Tajamou Amel Al Djazair (TAJ) suit l'exemple de ses deux anciens partenaires, le FLN et le RND, et a décidé de ne contracter aucune alliance pour les prochaines élections législatives, a affirmé, hier à Alger, son président, Amar Ghoul. Le parti ne s'alliera à aucune autre formation politique avant les prochaines législatives auxquelles il participera «seul et avec ses candidats», dira le président de TAJ lors d'une conférence de presse tenue au siège de son parti. Sur du poids de son parti sur la scène politique et confiant dans son ancrage au sein de la société, M. Ghoul affirmera que «TAJ est structuré et présent sur tout le territoire national» avec ses propres candidats. Aussi, n'a-t-il aucun besoin de rejoindre une quelconque alliance. Toutefois, il ne ferme pas entièrement la porte aux rapprochements. «TAJ n'est pas contre des alliances avec des partis politiques, qu'ils soient pro gouvernementaux ou de l'opposition», indiquera-t-il, en précisant que la seule condition est que ces alliances «visent à servir l'intérêt du pays et son édification et n'ont pas l'atteinte à sa sécurité et sa déstabilisation». Concernant la confection des listes de candidatures, M. Ghoul dira que «des instructions ont été données pour permettre aux jeunes de représenter 80% des candidats» du parti. Le président de TAJ demandera également de faire barrage à «l'interférence de l'argent dans les listes électorales». Sur le plan économique et socioéconomique, le président de TAJ reste sur les positions qui ont permis au parti d'avoir des portefeuilles ministériels au gouvernement dont il soutient la démarche et la politique. «La loi de Finances 2017 est intervenue dans une conjoncture particulière et certaines mesures à caractère social ont été prises afin de préserver les grands équilibres du pays», dira-t-il. La situation économique de l'Algérie «est difficile mais pas catastrophique comme le prétendent certains», soutient M. Ghoul, rejoignant ainsi le constat du gouvernement. Pour faire bonne mesure, il formulera des recommandations en demandant au gouvernement d'«accélérer la concrétisation des procédures relatives à l'investissement, notamment la lutte contre la bureaucratie pour faciliter les transactions bancaires aux entrepreneurs et de prendre des mesures rigoureuses pour mettre un terme à la spéculation sur les prix», recommandations qui n'engagent en rien le parti tout en le plaçant comme un hypothétique partenaire de bon conseil. Poursuivant sur sa lancée, le président de TAJ appellera à «ne pas céder aux rumeurs alarmistes qui visent à entraîner la rue dans les grèves et les dérapages». De «tels actes sont à même, en cas d'accumulation, de conduire à de graves dérapages», alerte M. Ghoul. R. C./APS