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Les cours particuliers sont toujours dispensés à Bouira
Bien qu'interdits par la tutelle
Publié dans La Tribune le 15 - 04 - 2009


De notre correspondant à Bouira
Nacer Haniche
En dépit de leur interdiction par le ministre de l'Education, les cours de soutien particuliers continuent d'être assurés par des enseignants au profit des élèves qui s'apprêtent à subir les examens de fin d'année. Les élèves les plus concernés par ces cours sont les candidats au bac qui éprouvent, selon les parents, beaucoup de difficultés à assimiler les nouveau programmes introduits dans le cadre de la réforme du système éducatif ; viennent après ceux de la 4ème année moyenne, candidats au BEM, et, enfin, ceux de la sixième. En effet, à la suite de la décision prise par le ministère en 2006 d'interdire ces cours particuliers, qui ont été qualifiés par les responsables du secteur d'anarchiques et d'anti-pédagogiques, au niveau des établissements scolaires, plusieurs parents sont préoccupés par l'avenir scolaire de leur progéniture. Ces derniers cherchent à tout prix à ce que leurs enfants réussissent et obtiennent les meilleurs résultats, dans l'objectif d'avoir une bonne base scientifique qui leur permettra de décrocher le baccalauréat avec mention. Le souci des parents est, bien entendu, d'avoir un bon professeur qui accompagne leur enfant durant toute l'année scolaire, afin que ce dernier soit orienté dans une filière scientifique, pour le cycle secondaire, ou vers les filières de premier choix pour les études universitaires, telles que la médecine, l'architecture, l'informatique qui sont, selon de nombreux parents d'élèves, des créneaux offrant de grandes possibilités à l'emploi et à l'ascension sociale.
Donc, après la mise en application de la décision ministérielle, plusieurs parents se sont vus contraints d'assurer à leurs enfants ces cours à domicile. Les enseignants sont alors contactés dès le début de l'année et invités à prendre en charge l'élève, «lui expliquer le cours et l'assister pour le réviser et résoudre les exercices, notamment dans les matières de physique-chimie et des mathématiques», a déclaré une femme qui avoue consacrer un budget de 8 000 DA par mois rien que pour les cours particuliers de ses deux enfants, dont l'un va passer le bac pour la première fois. Cette maman a ajouté qu'elle est consciente que les enseignants de ses enfants font leur travail comme il se doit mais «avec des programmes chargés et des classes en surnombre, les éducateurs n'ont pas de temps à consacrer spécialement à chaque élève». Elle a précisé en outre que ses enfants manquent de méthode pour réviser et cela ne peut être donné par l'enseignant à une classe de 35 élèves, alors que les cours de rattrapage dispensés dans les établissements pour les élèves des classes d'examen ne sont pas suffisants.
A côté de cette dernière, un médecin de Bouira s'est vu contraint de transformer la salle d'attente de son cabinet médical en une petite salle de cours où des professeurs de différentes matières (physique-chimie, français, sciences naturelles et mathématiques) défilent pour assister son enfant au lycée avec trois de ses camarades de classe dans les révisions. Du côté des enseignants, au niveau de la ville de Bouira, le besoin de cours particuliers à domicile est exprimé par les enfants issus de familles aisées et un grand nombre de responsables, même des travailleurs du secteur qui n'ont pas de temps suffisant pour suivre leur progéniture dans les révisions. «On nous sollicite et nous nous déplaçons chaque week-end dans la famille de l'enfant, pour deux heures de cours et d'exercices.» Souvent ces cours se déroulent en présence des parents, qui ne se soucient pas du prix à payer.
K. L. a affirmé que, les premiers temps, il ressentait une gêne d'enseigner à des élèves chez eux, en présence de leurs parents, mais, avec le temps, c'est devenu normal, d'autant plus que c'est bien payé. Cependant, un autre a avoué : «Les cours particuliers à domicile ne servent à rien, car en l'absence d'un environnement pédagogique propice, le rôle de l'enseignant sera insuffisant et l'élève ne va pas s'améliorer.» Ce dernier a ajouté que l'élève a besoin d'être avec des camarades pour se comparer à eux, mettre à l'épreuve ses capacités et développer ses connaissances, alors que, s'il est cloîtré chez lui avec le meilleur des professeurs, il va se renfermer de plus en plus et devenir très dépendant de son professeur. A l'opposé, un enseignant du lycée a jugé ces cours bénéfiques : «Moi-même, je paye des cours pour ma fille en 4ème AM.» Ils sont pratiqués partout dans le monde, à travers l'Internet ou dans des écoles privées, pourquoi alors priver les parents qui peuvent payer des cours à leurs enfants de le faire ? D'autant plus que c'est un moyen pour les enseignants d'avoir les ressources financières nécessaires pour se perfectionner, améliorer leurs conditions de vie et se mettre au diapason des programmes pédagogiques à travers le monde. Ce dernier a avoué avoir transformé son domicile pour accueillir chaque jeudi 20 élèves, à raison de 400 DA par mois chacun. «C'est le seul moyen depuis l'interdiction des cours particuliers dans les établissements.»
Cet enseignant a ajouté que certains de ses collègues ont été contraints de louer des locaux de commerce et des garages dans des villas, loin des regards des autorités. Réfutant le terme d'activité commerciale, cet enseignant a déclaré que, compte tenu de la surcharge des programmes et du niveau des élèves, les parents n'ont pas d'autre choix «s'ils veulent améliorer le niveau de leurs enfants», ajoutant que, depuis l'interdiction des cours, le nombre d'élèves qui suivent des cours particuliers a presque doublé. Certains parents acceptent même d'intégrer leurs enfants dans des groupes qui suivent des cours dans des garages dans des conditions lamentables. Selon lui, il revient donc aux pouvoirs publics de réguler cette activité, au lieu de l'interdire et de la pousser à devenir une activité pédagogique clandestine. Le même interlocuteur trouve paradoxale l'attitude d'un responsable de l'éducation qui paye des cours particuliers pour ses enfants à domicile tout en étant chargé de lutter contre la prolifération de ce type d'activité.
De son côté, une enseignante du primaire a indiqué qu'en plus de la surcharge des cours pour leurs enfants, certains parents négligent les bienfaits et l'importance du temps libre dont bénéficient ces derniers à leur sortie de l'école. «Certains parents envoient leurs enfants pour suivre des cours, à leur sortie de l'école, et ils ne leur donnent aucun répit», a-t-elle avancé. D'un autre côté, des parents d'élèves ne cessent de se plaindre de l'attitude de certains professeurs qui font, notamment au niveau du moyen et du primaire, usage de pression psychologique et autres conseils pour obliger leurs élèves à suivre des cours particuliers chez eux. Les parents sont désarmés face à cette situation et n'ont d'autre choix que de suivre les conseils des enseignants et de débourser de l'argent pour améliorer le niveau de leurs enfants. Du côté des responsables du secteur, aucune réclamation n'a été soulevée concernant ce cas de figure. De plus, tout en dressant le bilan du nombre d'élèves qui ont suivi des cours de rattrapage gérés par les établissements en collaboration des associations des parents d'élèves, les mêmes responsables considèrent, conformément aux textes en leur possession, que ces cours particuliers sont illégaux et que l'académie ne cesse de sensibiliser les parents afin d'éviter cette pratique pour leurs enfants et de les inscrire plutôt pour des cours de soutien qui sont organisés dans les établissements.


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