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Les pétards inondent les trottoirs
Prohibés officiellement, mais échappant à tout contrôle
Publié dans La Tribune le 07 - 03 - 2009

Aborder la question de l'importation et de la commercialisation des produits pyrotechniques en général et des pétards en particulier, c'est évoluer forcément dans le jardin de l'informel. Il est vrai que le couloir des pétards s'est sensiblement rétréci. Mais ils demeurent néanmoins présents avec une capacité de nuisance imprévisible. La récente saisie effectuée par les services des Douanes à Alger atteste le recul du marché des pétards. A quelques jours de la célébration de la fête du Mawlid, les services des Douanes de la capitale font état de la saisie de 25 millions d'unités de pétards. Les éléments des Douanes algériennes précisent que le volume est en nette baisse. Comparativement à ce qui a été saisi durant les années précédentes, notamment en 2006 où les «explosions» se faisaient entendre dans tous les coins de la ville. Le mal demeure néanmoins présent. La dernière opération de saisie a eu lieu au niveau du port d'Alger où les services des Douanes ont découvert 40 tonnes de produits pyrotechniques dissimulés dans deux containers qui transportaient officiellement une autre marchandise. En 2006, la quantité saisie était nettement plus élevée. Elle était estimée à
46 millions d'unités. On aura compris que beaucoup d'efforts ont été consentis par les forces de sécurité dans l'objectif de neutraliser les acteurs de ce commerce informel. «Nous savons qu'à l'approche de la fête du Mawlid, nombreux seraient ceux tentés par l'importation de ces produits interdits et dangereux. C'est la raison pour laquelle nous allons renforcer le contrôle», explique un agent
de la direction des Douanes à Alger.
Des fuites subsistent encore aussi bien au niveau du port de la capitale qu'à partir des frontières terrestres du pays. Qui sont les réseaux à l'origine de la mise sur le marché national de ces produits prohibés ? Que font les services des Douanes pour empêcher la prolifération de cette activité ? Les «managers» de ce marché ne laissent rien au hasard. Ils prennent leurs dispositions plusieurs mois avant la semaine explosive. «Les gens qui alimentent le marché en produits prohibés sont mieux organisés et structurés que ceux qui gèrent notre football», ironise un vieux résidant de Djamaa Lihoud, à la Casbah, que d'aucuns considèrent comme l'épicentre des pétards. Dans ce quartier, toutes les activités commerciales -y compris l'autre marché informel de la devise à Port Saïd-, semblent perdre du terrain. «Nous ne sommes qu'au début de la partie. La demande n'est pas importante. Mais à mesure que la célébration du Mawlid du prophète approche, le rythme des ventes va s'accélérer», nous annonce un jeune vendeur qui révèle avoir investi ce qu'il a de biens «pour ne pas rater le marché». Notre interlocuteur n'a pas hésité à divulguer son plan. «Je n'ai pas trouvé mieux que de vendre ma voiture de marque Peugeot 2006 pour pouvoir m'approvisionner en pétards. Je l'ai fait au mois d'octobre dernier. On n'a pas de temps à perdre pour être prêt au moment opportun», a-t-il dit. Au niveau du quartier de Belouizdad, les vendeurs de pétards ne sont pas nombreux. L'effectif a sensiblement baissé. Un jeune, à peine trente ans, met cette nouvelle sur l'affaiblissement qu'a subi la machine de la distribution en grosses quantités. «Il me semble que les premières mains qui ont l'habitude de recevoir la marchandise, que cela soit au niveau des ports ou aux frontières sont de moins en moins présentes. C'est pour cette raison que le nombre de revendeurs a chuté», a-t-il déclaré.
Quand on lui a posé la question sur le secret de sa «résistance» en poste contre les supposées mesures des services de sécurité conjuguées avec les sporadiques traques des policiers, notre interlocuteur a vite riposté : «Cela, c'est mon affaire, c'est mon boulot. Celui qui a un intérêt quelconque n'a qu'à se rapprocher des gens concernés», lâchera-t-il, non sans colère. La réaction du Belcourtois révèle vraisemblablement le côté juteux de cette nouvelle activité dénoncée par les autorités, mais qui continue de survivre au vu et au su de tout le monde. La prolifération de revendeurs de ces produits prohibés n'a pas généré que bruit et inquiétude. Désordre et émeute à Kouba Une traque que les éléments de la Sûreté nationale ont voulu musclée dans le quartier Appreval, à Kouba, mardi dernier, s'est soldée par un climat d'angoisse et de terreur. Une ambiance qui a rappelé aux habitants les folles nuits du mois de juin dernier quand les banlieusards koubéens se livraient une bataille sans merci contre leurs frères d'El Harrach. A l'origine des affrontements entre les éléments de la Sûreté nationale et les revendeurs de produits pyrotechniques, l'opération de saisie tentée par les premiers. L'intervention n'a pas été du goût des jeunes revendeurs, qui ont pris la chose pour de «la hogra». Un jeune revendeur, âgé de vingt ans, n'y est pas allé par quatre chemins pour qualifier ainsi l'intervention des policiers à l'encontre des jeunes chômeurs qui s'exercent à la vente des produits pyrotechniques. «On s'attaque toujours aux pauvres algériens. Ils viennent souvent nous empêcher de gagner notre pain. S'ils comptent vraiment mettre fin à ce marché, ils savent bien où commencent les opérations.
