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La vieille ville se désagrège comme un pâté de sable
elle relève du patrimoine national
Publié dans La Tribune le 16 - 04 - 2009


Photo : A. Lemili
Parler de la vieille ville de Constantine est captivant. C'est le premier constat qui vient à l'esprit de celui qui s'approche de ceux qui y sont nés, y ont vécu ou ont encore des racines sur place. La «ville arabe» comme l'appelaient les Français d'une époque révolue, a son histoire, sa trame comme un film et donc un décor, un casting.
Il existe donc en premier ses locataires, les propriétaires des nombreuses maisons, les pouvoirs publics et depuis qu'a commencé la systématique opération de démolition de certains de ses pans, ces acteurs sont, après une sorte d'amnésie, sortis de la réserve et ont engagé un bras de fer d'où n'en est sortie pénalisée que cette portion géographique de la ville. La plus importante portion par son poids historico-culturel.
Un raccourci, qui ne peut forcément avoir qu'un argumentaire, fait que le concept de vieille ville n'est arbitrairement ramené qu'à Souika. Pourtant, celle-ci n'est que 40 hectares de l'ensemble des quartiers arabes avec Rahbet Souf, Arbaïne Cherif, Sidi Jeliss, Djazarine, R'cif… soit 47 autres hectares laissés en rade. Mais cette amnésie passagère est due évidemment à l'actualité immédiate que vit Souika plus exposée aux vicissitudes de la nature et d'un travail de sape lent mais inexorable et, par voie de conséquence, plus exposée au risque d'une disparition graduelle précipitée. Volontaire ou involontaire, l'effondrement d'îlots entiers de maisons qui aurait pu aller dans le sens d'une théorie des dominos a néanmoins suscité une réaction d'une partie, évidemment, des locataires qui risquaient de se retrouver à la rue sans solution de rechange compte tenu de la crise du logement mais aussi des propriétaires qui ne se résolvaient pas à assister les bras ballants à ce qui est, avant d'être un produit matériel générateur d'une ressource financière au demeurant insignifiante en raison de la modicité des loyers, le seul lien ombilical avec les générations ascendantes représentant leur famille. Ainsi, deux associations allaient naître de cette passion collective : Les amis du Rocher et l'Association des propriétaires. Chacune des deux parties défendant un intérêt dont la particularité avait pour jonction le même objectif, sauver ce qu'il était encore possible de la vieille ville. Les médias alertés, une aveugle opération de démolition ordonnée par les pouvoirs publics pour des raisons inavouées allait être stoppée nette dès lors que le ministère de la Culture se saisissait du dossier et décidait de faire de la vieille ville une institution relevant du patrimoine national par un classement ordonné suite au séjour d'une commission ad hoc chargée de faire l'inventaire d'un dossier qui avait mis en émoi la population locale. Depuis quelques mois, une opération de réhabilitation a été engagée. Et quoi qu'elle suscite les plus grandes réserves quant à la nature des travaux effectués, qualifiés plus de «ravalement de façade» que d'une reprise en profondeur des déprédations naturelles ou du fait de l'homme, celle-ci a le mérite d'être suivie par une cellule locale composée de professionnels et surtout de «sentinelles» externes à la mission qui veillent effectivement à la préservation en l'état des maisons et font tout pour le rappeler à ladite commission par une omniprésence rarement prise en défaut.
Mais en faisant avancer ces travaux de réhabilitation à un train de sénateur, il paraît très peu probable que l'essentiel puisse être sauvé même si M. Touam, le responsable de la cellule technique ad hoc affirme mordicus : «Nous savons ce que nous faisons, parce que c'est une affaire de spécialistes, un travail méticuleux et, si tant est que cela ne suffise pas à la consommation du public, nous tenons à dire que la vieille ville, parce qu'elle court dans notre sang, est un pan de notre mémoire à nous aussi en tant que citoyen avant le fonctionnaire.»


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