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La dépendance partie pour durer
Sites de préparation des équipes nationales et de l'élite en Algérie
Publié dans La Tribune le 06 - 07 - 2008

Quand un entraîneur ou un sélectionneur justifie la défaite par les mauvaises conditions d'hébergement dans lesquelles a été mise son équipe, le propos n'est pas infondé. Le facteur hébergement compte énormément dans la performance ou la contre-performance d'une équipe. Au plus haut niveau, on évoque des visites d'une délégation spéciale sur le site de résidence d'une sélection à l'approche d'un grand rendez-vous sportif. Lors de la dernière Coupe d'Europe, des techniciens se sont plaints du lieu de résidence dans lequel sont mises leurs équipes. Des sites qu'ils ont jugés défavorables pour une meilleure préparation du groupe.
Qu'attendent les techniciens des sites de préparation ? D'abord, des terrains d'entraînement dont la surface serait presque égale à celle des stades homologués pour pouvoir organiser des matches d'application entre leurs joueurs. Ils souhaitent également des moyens de récupération pour maintenir leur groupe en forme. Sans un vrai centre de préparation pour les différentes sélections nationales, l'Algérie accuse manifestement un grand retard dans ce volet.
Les sélections des sports collectifs souffrent davantage de ce problème qui devient récurrent pour le cas du football bien précisément. A l'approche de chaque regroupement de l'équipe nationale de football, le staff technique est confronté à ce type d'aléa. Il a été souvent tenu d'aller «quémander» auprès d'autres institutions, telle que la Défense nationale et la Protection civile, qui disposent de bons sites de préparation. L'équipe nationale de football change de lieu d'hébergement à chaque stage d'avant match, qu'il soit amical ou officiel. L'errance de la sélection s'est visiblement répercutée sur sa progression technique au point qu'elle ne peut afficher un rythme constant à même de déboucher sur des prestations honorables. L'actuel sélectionneur national, Rabah Saadane, a rappelé avec insistance, lors de ses dernières sorties médiatiques, à l'opinion sportive que l'EN vadrouille.
Désert infrastructurel
Aujourd'hui que la sélection nationale de football n'a pas de lieu d'hébergement idoine pour une préparation de qualité, qu'en est-il de la préparation des clubs des différentes disciplines et de divers paliers ? Le sujet intrigue. Car, d'une part, les infrastructures sont quasiment inexistantes comme peut en témoigner la quête de lieu de préparation à laquelle sont soumises les sélections nationales. La vérité est là, implacable : l'Algérie ne dispose pas de l'infrastructure qu'il faut pour bénéficier de préparations de qualité dignes des sports de performance.
Avant d'en arriver à ce désert infrastructurel qui touche le plus haut niveau, il convient de souligner ce qu'endurent les autres sélections ainsi que les autres associations. Il est ainsi notoire que les équipes de division une ne trouvent pas de lieu pour effectuer d'ordinaires séances d'entraînement. Il devient dès lors inintéressant d'aborder le volet de l'hébergement. Car évoquer la question de l'hébergement quand on n'arrive pas à régler le problème du terrain d'entraînement équivaudrait à ce que fait un médecin en prescrivant une ordonnance de «fièvre» pour un patient atteint du sida. Le désert infrastructurel se vérifie à chaque intersaison durant laquelle toutes les équipes de football prennent le chemin d'Aïn Draham, l'accueillante ville tunisienne, pour séjourner et effectuer une préparation précédant le coup d'envoi du nouvel exercice.
Il est vrai que la question ne se pose que durant la période séparant deux saisons, mais qu'a-t-on fait, entre-temps, pour remédier à cette récurrente question ? Rien, absolument rien. Nous sommes, en effet, dans une posture où les clubs se sont accommodés à l'idée que la préparation d'intersaison ne peut être accomplie à l'intérieur du pays. D'où la «nécessité» d'aller ailleurs. Il est vrai que ce qui existe en matière d'infrastructure, en Algérie, n'offre pas les conditions nécessaires pour la préparation souhaitée. Une autre question s'imposerait dès lors : qu'est ce qui empêche nos clubs, sous la direction des pouvoirs publics, de se doter d'infrastructures nécessaires ?
