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Etat et états généraux de la presse
Publié dans La Tribune le 03 - 05 - 2009

Etat, l'Etat. Etat de la presse, l'Etat et la presse. Presse d'Etat et presse privée. Presse sous influence, presse d'influence et presse privée d'autonomie. Presse du pouvoir ou pouvoir de la presse ? Presse de journalistes argentés et presse à capitaux privés non
journalistiques. Presse de l'argent et argent de la presse. Titres de presse à foison et presse sans le titre lui donnant le nom digne de ce nom. Autant de mots pour un état des lieux et une mise en perspective. Les maux de la presse algérienne sont connus et il
n'est pas question, ici, d'un inventaire à la Prévert. Absence de charte déontologique, de syndicats professionnels de journalistes
et d'éditeurs. Inexistence de commission journalistique, paritaire et autonome, délivrant la carte de presse. Celle-ci, exprimant naturellement la reconnaissance par ses pairs, admis comme tels et élus, de la qualité de journaliste. Manque d'organisme de justification de la diffusion qui aurait établi, avec justesse, tirages et audiences réels des journaux. Défaut de formation technique et artistique de professionnels de l'information, le système algérien, inadapté, générant notamment la sous-qualification. Inexistence d'une loi encadrant et régulant le marché publicitaire. Un tel instrument aurait, par exemple, défini les plafonds en termes de surface publicitaire. Comme cela se fait dans toutes les démocraties décentes au monde. Difficulté récurrente d'accès aux sources d'information. Et, last but not least, surpénalisation du délit de presse, notamment depuis 2001. L'état des lieux non exhaustif étant ainsi établi reste la perspective d'évolution. L'optique future est présentement tracée par le premier magistrat du pays. Dans son programme électoral, dans son discours d'investiture comme président réélu, comme dans son adresse à la presse à l'occasion de la Journée internationale de la liberté d'expression, le chef de l'Etat a évoqué une révision de la loi sur l'information de 1990. A ce propos, la force de conviction et la volonté politique font certes sens. Mais, c'est la nature, le contenu et l'ampleur de la modification qui interpellent le plus. La loi d'avril 1990, qui n'a jamais été amendée ou remise en cause a, toute chose étant relative par ailleurs, constitué une avancée démocratique réelle. Elle n'a d'ailleurs jamais été appliquée conformément à sa lettre et à son esprit. Elle fut même victime d'un putsch légal sous la forme d'un «décret législatif», euphémisme politique algérien destiné à vider cette loi de ce qui constituait une avancée significative : les conseils supérieurs de l'information et de l'audiovisuel. Ce texte, émanant d'une autorité politique de fait, le HCE, avait dissous ces conseils et transféré leurs prérogatives au ministère de l'Information. La réforme que le président de la République envisage aujourd'hui, serait probablement bien inspirée si elle prévoyait le rétablissement d'instances de régulation, de veille, de surveillance déontologique, de conseil et d'arbitrage. Cette réforme accentuerait encore l'avancée démocratique en conservant ou en accentuant notamment le contenu de l'article 18 de la loi en question. Cet article, jamais appliqué, stipule que «les titres d'information sont tenus de justifier et de déclarer l'origine des fonds constituant leur capital social et ceux nécessaires à leur gestion, hormis les titres relevant du secteur public». Son maintien ou son amélioration conféreraient plus de sens à l'exhortation présidentielle aux journalistes, invités à se déprendre des forces de l'argent. Si force était alors donnée à la loi souveraine, les paroles présidentielles invitant la presse à «ne pas se complaire dans le rôle de l'intermédiaire inerte ni accepter d'être un outil entre les mains de rentiers pour l'utiliser à des fins autres que celles servant la nation», ferait sens profond et date marquante. En information comme dans la consommation d'aliments de base, la transparence et la traçabilité des produits sont vitales. Dans le cas de la presse, il s'agit de la bonne santé de la démocratie algérienne en construction.
N. K.


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