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L'écriture féminine africaine sur le devant de la scène
2ème Festival culturel international sur la littérature et le livre de jeunes
Publié dans La Tribune le 24 - 06 - 2009

Organisée dans le cadre des rencontres thématiques de la 2ème édition du Festival culturel international sur la littérature et le livre de jeunes, la rencontre intitulée la femme dans la littérature africaine contemporaine animée par Aïcha Kassoul, a donné la parole à quatre écrivaines africaine qui ont apporté des témoignages et leurs points de vue sur le sujet. L'écrivaine congolaise, ancienne ministre de la Culture, Mambou Aimée Gnali, a présenté son livre, un
témoignage autobiographique intitulé le Poids de la tribu, où elle aborde des événements tragiques qui se sont déroulés de 1963 à 1965. Il s'agit de
l'enlèvement et de l'assassinat politique de trois de ses proches, dont le président de la Cour suprême de l'époque et de l'homme qu'elle aimait,
«un jeune homme brillant qui avait l'étoffe d'un leader et qui a été assassiné a cause du poids de l'appartenance à sa tribu alors qu'il n'était pas tribaliste».
A propos de l'écriture féminine, elle estimera que cette littérature a un lien étroit avec le quotidien de la femme et ce qu'elle subit tant au plan personnel qu'au plan politique et social. Lors du débat, elle mettra en exergue le rôle important de l'Etat et sa responsabilité à promouvoir la lecture chez les plus jeunes et multiplier les rencontres telles que celle organisée par l'Algérie car il n'est pas normal que «beaucoup d'écrivains africains ne soient pas édités en Afrique et lus par des Africains». Quant à l'écrivaine d'origine algérienne Fadhela M'rabet, elle expliquera que son premier livre est «un cri de colère, je l'ai écrit contre la barbarie qui retire de l'école des jeunes filles pour les marier de forces à des inconnus. Si je ne l'avais pas fait, cela serait comme un acte de non-assistance à personne en danger». Elle dénonce la situation des hommes qui, eux aussi, sont victimes du poids de la société. Elle assène que «si la femme n'est pas libre, l'homme ne sera pas un citoyen à part entière». Fadhela M'rabet, refuse d'être taxée de féministe, car ce terme fait fantasmer les autorités qui l'assimilent à libertine. Elle revendique sa liberté de dénoncer les atteintes aux droits et libertés individuels en tant que combat pour l'instauration d'une véritable démocratie autant pour la femme que pour l'homme. L'écrivaine ivoirienne Tanella Boni estimera pour sa part que le nombre d'écrivaines africaines est en hausse depuis 1979 avec le célèbre roman de l'écrivaine sénégalaise Mariama Bâ intitulé Une si longue lettre qui a brisé de nombreux tabous et a ouvert les portes à toute une nouvelle génération de femmes écrivaines africaines. Elle expliquera que la plupart des thématiques abordées sont liées à la condition sociale de la femme et ce qu'elle subit à l'instar du tabou de la polygamie. Elle ajoutera que, même en tant qu'écrivaine, la femme subit des pressions, «ne bénéficiant pas de la même liberté que celle dont jouit l'homme». Calixthe Beyala, du Cameroun, auteure d'une vingtaine de livres, s'est, quant à elle, insurgée contre le fait de réduire la femme écrivaine en la plaçant dans le carcan de littérature féminine. Elle préfère parler d'écriture féminine et que l'on reconnaisse la femme écrivaine non pas seulement en tant que femme mais avant tout en tant que créatrice. Elle précise : «J'aimerais que l'on parle de littérature tout simplement et de débattre afin de mettre sur pied la littérature de demain et ne pas se faire piéger à chaque fois en nous stigmatisant nous-mêmes en tant que femmes.»
S. A.


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