Il est clair aussi que les clubs ne disposent pas des moyens financiers nécessaires pour atteindre cette autonomie. Ils n'ont pas fait, d'ailleurs, assez d'efforts pour garantir les séances rudimentaires au profit des petites catégories. Il serait ainsi naïf d'attendre de leur part la réunion des conditions de préparation répondant aux normes professionnelles.
La responsabilité de doter le pays de sites sportifs devient ainsi du ressort des autorités nationales et locales qui doivent jouer pleinement le rôle qui leur incombe.
Entraves multiples
Le monde du football est manifestement le plus exposé à ce genre de problème. Il suffit d'entendre le sélectionneur Rabah Saadane évoquer le sujet pour s'en convaincre. Il a, en effet, mis en avant lors de sa récente sortie médiatique, les conditions de prise en charge de la sélection dans les lieux d'hébergement où elle élit domicile. Il a, ainsi, fait part du laisser-aller qui caractérise le fonctionnement de ces établissements. Exemple : des chambres de joueurs ne sont pas pourvues d'eau minérale plus que nécessaire dans la vie d'un athlète.
C'est dire que les employés de certains hôtels oublient ou ignorent qu'ils ont affaire à une sélection nationale de football. Les gérants de ces établissements en sont responsables. Cela ne doit pas, néanmoins, cacher la part des dirigeants du sport algérien. L'actuel personnel sportif, étant en place depuis plus d'une décennie, il faut se poser des questions sur ce qui a été réalisé durant cette période. Non seulement l'Algérie n'a pas construit des infrastructures de qualité à même de permettre à ses sportifs d'atteindre un niveau élevé, mais elle n'arrive plus à maintenir en l'état ce qui a été bâti. On l'entend de manière récurrente : «Des travaux d'aménagement s'imposent pour ce stade», disent des dirigeants de club. Pis, on apprend qu'un site inauguré il y a quelques années est en voie de réfection. Aujourd'hui, aucun dirigeant algérien n'ignore que le pays ne dispose pas de lieux de préparation pour les équipes de l'élite. Le discours pompeux de certains officiels quant à la capacité du pays à assurer aux footballeurs et aux athlètes des sites de préparation réunissant toutes les conditions ne tient pas la route. Les équipes algériennes ne se bousculent pas au portillon du centre de Tikjda, dont la propriété a fait couler beaucoup de salive. Le site ne répond pas aux normes de l'élite. Le constat est aussi valable pour le centre de Sidi Moussa, présenté comme le «futur Clermont-Ferrand de l'Algérie»
du troisième millénaire. Plusieurs années après le lancement des travaux, rien n'indique que l'ouverture sera pour demain même si les chargés du chantier avance un taux de réalisation qui dépasse 60 %.
Les officiels qui ont annoncé que «désormais, les stages de préparation à l'étranger n'ont pas lieu d'être», doivent se rendre compte qu'ils ont comptabilisé des biens qui n'ont aucune existence réelle. La présente intersaison footballistique le prouve de manière éloquente. Toutes les équipes de la première division et quelques-unes de la seconde vont se rendre ailleurs pour préparer la prochaine saison. Même quand le club n'a pas suffisamment de ressources, il fait des pieds et des mains pour aller s'exercer ailleurs où les conditions de travail sont nettement meilleures.
Des techniciens refusent d'effectuer des stages d'intersaison en Europe où il fait généralement frais et rentrer au pays pour jouer à Blida, Tizi Ouzou ou à Chlef par une chaleur de 35°. Ils finissent, cependant, par un séjour outre-mer où l'infrastructure est adéquate, quitte à subir par la suite les méfaits du changement de climat.
Il est certain que l'Etat a de tout temps mobilisé beaucoup d'argent pour la construction d'infrastructures de qualité. Plusieurs stades sont nés ces dernières années et cela est réjouissant. Mais quand on constate l'état dans lequel sont livrés ces stades, des zones d'ombre surgissent. Des stades inachevés, puis étrangement homologués par les instances nationales, l'Algérie en a assez. Le stade de Koléa, qui a abrité la semaine écoulée le jubilé de l'ex-international Fodhil Megharia en est le parfait exemple. Le stade a été privé d'environ 15 000 places assises.
A. Y.


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