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Ton club ou ta sélection ?
Cruel dilemme pour les footballeurs africains qui participent à la CAN
Publié dans La Tribune le 10 - 01 - 2010

Disputée au cœur des grands championnats, la Coupe d'Afrique des nations est source de tensions entre les sélections nationales et les clubs. Coincés entre les deux, les internationaux africains n'ont d'autre choix que de mettre dans l'embarras leur pays ou leur club employeur...
Le différend entre clubs et sélections nationales de football n'est pas nouveau. Il touche tout le monde, y compris les grands clubs et les grands pays. Pour ne parler que de la France, chacun a encore en mémoire le coup de gueule des clubs qui employaient nos internationaux Karim Maroc et Fawzi Mansouri. Mais jusqu'ici, ces différends concernaient essentiellement le football européen, voire sud-américain, lors des regroupements des sélections brésilienne et argentine. La Coupe d'Afrique des nations (CAN) a la particularité d'être systématiquement programmée en plein milieu des grands championnats. Cela avait certes suscité quelques grognements ici et là, mais pour l'édition 2010 un cap a été franchi. Pour une raison très simple : les joueurs africains ont pris aujourd'hui une place qu'ils n'avaient jamais occupée auparavant. D'où la mauvaise humeur croissante des clubs européens, qui s'accompagne d'une tension palpable entre certains internationaux et leurs patrons. En vertu des règlements de la FIFA, les clubs sont tenus de libérer les joueurs étrangers évoluant dans leurs pays respectifs 15 jours avant le début de la compétition. Aujourd'hui, les footballeurs africains qui s'exportent avec succès sont nombreux, ils se sont imposés comme des pièces maîtresses dans certains échiquiers des grands clubs, à l'image du Barça et autres. On en trouve plus dans une centaine de pays. Les artistes du ballon rond africain seraient plus de 3 100 à exercer leur talent hors de leur continent d'origine. Si la France, l'Angleterre ou l'Espagne concentrent le plus grand nombre de footballeurs africains, les pays du Golfe, la Thaïlande, le Japon, la Chine, l'Inde, le Vietnam ou encore la Malaisie, deviennent des destinations privilégiées. Tous les ans, on relève quelques transferts dans le monde pour plusieurs milliards d'euros. Sur ce marché particulier, les pays africains sont presque exclusivement vendeurs.
En une décennie, le nombre de footballeurs étrangers dans les cinq plus grands championnats d'Europe (Espagne, Angleterre, Italie, Allemagne et France) est passé de 500 à 1 100.
Plus de 18% de footballeurs étrangers dans le monde
Sur cette même période, la part des footballeurs originaires du Continent noir est passée de 10,6% à 16,3%. En 2009, avec 41 représentants chacun, le Cameroun et le Sénégal étaient les plus grands «producteurs» de footballeurs en Europe, suivis du Nigeria (26), de la Côte d'Ivoire (20), du Ghana (12) et de l'Afrique du Sud (9). Pour le mercato estival de 2009, les clubs des «cinq grands d'Europe» ont dépensé la coquette somme de deux milliards d'euros qu'ils ont parachutée sur les comptes de fédérations, de joueurs, d'agents ou de dirigeants de clubs africains. Toutefois, il existe de très fortes différences entre les conditions des joueurs africains. La majorité officie dans l'une des 73 Ligues professionnelles européennes dont ils représentent 18% des effectifs. En descendant dans le monde amateur, ils sont plus de 2 000 qui évolueraient sur les différents stades du Vieux Continent à être payés modestement.
La saison dernière, avec 95 joueurs nés en Afrique, soit 50% des étrangers qui évoluent en Ligue1, la France est de loin la principale terre d'accueil des footballeurs africains vers les élites d'Angleterre, d'Espagne et d'Italie.
Certains sont obligés de s'exiler dans des pays comme l'Ukraine, la Roumanie, la Grèce et la Moldavie où plus de vingt joueurs étrangers, sur les trente que compte le pays sont issus du Continent noir. Plusieurs internationaux africains, convoqués en vue de la Coupe d'Afrique des nations de football (10 janvier au 31 du même mois), ont subi de fortes pressions entre des sélections qui les réclament et des clubs qui font tout pour les lâcher le plus tard possible.
La pression sur les professionnels africains
Programmée depuis 1968 entre début janvier et début février, en plein cœur des championnats européens, la CAN suscite régulièrement la mauvaise humeur des clubs qui, en vertu des règlements de la Fédération internationale de football (FIFA), doivent libérer leurs internationaux 15 jours avant la compétition. Des clubs qui, pour certains, vont être privés de leurs joueurs jusqu'à cinq matches. «C'est sûr, reconnaissent les joueurs, il y a une pression de la part des clubs pour retenir leur joueurs. Mais c'est vrai pour toutes les sélections, que ce soit le Sénégal, l'équipe de France ou autres explique Taye Taiwo le nigérian de l'O Marseille. C'est de bonne guerre. C'est une situation que nous connaissons bien, confirme son coéquipier Mamadou Niang du Sénégal. «Je l'ai vécue quand j'étais en regroupement avec le Sénégal». «La clé de voûte, c'est le joueur. Soit il a envie d'y aller, soit il ne le veut pas», ajoute Frédéric Kanoute, qui, convaincu, rejoint sa sélection à chaque appel. Pour participer à la CAN en profitant de la nouvelle réglementation FIFA sur les joueurs binationaux. Les clubs sont souvent prêts à se battre pour garder leurs joueurs à une époque où les championnats européens battent leur plein. Un club londonien a, à un certain temps, menacé de saisir la FIFA. D'autres n'hésitent pas à grossir la blessure de leur joueur ou agiter des menaces financières, souvent efficaces en période de renouvellement de contrat. Pour un jeune qui commence à émerger dans son équipe, lui conseiller de partir en équipe nationale n'est pas lui rendre professionnellement un bon service puisque, à son retour, un autre jeune aura pris sa place. Un raisonnement qui peut expliquer en partie pourquoi plusieurs joueurs ont préféré leur club à leur sélection.
Le dernier mot aux joueurs
Face à ces tentations, Joseph Blatter, le président de la Fédération internationale, s'est d'ailleurs senti obligé de monter au créneau pour rappeler certains à l'ordre. «Les entraîneurs de clubs seraient bien avisés de non seulement respecter les règlements de la FIFA, mais aussi d'arrêter d'essayer d'aller contre les droits légitimes des joueurs», explique-t-il. Reste que la FIFA n'a jamais eu, ou pu sanctionner directement un club. Pour les joueurs Ils n'ont ni raison ni tort. Simplement, entre son poste et la CAN, ils ont choisi. Ceux qui ont opté pour leur pays devront-ils le payer d'une manière ou d'une autre ?
F. C.


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