Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani La salle de conférences du Palais de la culture Mohamed Boudiaf de Annaba a fait le plein, hier, à l'occasion d'un meeting animé par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, dans le cadre de la campagne électorale. Etaient présents des universitaires, des hommes de culture, des citoyens de tout âge, hommes et femmes, venus assister à la conférence que donnait le commis de l'Etat au sujet de la politique étrangère de l'Algérie, ses points forts, ses acquis et les perspectives qui l'attendent. Dans un langage simple et serein, le ministre a passé en revue toutes les questions relatives à son département, dont la défense des intérêts du pays, qui ont constitué le pivot central de son intervention. Il dira que la politique du ministère s'appuie sur deux nécessités, l'une a pour background le pragmatisme et l'autre les principes immuables de l'Algérie. «Il s'agit pour notre département de collecter toutes les données concernant telle ou telle situation, les étudier et en faire une analyse avant de prendre position, qui ne peut, en aucun cas, aller à l'encontre de nos principes, encore moins contre nos intérêts. Pour l'exemple, nous citerons le cas de la constitution d'une OPEP du gaz. Nous avons écouté les propositions russes, étudié le dossier de cette question tout en prenant en compte les spécificités de cette énergie. Les années à venir détermineront notre position et la décision qui en découlera.» Parlant de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, ainsi que l'accord d'association avec l'Union européenne, il déclarera que ce sont toujours les mêmes principes qui orientent les négociations ; les intérêts du pays passent avant tout. Rappelant le réveil de la diplomatie algérienne, il insistera sur le fait que celle-ci a connu une véritable renaissance avec l'avènement du président Bouteflika. Il citera le sommet africain tenu en 1999, sommet qui a marqué le retour de l'Algérie sur la scène africaine et internationale par la prise d'importantes décisions, entre autres la non reconnaissance de tout gouvernement formé en dehors des règles constitutionnelles du pays concerné. Changeant de registre, il abordera la question des droits de l'homme en Algérie en rendant hommage à la presse qui a beaucoup fait dans ce sens. «Je salue, ici, toute la presse nationale avec ses 52 titres pour le rôle qu'elle a joué dans le domaine de la défense des droits de l'homme», dira-t-il. Poursuivant dans son analyse, il informera l'assistance sur la condition féminine en Algérie : «En matière de droits, la femme algérienne a réussi à se hisser au rang de sa consoeur vivant dans les pays dits développés, Je me rappelle que lorsque j'ai eu mon baccalauréat, il y avait seulement deux filles dans la salle d'examen ; comme vous le constatez aujourd'hui, il y a plus de femmes que d'hommes au sein de nos universités. Savez-vous que 37% des magistrats en Algérie sont des femmes ? Sans parler des femmes médecins, des enseignantes, des policières, des douanières…», lancera-t-il à l'assistance. La communauté algérienne établie à l'étranger a, elle aussi, fait l'objet d'un traitement particulier dans le discours de M. Mourad Medelci. Il dira que celle-ci aura un ministère à elle seule, un ministère qui s'occupera de ses problèmes, de son retour sur la scène nationale et bénéficiera d'une protection de ses intérêts. «Tout cela est prévu dans le programme du candidat Abdelaziz Bouteflika», précisera-t-il. Au sujet de la politique algérienne en Afrique, il rappellera aux présents que le président de la République, aujourd'hui candidat, a plaidé, pendant des années, en faveur l'effacement de la dette des pays pauvres qui n'étaient plus en mesure de la rembourser. «Le candidat Bouteflika a pris son bâton de pèlerin et est allé plaider cette cause auprès des créanciers, malgré le fait que nous n'étions pas concernés, puisque l'Algérie a payé notre dette, et il a obtenu gain cause. C'est dire l'influence de l'Algérie et la confiance dont elle jouit auprès des Etats et des institutions internationales ; ce qui est l'objet de notre fierté», conclura-t-il