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«De nombreuses pièces antiques ne sont pas à la portée du public»
La directrice du musée de Constantine, Mme Samia Hadefi :
Publié dans La Tribune le 26 - 02 - 2009

Entretien réalisé par notre correspondant à Constantine
A. Lemili
LA TRIBUNE : Le musée est là et bien là. Existe-t-il pour autant un public, des visiteurs ?
Samia Hadefi : C'est évident, notre musée reçoit régulièrement des visiteurs. A titre d'exemple, l'année 2008, ce ne sont pas moins de 6 400 visiteurs qui ont franchi l'huis dans le but de connaître les richesses qu'il recèle. D'une part, dans l'objectif certainement de faire leur propre apprentissage de tout ce qui peut témoigner du passé de leur cité, mais sans doute aussi pour une sorte d'hygiène intellectuelle.
S'il existe des normes en la matière, pourriez-vous nous indiquer ce que peuvent représenter 6 400 visiteurs ? Est-ce peu ou beaucoup ?
A notre sens, il s'agit d'un chiffre dont l'éloquence ne peut, voire ne saurait être ignorée, en ce sens qu'il s'inscrit dans une
incontestable progression comparativement aux années écoulées. En fait, nous nous enorgueillissons de cet engouement qui, a priori, peut paraître insignifiant pour les profanes mais revêt une très grande importance à nos yeux. Il faudrait tout juste se souvenir qu'il n'y a pas si longtemps encore, le musée ne recevait pas de visiteurs. Pour les raisons que vous n'êtes pas sans savoir (période d'instabilité du pays, NDLR)
Sur une population de près d'un demi-million d'habitants, une ville réputée universitaire, les visiteurs des wilayas limitrophes, un musée implanté en plein centre-ville et entouré d'établissements scolaires, 6 400 visiteurs, cela nous paraît tout juste. Le prix d'accès serait-il prohibitif ?
Les tarifs sont symboliques. Autant pour les jeunes que pour les adultes. Un jeune de moins de 18 ans accède au musée pour presque une obole : 10 dinars. Pour l'adulte, le tarif est exactement le double. Il est vrai que nous ne pratiquons pas l'entrée gratuite ne serait-ce qu'une journée par semaine comme cela se fait dans certains pays étrangers, mais nous mettons à profit le mois du patrimoine pour ouvrir les portes du musée durant une semaine entière.
Certaines personnes n'estiment pas important de visiter le musée dans la mesure où les meilleures œuvres et pièces ne sont pas exposées ...
Nous sommes tenus de garder dans les réserves certaines pièces et collections compte tenu de certains risques encourus, entre autres, l'altération, le vol ou les détournements si elles étaient exposées. Nous les sortons à l'occasion d'événements exceptionnels comme par exemple lors du mois du patrimoine. Cela dit, nous disposons depuis quelque temps d'un laboratoire de traitement qui nous permet la restauration de pièces touchées par l'usure ou naturellement agressées. D'où les opportunités qui vont se présenter à nous pour exposer plus souvent ces pièces rares et surtout exceptionnelles.
Y a-t-il une grande diversité dans ces pièces exceptionnelles ? Sont-elles le témoignage de plusieurs civilisations ?
Mais bien entendu ! Elles vont de la préhistoire à la période islamique. De nombreux sites préhistoriques ont été répertoriés à Constantine et le plateau du Mansourah en est le plus ancien.
Comment s'opèrent de nouvelles découvertes ? Sinon, comment s'implique le musée dans ces découvertes si elles ne sont pas du fait de ses équipes ?
Nous disposons depuis quelques temps d'une équipe d'archéologues. Ces derniers n'ont pas encore entamé leurs travaux. Nous prévoyons des fouilles sur des sites recensés dont ceux déjà évoqués.
Après la démolition partielle du quartier séculaire du Bardo, des vestiges importants auraient été exhumés par des enfants mais également par des adultes qui en font commerce. Ces pièces seraient achetées par des connaisseurs à un prix dérisoire notamment aux enfants pour être vendus à l'étranger. Quelle est votre appréciation de la situation ?
Nous avons su comme tout le monde ce qui se dit à ce sujet. Nous ne pouvons, par voie de conséquence, confirmer ce que nous ne maîtrisons pas.
Mais il n'en demeure pas moins que le wali, en sa qualité de premier responsable, avait anticipé avant la démolition des pâtés de maison en invitant tous les responsables concernés à faire attention lors des travaux et surtout à signaler (donc suspendre le chantier) la présence d'un quelconque objet qui s'apparenterait de près ou de loin à un vestige historique.


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