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Les conditions de réussite sont ailleurs
Les entraîneurs algériens et leur environnement de travail
Publié dans La Tribune le 15 - 06 - 2008

Aucun technicien ne peut réaliser des performances dans un environnement défavorable. Les succès passent inéluctablement par la réunion de toutes les conditions d'un travail planifié. Le métier de l'entraîneur est tellement complexe qu'il exige plus que les autres un entourage des plus sains. Cependant, il est existe des cas où des techniciens sont parvenus à des résultats positifs dans des conditions qui ne s'y prêtaient pas. Des conditions qui, logiquement, ne mèneraient qu'à des échecs. Ce sont des cas à classer dans la rubrique des exceptions. Car le sport n'est plus ce qu'il était il y a quelques années. La pratique sportive bénéficie d'une structuration qui ne laisse rien au hasard. Le sportif est manifestement connecté au juridique quand bien même il resterait beaucoup à faire dans ce volet. Le sportif ne peut plus évoluer sans le suivi médical. D'autres facteurs sont aussi inscrits dans ce sens. C'est dire que les disciplines sportives sont devenues des activités multidimensionnelles avec une grande capacité d'influencer la société. Mais avant de mesurer le résultat technique d'une équipe ou d'une sélection sur une partie de la population, qu'en est-il du rapport de l'entourage sportif sur le travail des techniciens en Algérie ? On peut trouver la réponse dès qu'un technicien donne l'explication des raisons ayant motivé son départ d'une équipe du Championnat national. Ils évoquent souvent l'environnement du club. L'entraîneur que vous interrogez après un départ vous dira : «Depuis une certaine période, j'ai constaté que les choses ne sont plus claires autour du club. L'ambiance n'est plus saine. En un mot, l'environnement n'est plus le même.» Comprendre par là que l'entourage d'un club peut provoquer la démission d'un technicien même quand les résultats enregistrés ne justifient pas une séparation entre le club employeur et l'employé. Quand l'entourage d'un club parvient à imposer son avis, tous les critères de l'évaluation objective tombent. Cela s'est vérifié en Algérie avec des contestations qui ont fini par changer la composante d'un club.
Un des techniciens ayant exercé au MCA, le club qui a le plus de supporters, l'a clairement résumé. «C'est la rue qui gère nos clubs», a-t-il déclaré après un divorce qui n'avait pas lieu d'être. Des entraîneurs ont vécu des situations assez confuses où l'équipe ne récolte que des performances mais cela n'empêche pas les supporters de revendiquer le départ du technicien. Un autre cas mérite d'être rappelé pour saisir le degré du pouvoir que se donne l'entourage d'un club. Une situation que résume bien un président de club, contrarié dans ses calculs. «Mon choix est fait. J'ai opté pour tel entraîneur. C'est le technicien qui sied le mieux à notre équipe et à nos ambitieux», a annoncé un boss qui voulait engager un coach que les supporters ne veulent plus voir à la barre technique de leur formation.
Confiance et conditions de travail
Quand des techniciens algériens sont sollicités pour prendre les destinées d'une formation en Tunisie, au Maroc, ou dans un des pays du Golfe, ils n'ont presque jamais déçu. Les exemples sont nombreux, à commencer par l'actuel sélectionneur Rabah Saadane, qui, après avoir été sévèrement critiqué au lendemain du Mondial aztèque, est venu, sous les couleurs du Raja de Casablanca, remporter la Coupe d'Afrique des clubs aux dépens du représentant algérien, le MC Oran, pourtant favori de l'épreuve. L'exploit de Rabah Saadane avait donné matière à réfléchir pour l'opinion footballistique algérienne. On commençait alors à se poser la question de la place que pouvait occuper le technicien national en Algérie. C'était le début d'un scénario que vont vivre plus d'un technicien. Notons que, même si le sport roi est le plus exportateur d'entraîneurs, il n'en demeure pas moins que d'autres disciplines voient de manière ininterrompue leurs élites quitter le pays pour aller exercer ailleurs. La différence est manifestement dans l'environnement qu'offre cet ailleurs qui peut s'appeler la Tunisie, le Maroc, la Libye, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et autres. Nul n'ignore que l'environnement proche du technicien favorise l'accomplissement du travail dans la sérénité. Le coach ne subit pas la pression des supporters. Les traditions des clubs sont ainsi faites ailleurs. Tout le monde fait confiance à l'entraîneur en place. Ce dernier ne subit pas non plus la pression ou le chantage d'un dirigeant. Chacun sait parfaitement ce qu'il doit faire, et nul ne peut s'immiscer dans ce qui relève des prérogatives du technicien. Ailleurs, les présidents restent souvent dans l'ombre, préférant évoluer loin des feux de la rampe. Au bout, le quotidien du club sera serein, ce qui ouvrira les portes aux résultats positifs. Une partie de la différence entre l'entourage des clubs algériens et ceux d'ailleurs se situe à ce niveau.
Une question de niveau
La différence n'est pas négligeable. Son effet se vérifie sur la qualité des résultats que récolte le club. Il y aussi la considération honnêtement exprimée à l'entraîneur algérien à l'étranger. Les dirigeants des clubs qui les engagent vouent un respect inestimable aux techniciens algériens. Ils offrent les conditions les plus propices pour qu'ils accomplissent leur travail à l'aise et sans aucune perturbation de quelque nature que ce soit.
L'organisation des clubs dans les pays du Golfe et chez nos voisins maghrébins est tellement soignée et respectée que le technicien ne trouve aucune entrave à mettre son savoir, ses connaissance et son capital expérience au profit des éléments qu'il a sous sa direction.
Au tomber de rideau du championnat tunisien –dont le niveau est largement meilleur que le nôtre-, avec le sacre du Club africain, sous la houlette de Abdelhak Bencheikha, l'opinion sportive nationale s'est rendue compte, une nouvelle fois, de ce que peut faire le technicien quand il est mis dans de bonnes conditions de travail. Derrière le succès de Bencheikha se cachent plusieurs paramètres. Le premier peut se résumer en un mot : la confiance. Une conversation avec un technicien algérien suffira pour comprendra le regard que portent les dirigeants du football algérien sur les techniciens. Amour perfide quand les résultats sont positifs, et mépris pour le coach, qui est sur un siège éjectable, dans le cas contraire. L'inconsistance du discours des dirigeants renseigne sur leur politique de gestion. Les présidents de club en Algérie ne se gênent pas, en effet, de présenter tel technicien qu'ils viennent d'engager comme le meilleur avant de se retourner contre lui et de le vilipender dès que l'équipe enregistre un semi-échec à domicile. Un comportement qui reflète parfaitement l'immaturité de notre classe dirigeante dans sa majorité. Il reste établi que les techniciens ne sont pas à mettre tous dans la même catégorie dans la mesure où quelques-uns sont franchement indignes d'exercer un tel métier. De supposés entraîneurs ont contribué à la dévalorisation de la cote des techniciens algériens au grand bonheur des présidents qui n'hésitent pas à les qualifier d'incompétents. «Les bricoleurs des bancs de touche» portent plus atteinte au métier qu'ils ne respectent pas eux-mêmes. L'attitude de cette catégorie de techniciens est vraisemblablement la source du mépris qu'affichent à leur égard les présidents de club. Un tel rapport mène à cette conclusion : n'est pas entraîneur qui veut, n'est pas digne président tout homme riche arrivé dans le monde du sport.
A. Y.


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