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Quelles solutions pour assurer la souveraineté alimentaire ?
Après le sommet de la FAO
Publié dans La Tribune le 23 - 11 - 2009

«Je suis convaincu que tous ensemble nous pouvons éradiquer la faim de notre planète mais pour cela nous devons passer des paroles aux actes.» Ce sont là les déclarations du directeur général de l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Jacques Diouf, à l'issue du sommet de la FAO tenu la
semaine dernière à Rome.
Cette phrase résume en fait le décalage flagrant entre la réalité et le terrain en matière de lutte contre la famine dans le monde comme c'est le cas pour d'autres questions sensibles concernant le tiers-monde.
Mais comment passer des discours d'engagements aux actions concrètes ? C'est à ce niveau que se pose le problème central. La famine est de plus
en plus menaçante, mais les actions se font de plus en plus timides. La crise financière que traverse le monde depuis le troisième trimestre 2008 n'a fait qu'accentuer cette timidité.
Les promesses des pays riches sont restées lettre morte, sans lendemain alors qu'en parallèle, il y a urgence. Jacques Diouf l'a bien dit : «Nous devons le faire pour avoir un monde plus prospère, plus juste, plus équitable et plus pacifique. Mais surtout nous devons le faire rapidement : les pauvres et les affamés ne peuvent pas attendre.»
Leur nombre ne fait qu'augmenter. La planète se retrouve aujourd'hui avec plus d'un milliard de personnes souffrant de la faim. Face à cette situation, des tentatives de freinage de la faim se font remarquer un peu partout à travers le monde. Quelques pays, on peut dire une petite poignée, recourent à des programmes spécifiques pour relever le défi et réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement.
Selon un rapport de la FAO, seize pays ont réussi à relever l'objectif de réduction de moitié de la faim d'ici à 2015.
Parmi ces bons élèves figurent notamment le Nigeria, l'Arménie, la Géorgie, la Chine, la Thaïlande, le Vietnam, le Brésil et le Pérou. Il y a aussi le cas du Malawi, qui a lancé en 2005 une politique de subventions aux petits producteurs grâce à laquelle ce petit pays africain est passé du statut d'importateur de maïs, son aliment de base, à celui d'exportateur. Et ce, contre l'avis de la Banque mondiale, qui lui a retiré ses financements.
Pour le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, ce résultat a pu être obtenu grâce à «un engagement indéfectible de la part des gouvernements des pays en développement eux-mêmes et un soutien énergique de la part de la communauté internationale».
Des exemples de réussite mais…
Pour les recettes préconisées à cet effet, la FAO cite la création «d'un environnement économique favorable, les investissements ciblés et la planification d'un avenir durable». Sur ces points, il faut dire que l'Algérie a franchi un pas. Car, faut-il le rappeler, conformément aux orientations du président de la République lors de la conférence nationale sur l'agriculture tenue en février dernier, plusieurs décisions ont été prises pour assurer «la souveraineté alimentaire».
Un terme qu'a encore une fois utilisé le chef de l'Etat dans son message au sommet de la FAO à Rome la semaine dernière, un message lu par le
ministre de l'Agriculture et du Développement rural.
Pour l'Algérie, «si l'aide alimentaire d'urgence reste, dans de nombreux cas, indispensable, il est vital que les pays disposent des moyens de s'assurer, par eux-mêmes, une sécurité alimentaire pleine et durable». Chose qui se fait en Afrique selon Abdelaziz Bouteflika. Lequel a rappelé la réalité de la prise de conscience au niveau du continent africain. Une prise de conscience qui, selon lui, «se renforce et se structure de jour en jour» «Les initiatives sont de plus en plus structurées et ciblées pour une action commune efficace», a encore noté Bouteflika au sommet de la FAO saisissant l'occasion de rappeler les engagements de l'Algérie notamment pour la mise en œuvre de la politique du renouveau rural.
«L'Etat algérien a clairement affiché ses options stratégiques en matière de développement agricole et rural ; le gouvernement a mis en place dans ce sens un cadre législatif et réglementaire favorable à l'investissement et à la libération des initiatives», est-il noté dans le message du Président.
Algérie : des moyens financiers importants et des résultats en attente
Certes, des moyens financiers importants ont été dégagés à cet effet dans le but de renforcer notamment les programmes d'intensification des cultures stratégiques (céréales, lait, pommes de terre, viande, etc.). Mais, des pas restent encore à faire. Il s'agit particulièrement d'assurer la régulation des produits agricoles, une tâche qui s'annonce ardue en Algérie vu la multiplication des réseaux de spéculations. Aussi, la création d'offices spécialisés n'a pas encore donné les résultats escomptés. En somme, réaliser la sécurité alimentaire «est une œuvre complexe et multidimensionnelle».
L'engagement doit être affiché par l'ensemble des secteurs. Car le défi de la sécurité alimentaire impose aussi «la préservation de la biodiversité, la conservation des ressources en terre et en eau, la préservation des stocks halieutiques et la mobilisation des ressources génétiques».
L'autre défi majeur réside dans la lutte contre les changements climatiques.
C'est le cas à travers de nombreux pays du monde, particulièrement en Afrique qui subit les conséquences de l'industrialisation galopante dans les pays
développés. A ce sujet, les avis convergent à la veille du sommet mondial sur le climat prévu à Copenhague.
Le combat à mener se situe donc à plusieurs niveaux.
Les pays riches interpellés à lancer des actions ne se sentent pas apparemment concernés.
«L'absence quasi totale de dirigeants des pays riches a envoyé un mauvais signal dès le début du sommet», ont dénoncé d'ailleurs les ONG. Il y a lieu de relever aussi l'absence dans le document final du sommet de la FAO d'un engagement chiffré, de calendrier et d'objectifs pour la lutte contre la famine.
Aucun chiffre ne figure non plus sur les investissements nécessaires pour accroître la production agricole, notamment pas les 44 milliards de dollars
annuels pour l'agriculture, jugés pourtant nécessaires par le directeur général de la FAO, Jacques Diouf.
La déclaration finale prévoit seulement d'«inverser la tendance à la diminution des financements nationaux et internationaux consacrés à l'agriculture, à la sécurité alimentaire et au développement rural des pays en développement». Les messages du sommet de Rome sont finalement insignifiants. C'est souvent le cas malheureusement.
S. I.


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