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Dans la lignée d'Alloula
Aneggaru a d-yerr tawurt au Festival du théâtre amazigh de Batna
Publié dans La Tribune le 16 - 12 - 2009


Photo : La Tribune
De notre envoyé spécial à Batna
Amirouche Yazid
La pièce intitulée Aneggaru a d-yerr tawurt, yeccur wesqif n ttmana (le dernier ferme la porte, l'asile est complet) a tenu en haleine le public du Théâtre régional de Batna. Œuvre de l'association culturelle Numidia du Théâtre régional d'Oran Abdelkader Alloula, le scénario a allié plusieurs facettes allant de la poésie contestataire à la musique engagée. Aneggaru a d-yyer tawurt, yeccur wesqif n ttmana est aussi l'expression du théâtre engagé. On y découvre l'empreinte d'Abdelkader Alloula et de ses halqa (poème et chants) basée sur la narration. Ceux qui étaient présent lundi soir dernier au théâtre de Batna se rappelleront la trilogie d'Alloula : El Goual, Litham et El Djouad. La forme dans laquelle a été présentée la pièce est révélatrice de la continuité de l'héritage d'Alloula, traducteur de la culture maghrébine.
La scène se passait pourtant dans un cimetière où sont opposés des morts virtuels à de vrais faux vivants. Ces derniers que le génie populaire a désignés par le statut de «déjà morts». Ecrite par Djamel Benaouf, également auteur de la mise en scène, la pièce a plongé l'assistance dans des interrogations complexes où il n'est guère facile de distinguer l'acteur vivant et celui qui symbolise la mort. Les morts avaient l'habitude de sortir de leurs tombes chaque nuit. Jusqu'au jour où ils profitèrent de l'égarement du veilleur du cimetière pour sortir en plein jour. Sortir pour aller où ? Ils partent à la conquête de la liberté. Si H'mida, le veilleur du cimetière, s'apprêtait, pourtant, à organiser une fête au cimetière pour célébrer la naissance de l'artiste. Même déçu par une telle attitude, Si H'mida s'adressa à ses «protégés». Il les a invités à sortir de leurs tombes pour aller vivre tels des fantômes et voir ce qu'il reste des habitudes de ce monde.
Une kyrielle d'interrogations envahit par la suite les planches quant au devenir de ces anciens morts. Comment vont-ils réintégrer le monde des vivants ? Comment va se faire leur retour de l'au-delà ? Où vont-ils prendre place ? Mystère. A mesure qu'il avance, le scénario de la pièce impose un retour lointain dans le passé, pour comprendre que les morts que surveillait Si H'mida vécurent 10 000 ans parmi les vivants sans se soucier du temps. Jusqu'à cet instant de rupture où ils vont se lasser de la vie. Ils décidèrent dès lors de regagner leurs tombes. Le retour au «bercail» ne se fera pas sans difficulté même quand ce bercail est un cimetière. Les morts de la pièce de la troupe Numidia ne sont pas les bienvenus dans leur cimetière. Pourquoi ce rejet ? Les morts ont perdu leur unique amitié dans le cimetière. Si H'mida a rejoint le royaume des morts. Et son successeur au poste du gardien des tombes ne reconnaît pas les habitués des lieux. Il leur refuse l'accès. Un interdit supplémentaire même pour se rendre au cimetière. C'est l'aboutissement d'un voyage liant drame et comédie, effectué par des morts sortis de leurs tombes à la recherche de leur liberté pour sauver leur âme.
Pendant 1h50mn, le texte de Benaouf et de son assistant Samir Zemmouri n'a pas lassé les spectateurs grâce à la forte dose d'humour que contient la pièce, mais aussi à sa dimension protestataire.
Il faut souligner que l'association Numidia d'Oran en est à sa troisième œuvre théâtrale. La première, réalisée en 2003, est intitulée Au pays de la moquerie. La deuxième sera le Gars à la calotte absent. Elle a été présentée en 2004. Le dernier ferme la porte a été exposée dans sa version première en 2005. Trois pièces, c'est l'équivalent d'un palmarès de 9 prix.


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