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Entre joies, chimères et réalités amères durables
Tizi Ouzou
Publié dans La Tribune le 25 - 11 - 2009


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Lakhdar Siad
«Comme des vieux». C'est ainsi qu'apprécient, en général, les jeunes le rythme, la qualité et le mode de leur vie dans les villages de Kabylie où même «tuer» ou «passer» le temps dans des chimères hallucinogènes éphémères -souvent dangereuses- la journée et une bonne partie de la nuit n'est pas aussi accessible qu'on le pense pour la majorité issue des classes pauvres de la société. Quand ils sont piégés, enfin, par le sommeil, les cauchemars occupent tous les espaces subconscients du rêve. Dans un pays où même les vieux ont perdu le goût de vivre et rêvent de contrées aux horizons moins obscurs, il est à la portée de tout observateur neutre d'établir un topo maussade de la situation et du moral des jeunes. Celui-ci saute aux yeux. La jeunesse va très mal et les appels de responsables du football algérien, dans l'euphorie du succès contre l'Egypte et de la qualification au Mondial sud-africain, à la prise en charge effective urgente de cette frange qui souffre plus que les autres donne une autre mesure du désarroi et du chaos général qu'elle endure malgré une embellie
financière qui semble profiter à quelques-uns seulement au détriment de la majorité faisant monter davantage la colère et la frustration au sein de la société. La Kabylie, qui occupait seule, autrefois, positivement l'actualité politique du pays à travers des mouvements de revendication démocratique, identitaire amazigh et linguistique, est devenue depuis quelques années la plaque tournante des plus graves maux de la société. Comme cela du jour au lendemain ! Au lieu de prendre des décisions allant dans le sens de règlement des problèmes de la jeunesse kabyle, en particulier, et des habitants de la région, en général, les autorités donnent l'impression de ne rien faire qui puisse redonner au moins espoir. Le rythme très lent imprimé aux projets de développement doublé de la mauvaise gestion de beaucoup de conflits entre administration et habitants retarde encore plus les délais de réception de nombre actions d'importance pour faire sortir la Kabylie de la crise. Quand le chômage dépasse les 50%, sinon plus dans beaucoup de localités de la population active, les conséquences d'une telle situation catastrophique sur la jeunesse sont assurément explosives. La dislocation du maigre tissu industriel et du secteur des services, l'absence d'opportunités d'embauche, les insurmontables difficultés d'accès aux crédits bancaires pour la création d'entreprises et la disparition dans le béton des rares espaces de loisirs et de détente, ont plongé ce qui devait être le moteur de développement de toute société qui aspire au progrès dans le cycle infernal de la perte de tous les goûts qui font que l'on s'accroche à la vie. Le nombre plus qu'inquiétant de suicides par an, le exclus du système scolaire, victime de la politique d'orientation et des programmes inadaptés, l'inefficacité des politiques publiques de sortie de crise sont les principaux constats relevés en rapport avec l'insupportable vécu kabyle. Alors pour exister, quand il fait un moment beau dans leur tête il y a l'Internet et le téléchargement de musiques et de vidéos et quand c'est sombre, et c'est ce qui se passe très souvent, il y a les émeutes, la drogue, l'alcool…
La jeunesse kabyle doit encore se battre pour vivre mieux, pour vivre tout court.


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