L'édition 2025 des Prix littéraires Baobabs (Montréal) a mis en lumière une figure majeure de la littérature algérienne : Nassira Belloula, qui s'est vue décerner le Baobab d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Installée au Canada depuis 2010, cette écrivaine et journaliste, native de Batna a bâti une œuvre riche, entre poésie, essais et romans. Lauréate de plusieurs distinctions en Algérie –Prix Kateb Yacine pour son roman « Terre de femmes »- et au Canada, elle poursuit une trajectoire littéraire marquée par l'engagement et la sensibilité. Son dernier roman, «La rue entre nous», paru en septembre 2025 aux éditions montréalaises Aurora, a récemment été présenté au Salon international du livre d'Alger, ajoutant une nouvelle pierre à une œuvre qui ne cesse de grandir. Un hommage chaleureux lui a, par ailleurs, été rendu lors d'une rencontre organisée par l'Amicale des Algériens au Canada, en célébration de cette nouvelle parution. Dans une ambiance conviviale, Nassira Belloula a partagé les coulisses de son univers, ses thèmes de prédilection et les messages portés par son écriture. La veille, elle figurait dans les prestigieux Tableaux d'honneur de l'académie des Baobabs, une autre marque de reconnaissance saluant sa contribution à la promotion de la littérature algérienne, africaine et de la diaspora. La soirée des Baobabs a aussi honoré une autre voix algérienne : Asya Djoulaït, récompensée par la mention spéciale 2025. Franco-algérienne, née à Paris, auteure, comédienne et enseignante de Lettres en Seine-Saint-Denis, elle s'est formée en France et au Liban avant de publier ses premiers textes. Sa nouvelle primée, Filigrane, l'a révélée au public, suivie en 2025 de Ibn, un roman poignant relatant la quête d'un adolescent devenu orphelin après la mort de sa mère, retrouvée sur son tapis de prière. L'Académie des Baobabs a distingués les lauréats de l'édition 2025 lors d'une cérémonie organisée le 22 novembre dernier, en marge du Salon du livre de Montréal. Les Prix des Baobabs s'inscrivent dans une tradition symbolique : celle du baobab, arbre-mémoire de l'Afrique, capable de porter des siècles d'histoires, de voix et de combats. Institué par l'Académie des Baobabs, une association indépendante, apolitique et ouverte à toutes les communautés, cette célébration vise à honorer les auteurs qui enrichissent la littérature africaine et celle de la diaspora, et à faire résonner leurs récits au-delà des frontières.