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«Le FLN est le parti au pouvoir qui tranchera lors de la présidentielle 2019» À partir de Aïn Témouchent, Ould Abbès lie étroitement les législatives à la présidentielle :
Le SG du FLN, Djamel Ould Abbès, était jeudi à Aïn Témouchent, où il s'est réuni avec les candidats aux législatives 2017 des 12 wilayas de l'ouest du pays. Il y a tenu les mêmes propos que lors d'une rencontre nationale avec les mouhafadhs, à Alger, avant même le début de la confection des listes des candidats. A Alger, Ould Abbès avait affirmé que les législatives 2017 sont d'une grande importance parce que liées à la présidentielle 2019. A Aïn Témouchent, dans des déclarations reprises par l'APS, il a lancé sur un ton ferme : «Les élections du 4 mai 2017 revêtent une importance historique et sont étroitement liées avec la présidentielle 2019». C'est cela, dit-il, qui a justifié son choix des candidats et surtout le fait qu'il ait fermé les portes à ceux qu'il qualifie d'opportunistes. Le SG du vieux parti a affirmé, encore une fois, qu'il assume l'entière responsabilité du choix des candidats bien que les mouhafadhs et des membres FLN du Conseil de la nation aient été associés à ce travail. Il dira que ce choix a été fait sur deux bases, «l'allégeance au président Bouteflika et la fidélité à son programme». «Les portes sont désormais fermées à tous les opportunistes», a-t-il poursuivi avec insistance, en affirmant que c'est cela qui est derrière la campagne de dénigrement dont fait l'objet le parti. Aussi, concernant la pétition lancée par des militants du parti qui appellent toute la base FLN à lui retirer sa confiance, Ould Abbès répondra simplement que «c'est un non évènement». Ainsi, malgré la tempête, violente, devrions-nous dire, ayant frappé le parti depuis le lancement officiel de l'opération de confection des listes des candidatures, et qui l'a ciblé directement depuis l'implication présumée de son fils aîné dans une affaire d'achat de voix, Ould Abbès fait montre d'une grande résistance, voire d'une grande détermination à mener à terme sa mission. Il a surtout pour objectif la présidentiel 2019 dont le candidat serait exclusivement FLN. D'ailleurs, comme pour répliquer à ceux qui prédisent la fin du FLN, il lancera cette phrase qui s'apparente à un défi réel : «Le FLN est le parti au pouvoir qui tranchera lors de la présidentielle 2019». Une réponse claire à ses détracteurs parmi les candidats et les partis politiques en lice pour les législatives, entre autres, le RND, l'autre parti au pouvoir qui, il y a exactement 20 ans, était empêtré dans un grand scandale de fraude. C'était lors des législatives 1997 où il s'est placé comme première force politique du pays, trois mois seulement après sa création. «Le parti né avec des moustaches!», comme aiment le qualifier des politiques et de simples citoyens qui évoquent une fraude à grande échelle. 20 ans après, le scandale est déterré et c'est le FLN qui s'en charge, suite aux accusations de corruption et de business des voix qui, selon lui, viennent forcément du parti d'Ahmed Ouyahia pour ne pas dire carrément d'Ouyahia. La guerre entre les deux frères ennemis est déclarée. Pour en revenir au scandale de corruption au sein du FLN, aucune suite en ce qui concerne l'implication du fils Ould Abbès dans l'achat des voix. Le père avait affirmé qu'il a confiance en les services de sécurité et en la justice. Sans plus. En revanche, en ce qui concerne la députée de Boumerdès, Salima Athmani, membre du bureau politique du parti, accusée d'avoir touché une somme d'un milliard de centimes pour permettre à un candidat d'être classé deuxième dans une liste, elle a été éjectée du BP. Une exclusion définitive ou un gel provisoire de ses activités, l'on ne sait trop. La mise en cause n'a pas réagi à cette décision de la direction FLN. K. M.