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Le village Iknache lutte pour sa survie
Menacé par un glissement de terrain
Publié dans La Tribune le 26 - 02 - 2017

Le beau paysage d'Iknache, perché sur un monticule qui fait face à la Méditerranée, est vécu comme une «malédiction» par ses habitants qui ont déjà vu l'ancien village traditionnel totalement «avalé» par le glissement de terrain et dont seulement quelques rares vestiges sont encore visibles
Iknache, un village de la commune d'Iflissen (daïra de Tigzirt au nord de la wilaya de Tizi Ouzou) ayant connu depuis des décennies un glissement de terrain qui grignote chaque année des parcelles de son territoire menaçant de le rayer définitivement de la carte, présente l'image d'une collectivité luttant pour sa survie.
Ce village d'environ 500 habitants vit au rythme des affaissements de terrain qui déstabilisent les habitations, les exposant ainsi au risque d'effondrement et obligeant de nombreuses familles à fuir constamment la zone de glissement qui ne cesse de gagner du terrain.
Le beau paysage d'Iknache, perché sur un monticule qui fait face à la Méditerranée, est vécu comme une «malédiction» par ses habitants qui ont déjà vu l'ancien village traditionnel totalement «avalé» par le glissement de terrain et dont seulement quelques rares vestiges sont encore visibles.
Selon un villageois, Belkacem Aknouche, l'ancien village d'Iknache et son cimetière ont été engloutis dans leur intégralité. Avec une note d'amertume, il concède qu'il y a des familles qui ne peuvent plus visiter leurs morts lors des occasions telle que l'Aïd, puisque plusieurs tombes ont disparu dans les entrailles de la terre.
Trois sorties effectuées au village Iknache par l'APS, la première en 2011, la seconde en 2015 et la dernière en 2017, ont permis de constater l'ampleur du phénomène qui, en ces six années, a causé des dégâts énormes aux habitations situées en contrebas du chemin de wilaya 252 dont plusieurs présentent des lacérations qui inquiètent leurs occupants.
Ce même chemin de wilaya qui relie Tigzirt à Iflissen en passant par Iknache, est d'ailleurs, lui aussi, touché par le problème. Des affaissements de terrain ont arraché des bouts de la chaussée menaçant d'enclaver les villageois, s'inquiète Belkacem Aknouche.
Une conduite d'alimentation en eau potable a été complètement dénudée par l'affaissement du sol et des poteaux électriques sont déstabilisés et menacent de tomber et de plonger les habitants dans le noir. Des réseaux de gaz naturel et d'assainissement sont également menacés par le glissement, a-t-on encore constaté.
Un problème de saturation du sol en eau
Ce problème de glissement de terrain est dû à «la saturation du sol en eau», a indiqué à l'APS le subdivisionnaire de l'urbanisme et de la construction, rencontré à Iknache, en marge d'une visite de travail du wali de Tizi Ouzou, Mohammed Bouderbali, qui s'est rendu dans ce village pour constater l'ampleur du phénomène et rassurer les habitants.
«Cette saturation en eau a donné naissance à deux zones de glissements, l'une classée rouge et est donc inconstructible et l'autre classée Orange, soit constructible dans le respect de certaines conditions», a expliqué ce subdivisionnaire.
L'une de ces zones est située en plein cœur du village. Pour s'y rendre, il faut emprunter une piste de quelques centaines de mètres en contrebas du CW 252 et qui débouche subitement sur un immense gouffre au milieu duquel miroite une marre d'eau. Le sol semble s'engouffrer dans les profondeurs de la terre.
Le dénuement du site qui compte quelques habitations modestes et souvent inachevées est frappant. «A Iknache, les habitants semblent vivre en sursis. Personne ne peut engager de dépenses pour la construction d'une belle maison, voire d'une petite villa comme c'est le cas partout ailleurs dans les villages de la Kabylie, car le glissement de terrain bloque toute initiative dans ce sens», a observé Aknouche Belkacem.
Un réseau d'évacuation des eaux pluviales a été réalisé en 2008 mais le problème persiste, déplore ce citoyen. «Le mouvement qui a commencé dans les années 1970, s'accélère d'une manière incroyable depuis ces 15 dernières années», a-t-il témoigné. «Si vous revenez dans un mois, vous allez remarquer par vous-mêmes l'accélération du mouvement», a-t-il soutenu.
Selon le subdivisionnaire de l'urbanisme de la daïra de Tigzirt, dix habitations sont directement concernées par le glissement. Le président du comité de village, Aknouche Mourad, a observé que des familles ont été contraintes d'abandonner leurs maisons fissurées pour louer ailleurs ou vivre chez des proches, en attendant une solution à ce problème. En plus de leurs habitations, les villageois craignent de perdre leur village, a-t-il indiqué.
Pour ne pas voir ce hameau complètement rayé de la carte, le comité de village a proposé de délocaliser les quelque 80 familles d'Iknache, vers un autre site, situé au lieudit Tazeqaqt, pour y recréer le village. Une proposition que la wali a promis d'étudier.
Ce dernier a rappelé qu'une étude du glissement a été engagée et a déterminé les grandes lignes à suivre. Toutefois, il reste, selon lui, à finaliser l'étude d'exécution et de phasage des interventions, et l'estimation du coût de l'opération de stabilisation du sol.
APS


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