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L'iftar, un repas qui se partage aux quatre coins de la France
Paix, partage, solidarité, les valeurs qui caractérisent le Ramadhan
Publié dans La Tribune le 23 - 08 - 2009

Le mois sacré du Ramadhan demeure le rituel islamique le plus observé par les musulmans. Un mois auquel se préparent mosquées et associations, dont beaucoup organisent le repas de rupture du jeûne, l'iftar. Petit tour de France de celles qui s'y préparent.
Entre 1 800 et 2 000 repas sont servis durant le mois de Ramadhan par les quelque 200 bénévoles de l'association «Chorba pour tous», à Paris 19e. L'inauguration d'une mosquée marque souvent l'organisation, tous les ans, de l'iftar pendant le mois du Ramadhan. Ces repas de rupture du jeûne, pris le soir après la prière du crépuscule (maghreb), sont souvent l'occasion, pour les musulmans comme ceux qui ne le sont pas de partager des moments uniques de convivialité avec l'autre.
Le Ramadhan mettant l'accent sur la vie communautaire, les fidèles partagent plus souvent leurs repas en famille. Pour les célibataires, les étudiants fauchés, les personnes âgées, les sans-papiers, les sans domicile fixe et autres personnes dans le besoin, près d'une cinquantaine de lieux où rompre le jeûne sont ouverts en France.
Le plus souvent, ce sont les lieux de culte qui assurent ce service comme c'est le cas pour la Grande Mosquée de Paris ou celle de Strasbourg. Cette dernière, comme la mosquée El-Forqane de Nantes, sert des repas tous les soirs du Ramadhan depuis plus d'une vingtaine d'années. À Lyon, l'iftar est organisé «depuis une quinzaine d'années à l'inauguration de la Grande Mosquée en 1994», déclare Kamel Katbane, son recteur. «Au début, une quarantaine de repas ont été servis. Aujourd'hui, près de 600 personnes viennent rompre le jeûne tous les soirs, ce qui fait 18 000 repas distribués durant le mois.»
Une telle organisation demande un nombre conséquent de bénévoles. À Montpellier, près de 130 personnes sont mobilisées à cet effet pendant le mois de Ramadhan grâce à une liste de personnes engagées à faire le repas chez eux, comme l'explique Mohamed Khattabi, recteur de la mosquée de La Paillade, ouverte en 2004. «Une vingtaine de personnes préparent les repas, les tables et le service ; une autre vingtaine débarrasse, nettoie et range. On a aussi une liste de près de 90 familles qui s'engagent chacune à préparer près de trois repas pendant le mois», explique-t-il. Le tout pour 200 repas servis chaque soir.
En revanche, à Lyon, ce service repose entre les mains d'«une vingtaine de personnes qui, du matin jusqu'au soir, de la préparation du repas jusqu'au nettoyage, viennent donner de leur temps», selon le recteur de la Grande Mosquée.
Un effort humain et financier conséquent
Paix, partage, solidarité… autant de valeurs qui caractérisent ce mois. Un constat général : les musulmans sont davantage généreux en cette période que pendant le reste de l'année. Mais le seul bénévolat ne suffit pas toujours. C'est pourquoi des appels aux dons, financiers ou alimentaires, sont lancés par chacune des mosquées et des associations organisant l'iftar, afin de contribuer au bon déroulement de l'opération.
C'est le cas, à Paris, de l'association «Chorba pour tous» qui, depuis 2006, œuvre toute l'année et plus seulement pendant le mois sacré. «Nous distribuons en moyenne 800 à 900 repas par jour toute l'année mais, au mois de Ramadhan, nous en servons 1 800 à 2 000 par jour. Ce mois mobilise 190 bénévoles inscrits, tout en ajoutant les bénévoles ponctuels», fait savoir son président Ali Hasni. L'effort financier est conséquent. Sur les 150 000 euros de budget annuel, «84 000 euros sont alloués au seul mois du jeûne. Logique, il y a beaucoup plus de bouches à nourrir». Les raisons financières expliquent que la plupart des lieux ouverts à l'iftar n'organisent aucune autre activité, à l'exception des prières additionnelles de tarawih dans les mosquées. Celle d'Évry-Courcouronnes n'organisera aucun repas, hormis celui de la veille du 27e jour du Ramadhan, la nuit du Destin, symbolisant la révélation du Coran au Prophète Muhammad. Une soirée importante et particulière, où «des personnalités politiques et religieuses devraient y être conviées», selon Khalil Merroun, recteur de la Grande Mosquée. C'est le cas aussi à Montpellier, où des conférences pourraient aussi être organisées pendant le mois.
Mais «on ne peut pas tout faire à la fois», déclare Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux, qui a choisi de ne pas organiser les repas depuis une dizaine d'années en raison de l'exiguïté des locaux, du grand nombre d'activités et de projets mis en place tel que celui de la Grande Mosquée.
Un public éclectique
Bien que les fondateurs de l'association soient des Algériens musulmans, «Chorba pour tous» n'est partenaire d'aucune mosquée locale. «Nous nous voulons association apolitique et areligieuse. Nous ouvrons la porte à toutes les communautés et à toutes les religions», explique M. Hasni.
Cependant, les mosquées organisant ces repas du soir n'ouvrent pas leurs portes aux seuls fidèles. Bien que les bénéficiaires de l'iftar soient majoritairement de confession musulmane, tout le monde peut y être servi sans distinction.
«On ne demande pas aux personnes si elles sont croyantes ou pratiquantes. Elles viennent et on leur sert le repas», ajoute M. Katbane. Elles viennent d'horizons divers. À Stains ou à Clermont-Ferrand, la présence d'universités à proximité fait que le nombre de repas distribués lors du mois du Ramadhan est conséquent et que les bénéficiaires sont essentiellement des étudiants. Pour M. Heloui, un des anciens responsables de la Grande Mosquée de Strasbourg, il y aurait sans doute «entre 200 et 300 repas par soir une fois l'été terminé et la rentrée scolaire commencée». Selon M. Khattabi, le recteur de Montpellier, la crise pourrait amener plus de monde que les années précédentes. Le nombre de repas passerait d'une cinquantaine en 2004 à «près de 200 repas par soir cette année» à la mosquée. «La précarité touche toutes les catégories sociales mais il y a de plus en plus de personnes âgées, d'étudiants et de personnes en exil ou sans-papiers. Il y a ceux qui mangent sur place mais aussi ceux qui emportent chez eux. Aujourd'hui, même ceux qui ont un toit ont des difficultés pour vivre décemment», conclut M. Hasni.


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