même d'obliger les pouvoirs publics à se saisir d'une affaire à même de prendre le profit d'un scandale sanitaire comme il peut s'en dérouler n'importe où à travers le monde. Cela a bien été le cas en France pour le sang contaminé, le médiator, l'hormone de croissance...
Pourtant, certains des échanges qui ont eu lieu sur les réseaux sociaux pouvaient plus ou moins servir d'indicateur. Toutes les parties avaient largement le temps pour évaluer ce qui allait ou pouvait se passer puisque le grand «déballage» a commencé dès le mois de mai 2016. Autrement dit, bien avant la mise sur le marché du RHB.
«A-t-il présenté un document, des arguments scientifiques prouvant ses connaissances académiques ?», s'interrogeait un internaute, alors qu'un autre s'inquiétait et mettait en garde contre «l'égyptianisation... c'est une maladie bien plus grave pour une société que le diabète», tout en soulignant que le présumé inventeur «a tout de même été reçu par un ministre.»
Un autre internaute fait encore plus fort, d'une part, en s'apitoyant sur le sort de «ceux qui paieront le prix, ce sont les innocents patients qui se vont se faire avoir. Et ces responsables de santé qui laissent ces produits circuler et permettent des essais cobayes sur des humains sans code éthique dans un pays anarchique». Et, d'autre part, mettant en cause les compétences du ministre de la Santé : «Si le ministre l'a reçu, c'est que ce dernier est incompétent et ne sait pas les démarches dans ce domaine.»
Si, effectivement, il paraît de prime abord irrationnel de s'en tenir à tout ce qui pourrait se tenir comme propos sur les réseaux sociaux, il paraîtrait pour le moins tout aussi arbitraire de ne pas s'inquiéter de la passion déclenchée par le produit évoqué, d'autant plus que, jusque-là, les parties concernées ne se sont limitées qu'aux assurances données par le présumé inventeur comme le relaye O. B., un journaliste d'une importante chaîne de télévision privée qui, par devers lui-même, souligne dans un entretien accordé à un autre confrère et répondant à la question suivante : «Ne pensez-vous que c'était dangereux d'essayer ce médicament sur des patients alors qu'aucune instance scientifique ne l'avait encore validé ?», dira-t-il avant d'ajouter : «Avant d'essayer ce médicament, nous avons reçu le feu vert du ministère qui a affirmé que ce médicament ne présentait aucun danger ni effets secondaires et on a une confiance totale envers les autorités concernées, sachant aussi que le docteur a insisté auprès des gens qui ont essayé ce médicament de rester toujours en contact avec leurs médecins traitant et de ne l'arrêter sous aucun prétexte. Après à peu près un mois, l'état général des personnes qui avaient testé le médicament s'est nettement amélioré. Ils ne présentaient plus aucun symptôme de diabète.»
Et là, il ne s'agit plus d'un complément à un traitement qui ne devait pas être arrêté mais, compte tenu des propos contenus à la fin de la réponse, d'un produit qui éradique de manière définitive et irréversible le diabète.
La tragi-comédie prendra heureusement fin avec une autre investigation journalistique dont il faudra s'interroger malgré tout sur les tenants et aboutissants, mais faudrait-il quand même lui reconnaître le mérite d'avoir permis de découvrir que le docteur-inventeur n'en était pas un, que le ministre de la Santé, avec un salto-vrillé de grande qualité, a rétropédalé dans une carambouille qui, en d'autres circonstances, lieu et période, l'aurait obligatoirement mis, ne serait-ce que provisoirement, en retrait du secteur concerné, en attendant que s'établissent de manière honnête et dans la transparence les responsabilités d'une affaire qui a plus frisé par le ridicule que par la colère et l'impuissance fatale d'Algériens dont le seul tort est d'aspirer a minima à un cadre de vie moins complexe ?
Concluons enfin sur la triste réalité de médias qui, au nom de l'audience, happent au vol n'importe quel sujet sans malheureusement y mettre le fond et la forme, c'est-à-dire respecter morale, éthique, déontologie. Or, au nom de cette audience que de «Une» n'ont fait l'apologie d'inventions plus grotesques les unes que les autres : «Le savon qui mousse sans eau», «le pneu éternel» résultats de recherches de jeunes «génies» algériens au moment où des charlatans guérissaient l'acné par le crachat, l'alopécie par une crème à base d'excréments de volaille, mettait fin à la stérilité chez l'homme et/ou la femme par des massages...
A. L.


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