De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Une mission économique et culturelle conduite par Son Excellence l'ambassadeur de Belgique en Algérie M. Christiaan Van Driessche, accompagné de Mme Kathlijn Fruithof, attachée commerciale et économique de Bruxelles export et AWEX, Wallonie, de Mme Marie-Henriette Timmermans, déléguée de Bruxelles-Wallonie et de M. Peter Deliën, conseiller a été reçue hier au niveau de la Chambre de commerce et d'industrie de Annaba (CCI Seybouse) par le président de cette institution. Opérateurs économiques, chefs d'entreprise, managers de PME, commerçants et autres intervenants ont assisté à une réunion de travail qui a duré près d'une heure et demie où plusieurs sujets ont été évoqués, entre autres, les opportunités d'investissements et de partenariats possibles entre les 2 pays, particulièrement ce qui peut-être concrétisé dans la région de Annaba. M. Aziar, président de la CCI, prendra la parole en premier pour parler du rôle de la chambre dont la vocation première est l'expansion et le développement de la région en mettant en relation les entreprises étrangères avec celles locales pour un échange fructueux et un partenariat durable. Il soulignera l'importance des relations algéro-belges, mettant en avant le fait que les échanges entre les 2 pays sont allés crescendo et ont atteint 1,203 milliard de dollars, soit une progression de 22,5%, mais cela reste faible malgré la présence d'une cinquantaine d'entreprises belges en Algérie ; elles ne représentent que 1,5% des quelque 7 000 entreprises étrangères présentes en Algérie. «Il faudrait, dit-il, tisser des liens de coopération et de partenariat économiques interentreprises et développer en commun un axe d'échanges Nord-Sud.» D'emblée, Son Excellence l'ambassadeur de Belgique dira : «Nous ne sommes pas venus ici pour vendre des produits bon marché qui seront obsolètes au bout de quelques mois ; nous parlons de haute technologie et nous voulons apporter notre savoir-faire pour développer vos propres capacités ; nous voulons aller de l'avant ; l'Algérie est un intermédiaire entre le Nord et le Sud ; le partenariat avec vous est très important et il y a beaucoup de choses à faire». De son côté, Mme Fruithof dira qu'elle est là pour répondre à toutes les questions des PME algériennes qui projettent d'entrer en partenariat avec des entreprises belges. «J'invite tout chef d'entreprise à m'envoyer un message sur l'adresse e-mail et je ferai tout pour répondre à sa demande ; je voudrais qu'il y ait des sessions de travail entre chefs d'entreprise algériens et leurs homologues belges pour étudier ensemble les opportunités de coopération et recenser les besoins de façon à créer des partenariats durables.» Quant à M. Peter Deliën, il présentera, à l'aide d'un data show, un exposé sur la situation économique des 2 pays, les échanges commerciaux et les perspectives d'avenir. Ainsi, on apprend que le secteur économique belge repose essentiellement sur les PME qui en représentent 83%, employant chacune moins de 10 salariés ; elles emploient 41% de la population active, ce qui correspond à 1 058 691 postes de travail. Ce sont des acteurs de taille sur le marché international en raison de leur spécialisation qui leur a permis de conquérir des segments de marché. Pour son pays, l'Algérie, par sa proximité géographique, sa situation monétaire très favorable, sa croissance économique soutenue, qui a atteint 5,5% entre 2001 et 2006, et ses 35 millions de consommateurs est très importante. C'est le 2ème marché de la Belgique en Afrique après celui de la République sud-africaine, un partenariat avec les entreprises algériennes est incontournable.
