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Hyzia en voie d'être classée patrimoine national
La capitale des Ziban constitue une banque de données sur l'ode
Publié dans La Tribune le 01 - 12 - 2009

Hyzia, légendaire héroïne d'un des plus beaux hymnes à l'amour algériens célébrée par le patrimoine populaire oral, est en voie d'être classée patrimoine national immatériel par la direction de la culture de Biskra qui affirme que «les efforts sont actuellement dirigés vers la constitution d'un dossier rassemblant tous les documents et informations relatifs à Hyzia pour inscrire l'histoire de la vie de cette figure sur la liste du patrimoine national immatériel», rapporte l'APS.
La direction de la culture de Biskra œuvre sans relâche à peaufiner la constitution d'une banque de données sur le personnage de Hyzia, une démarche qui représente une étape fondamentale dans le processus de classification qui doit aboutir avant la fin de l'année en cours.
Hyzia était une jeune femme d'une beauté remarquable et d'une âme limpide qui vécut à Sidi Khaled dans les Ziban occidentaux. Fille d'Ahmed
Ben El Bey, elle est issue de la famille dominante des Bouakkaz de la puissante tribu des Dhouaouda qui régnait au XIXe siècle sur toute la région du Zab et dont les terres de parcours et de transhumance s'étendaient des riches plaines de Sétif au nord jusqu'à l'oasis de Ouled Djellal au sud, et bien plus loin encore. Hyzia était amoureuse de son cousin Saïd, orphelin recueilli dès sa tendre enfance par son oncle, puissant notable de la tribu et père de Hyzia.
Ils auraient vécu une histoire d'amour mouvementée couronnée par leur mariage qui dura à peine un mois. A la mort de sa bien-aimée, Saïd sombra dans un chagrin inconsolable.
Il erre durant trois jours, avant de demander au grand poète de la région, Rabah Benguitoune, de l'immortaliser par un poème. Le maître du melhoun, après avoir écouté son histoire d'amour a écrit un poème d'une rare sincérité, chanté par plusieurs grands artistes, dont Rabah Deriassa, Abdelhamid Ababssa, Khelifi Ahmed et même récemment par le groupe de rock algérien Dzaïr. Benguitoun, dans son poème, fixe la date de la mort de Hyzia à 1295 de l'hégire, soit 1878 dans le calendrier grégorien. Elle avait alors 23 ans. La cause de son décès fut et reste encore une énigme. Le poème ne révèle rien sinon qu'il fut subit : un mal soudain entre deux haltes, à Oued Tell au retour de la tribu de son séjour saisonnier dans le Nord. Saïd, inconsolable, s'exilera loin de sa tribu et vivra en solitaire dans l'immensité du désert des Ziban jusqu'à sa mort.
Aujourd'hui, avec la mosquée, le tombeau de Hyzia est le point le plus visité dans la région. Elle repose en paix dans un modeste cimetière à l'ombre de la kouba du wali Khaled Ben Slimane El Absi.
Près d'un siècle et demi après la mort de Hyzia, le poème de Benguitune est toujours là pour témoigner «de cet amour fou qu'avait porté un jeune homme à une jeune femme qui valait, à ses yeux, tout ce qu'il y avait de précieux en ce monde et que le poète a chanté avec les paroles du Bédouin, langue pure du vécu, langue vivante de tous les jours». Il nous offre ainsi, à travers les âges, un hymne à l'Amour, un hymne à la Beauté, un hymne à la Femme dont le célèbre refrain a inscrit dans la postérité cet amour éternel : «Amis, consolez-moi ; je viens de perdre la reine des belles. Elle repose sous terre. Un feu ardent brûle en moi ! Ma souffrance est extrême. Mon cœur s'en est allé avec la svelte Hyzia.»
S. A.


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