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L'amour loin du douar….
Fatima, celle qui a trouvé l'âme sœur malgré le poids des traditions
Publié dans La Tribune le 17 - 10 - 2009


Photo : Riad
Par Abderrahmane Semmar
A lui seul, le regard sombre résume toute l'intensité de sa personne. Fatima, 22 ans, étudiante en psychologie à la faculté de Bouzaréah dégage beaucoup de fierté par la grâce de sa démarche et le charme de son sourire. Depuis deux ans, le voile brumeux qui jusqu'alors la tenait en lisière de l'existence s'est déchiré, laissant affluer en elle rêve, passion et émotion.
Originaire d'un douar situé à quelques encablures de Beni Slimane, dans la wilaya de Médéa, Fatima, étudie et réside à Alger depuis 3 ans. Son bac décroché, elle quitte son douar, pleine d'espoir, pour découvrir la capitale et les nouveaux horizons que la mythique Alger allait lui offrir. Cette nouvelle étape de sa vie, Fatima l'a vécue comme une réelle et profonde libération. Et pour cause, libérée, rendue à elle-même et à la vie, comme elle aime à le dire, Fatima se laisse à Alger envahir peu à peu par un désir violent, impétueux, palpable à chaque moment de sa nouvelle vie, à chaque journée de son existence estudiantine. Bien plus que ses rencontres imprévues, ce sont les mots, les regards, les clins d'œil échangés avec des hommes tombées sous son charme envoûtant qui se font étreintes dans cette longue montée du désir que Fatima nous dépeint admirablement. C'est à travers une valse lente et impatiente, où, au fil de rendez-vous dans un Alger miroitant de lumières chatoyantes, que Fatima et son petit ami se retrouvent, se frôlent, éprouvent d'un regard, d'un baiser, d'une caresse fugitive, l'évidence du désir, d'un amour secret.
Une romance qu'elle vit au jour le jour avec un autre étudiant originaire de Djelfa. Grâce à cet amour, sa vie a cessé d'être une forme de sécheresse, confie-t-elle sans aucun détour. Devenue creuse, vidée de toute substance, de toute illusion, de toute fantaisie, la Fatima du douar avait perdu le lien avec sa féminité, avec ses rêves, avec ses désirs. «J'étais un désert. Ma famille, mes cousins, les voisins, tout le monde épiait mes moindres faits et gestes. Les interdits, mon milieu ne cultivait que cela. Pour moi, tout était impossible à faire. La vie, je ne la connaissais qu'à travers les yeux et la mentalité de mes parents. Aujourd'hui, Dieu merci, je me sens épanouie.
A Alger, je suis libre. Personne ne peut m'interdire de vivre ma vie. Personne ne vient m'étouffer comme par le passé», raconte-t-elle sur un ton passionné. «D'où je viens, je n'aurais jamais pu rencontrer un garçon et sortir avec lui. C'était quasiment inimaginable. Les mentalités sont très arriérées dans un douar. Heureusement que j'avais la chance d'étudier. Autrement dit, on m'aurait casé depuis longtemps avec un homme que je ne connais même pas. C'est le destin tragique de mes sœurs et de plusieurs de mes cousines. Moi, j'ai tout fait pour échapper à cette fatalité», poursuit-elle.
N'éprouvant jamais de peur pour aimer et vivre, Fatima a compris que les voies de la liberté s'ouvriraient à elle pendant son cursus universitaire.
Les hommes, elle a appris à les connaître en surmontant péniblement ces complexes. «Au début, je n'arrivais pas à m'adapter. Mais à la résidence universitaire, une convivialité s'est installée rapidement entre nous, les filles de l'intérieur du pays. On est toutes animées d'une curiosité et d'une soif de vie insatiables. Lorsqu'un homme nous plaisait, on en parlait toute la nuit. Chacune racontait ses aventures galantes à l'autre. Il était impensable de partager ces moments chez soi», assure Fatima. Petit à petit, Fatima la bovaryste va se détacher de son présent vertigineux fait d'attente, de ruptures, de retrouvailles, de fêlures et de meurtrissures, de honte, de duperie, de tromperie, mais aussi de réminiscences heureuses ou douloureuses. En foulant le sol de la faculté de Bouzaréah, Fatima inscrit le second acte de sa vie dans la passion.
Ou plutôt dans une quête amoureuse dans laquelle elle savoure la naissance du désir, le bonheur d'aimer, de vivre. Avec son copain, Djamel, elle repousse les frontières imposées par la tradition. Dans ses bras, elle se découvre femme. Pour les années à venir, Fatima et son copain rêvent de vivre ensemble. Mais là, c'est une autre histoire. A travers le murmure caressant d'une voix qui enveloppe, étreint et résonne intimement bien, Fatima cherche à profiter d'abord de sa jeunesse. Une jeunesse qui aurait été gâchée si elle était restée dans son douar…


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