Ce qui est sûr, c'est que les jeunes que vous voyez ici et ailleurs gagnent de petites sommes. De quoi s'acheter un pantalon ou bien une paire de chaussures à raison de 3 000 dinars.
Ceux qui empochent les grosses sommes sont à l'abri…», résumant la situation sur le trottoir des pétards. Un vieux du quartier n'a pas aimé assister à ce genre de bataille entre les forces de l'ordre et des jeunes sans statut social. «Les forces de l'ordre ont été obligées d'utiliser des tirs de sommation devant l'insistance des jeunes revendeurs à ne pas quitter les lieux. C'est vraiment désolant de voir ça», témoigne-t-il. Il est clair qu'en termes d'ordre et de légalité, la responsabilité incombe à l'Etat, qui a le devoir, à travers ses différents corps de sécurité, de neutraliser tous les réseaux de contrebande et de trafic, quel qu'en soit le genre. Il y a décidément urgence à ce que la lutte contre cette activité informelle ne tombe pas dans le piège des circonstances. Les méfaits désastreux des pétards ne sont pas visibles que sur les trottoirs de la capitale et des autres villes du pays. Les dégâts corporaux causés par des explosifs sont constatés dans les dispensaires et les hôpitaux. Les éléments de la Protection civile demeurent sur le qui-vive. Des sources hospitalières indiquent que les blessures des enfants suite à des jets de pétards se font de plus en plus nombreuses.
«A Bir Mourad Rais, une femme a perdu un œil après avoir reçu un pétard sur la figure», raconte Rachida, à propos de sa voisine victime. A Bab El Oued, racontent des témoins, deux jeunes filles ont failli être renversées par un automobiliste alors qu'elles tentaient de fuir un pétard lancé par des jeunes d'un quartier.
Un infirmier au niveau de l'hôpital Mustapha Bacha, à Alger, révèle que la majorité des interventions en urgence enregistrées suite à l'usage des pétards ont lieu vers la fin de la journée. Le feuilleton du pétard s'achèvera éventuellement cette semaine. Sans pour autant signer la mort d'une activité officiellement interdite, mais qui demeure, selon toute vraisemblance, tolérée jusqu'à un certain niveau de nuisance.
A. Y.
Le ministère de la Santé prévient contre les accidents
Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme de la famille a prévenu mercredi dernier la population contre les accidents lors de la fête du Mawlid Ennabaoui, en raison de l'utilisation des produits pyrotechniques tels que les pétards, feux d'artifice, fusées ou les bombes et les bougies. Ainsi, le ministère a émis une série de recommandations aux citoyens notamment en ce qui concerne les risques d'incendie, la pollution causée par la déflagration de pétards et de bombes et leurs impacts nuisibles, en particulier sur les personnes âgées, les malades, les femmes enceintes et les petits enfants. Il prévient également contre la projection des pétards dans les yeux, ce qui peut provoquer des traumatismes oculaires avec des blessures graves (érosions, ulcérations, brûlures, éclatement du globe oculaire…) entraînant des complications et séquelles
irréversibles comme la cécité. Le ministère souligne que les enfants et les jeunes adolescents sont les plus touchés par ce type d'accidents et qu'ils sont les plus vulnérables, vu leur inconscience de l'ampleur du danger.
Durant la fête du Mawlid Ennabaoui des années 2006, 2007 et 2008, et uniquement au niveau de la clinique centrale des brûlés et de chirurgie plastique d'Alger, il a été reçu au niveau des urgences 139 patients présentant des brûlures du 2ème degré profondes, dont 76 patients âgés entre 0 et 15 ans, 41 patients entre 16 et 30 ans et 22 patients âgés entre 31 ans et plus, rappelle-t-il, précisant que l'agent causal était pétards, fumigènes, feux d'artifice, bougies, flamme Ajax, fusées.


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