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Une activité en croissance continue
Marché de glaces en Algérie
Publié dans La Tribune le 14 - 07 - 2008


Photo : S. Zoheir
Par Salah Benreguia
Peut-on passer un été sans déguster, ne serait-ce qu'une seule fois, de la crème glacée ? La réponse semble négative, eu égard à la place qu'occupe désormais celle-ci dans les us et coutumes des populations. Dans le monde, et quel que soit l'endroit ou même la religion d'un pays, les glaces sont toujours à l'honneur. Notre pays, qui n'échappe pas à la règle, voit le marché des glaces industrielles augmenter son volume de production d'année en année. Les producteurs spécialisés dans cette activité essayent, un tant soit peu, de pratiquer des prix raisonnables pour booster leurs ventes. L'industrie de la glace, a connu, selon les spécialistes en la matière, un boom à partir des années 2000. Longtemps balbutiante, celle-ci a fini ainsi par prendre relativement une place dans le marché des produits de consommation algériens. Preuve en est la vente de cette douceur pratiquement durant toute l'année dans notre pays, contrairement aux années précédentes où elle se trouvait sur les étalages seulement durant l'été. «Concernant cette activité, avant 1998, il s'agissait d'un marché saisonnier, avec des petits producteurs. Il y avait à l'époque trois unités de l'Onalait. A partir de l'année suivante, il y a eu le démarrage des grosses unités privées et, depuis 2000, on voit arriver de nouveaux producteurs, soit près de 15 moyennes et grosses unités industrielles, dont la majorité dans l'Algérois», nous a expliqué M Salim Zeghlache, gérant de la société Prima Glace.
Cette activité, au demeurant commerciale, engendre-t-elle des bénéfices, et crée-t-elle, même d'une manière indirecte, des postes d'emploi ? Si les industriels y trouvent leur compte, il n'en demeure pas moins que les postes d'emploi créés par les entreprises productrices de ces crèmes glacées sont loin d'être nombreux. Et pour cause, des dizaines de postes, voire près d'une centaine (cas des grosses boîtes), existent seulement et uniquement dans une période très limitée dans le temps, à savoir la saison estivale. Pour le reste de l'année, les producteurs se contentent du minimum. «Le plus grand nombre d'employés dans les glaces sont des saisonniers et ne travaillent que durant l'été. Les emplois permanents ne dépassent pas une moyenne de 50», nous a déclaré Karim, employé dans un salon de glace au cœur d'Alger. En effet, l'Algérien reste, à présent, un petit amateur de glace, comparativement aux Américains et Européens, qui atteignent des niveaux annuels de consommation très importants.
Création d'emplois ou le maillon faible du marché des glaces
Le marché de la glace en Algérie représente une moyenne approximative de 30 millions de litres de crème glacée produite par an, nous a précisé un ancien producteur. Pour illustrer ses propos, il a tenu à dire que les Etats-Unis d'Amérique ont produit, à eux seuls, 4,9 milliards de litres de crème glacée en… 1988. Concernant sa part de marché, il est, à s'en référer aux différents producteurs interrogés, très difficile de connaître le chiffre exact. Le motif avancé çà et là a trait à l'existence des producteurs locaux qui commercialisent seulement dans leur région. Cependant, ces derniers s'accordent à dire que la crème glacée connaît ces derniers temps une nette et constante amélioration en termes de volume de production et, par ricochet, de commercialisation ou de vente. A ce propos, M. Zeghlache dira qu'«on ne peut pas avoir de chiffres valables. Mais il y a un boom extraordinaire depuis 1999 jusqu'à ce jour». Et d'ajouter qu'en 2004 la production de ces délices glacés a été marquée par une stagnation due notamment à la rude concurrence, même déloyale dans certains cas. Revers de la médaille, cette activité a été touchée de plein fouet par, d'une part, la hausse des prix des matières premières, entre autres, le lait en poudre et le sucre sur les marchés mondiaux, et, d'autre part, leurs retombées sur les marchés locaux. Une augmentation qui a sensiblement fait baisser la marge bénéficiaire de ces producteurs. «Le prix du sucre a relativement doublé, en passant de 30 à 60 DA en 2004, ainsi que le lait et les matières grasses. Cette hausse nous a obligés à réduire notre marge bénéficiaire, d'autant que les prix de nos produits n'ont pratiquement jamais augmenté», fait-il savoir. Du côté des pouvoirs publics, cette profession est également soumise à des lois et à des contrôles très rigoureux. En effet, l'été est connu dans notre pays pour être la saison où on enregistre beaucoup d'intoxications alimentaires, et où le volume des produits alimentaires périssables est important. De ce fait, le ministère du Commerce a élaboré un plan de contrôle, allant de l'unité de production jusqu'au vendeur final. Ces contrôles concernent, en effet, la qualité des produits exposés, mais surtout les conditions de leur exposition et de leur vente. «Des contrôles réguliers se font notamment dans la saison estivale. Le marché de glaces, à l'instar des autres activités, est soumis à des règles bien claires. Celui qui ne respecte pas, par exemple, l'hygiène, les directions du commerce de chaque wilaya n'hésitent pas à fermer ses activités. C'est la santé des citoyens qui est en jeu», justifie-t-il plus loin.
Une clientèle de plus en plus exigeante….
Les Algériens semblent appliquer l'adage qui dit que le client est toujours roi. Ce marché n'échappe guère à cette règle, d'autant que les producteurs, mais surtout les salons et les points de vente font face à des clients de plus en plus exigeants et surtout connaisseurs. C'est en tout cas le sentiment partagé durant notre virée sur ces lieux. «Je vous avoue que tous les clients, notamment algérois et kabyles sont de vrais connaisseurs de différentes marques de produits. Ils ne tolèrent rien et évoquent même les nouveautés que connaît ce marché sous d'autre cieux», nous a déclaré M Laalam, gérant du salon de glace Iceberg à Bab Ezzouar. Le premier responsable de Prima Glace a fait savoir à ce sujet qu'en dépit de la bonne qualité des crèmes glacées algériennes, les clients font montre d'une exigence certaine. «La qualité de nos produits n'a rien à envier, mais les consommateurs connaissent bien les produits et savent ce qu'ils veulent», dira-t-il plus loin. Rencontré jeudi dernier, Mustapha, un amateur de crèmes glacées et de sorbets, nous a signalé que, chaque week-end, et durant tout l'été, il effectue une virée avec sa famille dans des endroits spécialisés de vente de glace.
«Franchement, on ne peut pas parler de l'été sans penser à la glace et au sorbet.
Pratiquement chaque jour, j'en achète à ma famille, d'autant que les prix proposés sont à la portée de tout le monde», explique-t-il, avant d'ajouter à propos de la qualité : «J'ai connu plusieurs pays, et concernant cette matière, je ne peux pas reprocher grand-chose à nos fabricants. Ils produisent de délicieuses crèmes et sorbets». «Regardez comme ces salons sont pleins à craquer chaque soir», fait-il remarquer. Par ailleurs, M. Zeghlache a indiqué que l'activité des glaces, est très importante dans l'Algérois, compte tenu de sa situation géographique et de la mosaïque de sa population.


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