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Algérie : changer de cap pour se libérer de l'emprise des hydrocarbures
L'Opep peine de plus en plus à influencer durablement sur les prix de l'or noir
Publié dans La Tribune le 29 - 05 - 2017

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui s'est mise d'accord, jeudi dernier, pour prolonger de neuf mois la baisse de l'offre de 1,8 million de barils par jour (bpj) jusqu'en mars 2018, n'a pas pu influencer sur les cours du baril qui ont perdu du terrain après cette décision. Cela montre que le Cartel pétrolier a de moins en moins d'influence sur le marché. Le marché du pétrole, lui, a ainsi échappé. Et l'Organisation n'a plus les moyens d'en reprendre le contrôle. Devant une telle situation, l'Algérie n'a d'autres choix que de changer de cap à travers une double transition économique et énergétique, selon des experts
Sans surprise, les pays membres de l'Opep ont convenu, jeudi dernier, de prolonger de neuf mois jusqu'à fin mars 2018 leur accord de réduction de la production d'or noir, entré en vigueur au début de l'année. Ils ont été rejoints par les membres extérieurs au cartel, dont la Russie. Un certain nombre d'investisseurs espéraient que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires producteurs de pétrole iraient plus loin qu'un simple prolongement de neuf mois de l'accord de limitation de leur production conclu en fin d'année dernière. Les marchés ont ainsi sanctionné l'absence de mesures plus «ambitieuses» pour doper le prix de l'or noir. Et ce, d'autant que l'accord initial, conclu en décembre 2016, n'a pas permis d'en arriver à une stabilisation du marché, à cause de la persistance des stocks américains et de la production effrénée de schiste, aux Etats-Unis. Le ministre saoudien de l'Energie, Khaled Al-Faleh, selon des analystes, reconnaît qu'il y avait «trop de variables que l'Opep ne contrôlait pas», dont la production de pétrole non-conventionnel. Jusqu'au développement des technologies de production de pétrole de schiste, les décisions de l'Opep jouaient un rôle déterminant dans l'équilibre du marché. Avec l'appui de ses compagnies nationales et des coûts d'extractions très bas, le cartel pouvait se permettre d'inonder le marché pour faire chuter les prix ou de les faire grimper. Mais le pétrole de schiste possède des cycles de production très courts, de moins d'un an, et les volumes peuvent s'adapter avec souplesse au gré des évolutions des prix. Le schiste américain pourrait ainsi profiter de cette extension de neuf mois pour pomper sans retenue et prendre encore plus de parts de marché à l'Opep», prévient un analyste.
Selon la banque Morgan Stanley, «les Etats-Unis sont sur la voie d'une offre en forte hausse l'an prochain, avec potentiellement un million de barils/jour de plus». A un horizon plus lointain, la production dépendra largement de l'évolution des cours du brut.
«Entre 45 et 55 dollars, pour chaque dollar de gagné sur le prix du West Texas Intermediate (WTI), vous débloquez environ 1,2 milliard de barils de réserves qui sont commercialement exploitables», explique un analyste.
Depuis un coup de mou en 2016, la production américaine, tirée par la technologie controversée de la fracturation hydraulique, a déjà repris plus de 850 000 barils par jour (bj) pour atteindre 9,305 millions de bj à la mi-mai 2017. Le record de 9,604 mb/j en plein boom du pétrole de schiste, semble désormais à portée de main.
Ainsi, grâce à d'énormes gains d'efficacité, les pétroliers américains s'adaptent, de plus en plus, à l'or noir bon marché. Cette offre en augmentation sape ainsi les efforts de l'Opep pour soutenir les prix de l'or noir.
Le marché pétrolier échappe à l'Opep
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole peine, de plus en plus, à influencer durablement sur les prix de l'or noir. Le Cartel qui s'est mis d'accord, jeudi dernier, pour prolonger de neuf mois la baisse de l'offre de 1,8 million de barils par jour (bpj) jusqu'en mars 2018, n'a pas pu influencer sur les cours qui ont perdu du terrain. Les cours du pétrole ont terminé sur une chute après la décision de l'Opep. Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), a perdu 2,46 dollars à 48,90 dollars sur le contrat pour livraison en juillet au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 2,50 dollars à 51,46 dollars sur le contrat pour livraison en juillet à l'Intercontinental Exchange (ICE). Les cours, déjà mal orientés depuis le début de la séance, ont ainsi brusquement décroché au moment de la confirmation de l'accord. Cela montre que l'Opep a de moins en moins d'influence sur le marché, commente un analyste qui ajoute : «On passe d'un gel de six mois à un gel de quinze mois, mais le pétrole baisse quand même.»
A court terme, l'Opep pourrait faire baisser l'offre mondiale, mais retrouver la moyenne des réserves mondiales sur les cinq dernières années «paraît difficile à croire», selon des experts qui pensent que le cartel pétrolier n'a jamais été aussi affaibli : le marché du pétrole lui a échappé. Et il n'a plus les moyens d'en reprendre le contrôle. Le statu quo basé sur le rôle dominant de l'Opep appartient désormais au passé.
Une double transition économique et énergétique s'impose à l'Algérie
Le bouleversement du marché pétrolier qui a occasionné des contractions drastiques des revenus de l'Algérie avec une perte de plus de la moitié de ses ressources financières, impose un changement de cap «immédiat» à travers une double transition économique et énergétique, selon des experts. D'abord pour ce qui est de la politique énergétique, elle doit, selon ces experts, mettre en œuvre un «arbitrage» entre la rente pétrolière qu'il faut remplacer par des ressources financières alternatives, et la sécurité énergétique qui continuera à être assurée par les hydrocarbures. Dans cette optique, l'Algérie doit se préparer à assurer sa sécurité énergétique à travers des stratégies destinées à rationaliser la consommation énergétique intérieure, assurer de «façon transitoire» la disponibilité et la prolongation de la durée d'exploitation des ressources non renouvelables et accélérer l'introduction progressive de nouvelles ressources dites renouvelables.
En outre, l'Etat devrait également redynamiser les secteurs hors hydrocarbures porteurs et créateurs d'emploi et de la valeur ajoutée à l'image de l'industrie et de l'agriculture, pour ne citer que ces secteurs.
Signalons que le nouveau modèle de croissance économique intervient dans ce sens là. Ce modèle privilégie l'investissement dans les secteurs à forte valeur ajoutée tels que les énergies renouvelables, l'agro-industrie, les services, l'économie numérique et celle du savoir. Cette nouvelle orientation économique devrait permettre au pays de se libérer de l'emprise des hydrocarbures.
B. A.


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