De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Sonatrach a rejeté l'offre du consortium Petrofak/IKPT pour la réalisation d'un nouveau train GNL à (GNL3.Z) à Arzew, a annoncé la semaine dernière M. Henni, directeur de division EDV de Sonatrach/Aval à Oran. Ce dernier a motivé ce rejet de l'offre par le fait que les turbomachines proposées par ce consortium «ne répondent pas aux normes et exigences de Sonatrach», notamment en ce qui concerne «la capacité de production de quatre millions trois cent mille (4 300 000) tonnes de GNL par an, mesurée dans les navires», note le communiqué de presse de la Sonatrach. Le même document ajoute que «les résultats y afférents, communiqués par le consortium, ne sont que préliminaires et ne sécurisent pas Sonatrach quant à la réalisation du projet dans les conditions requises». Le troisième détail qui a concouru au rejet de l'offre de Petrofac/IKPT est relatif à la revue à la hausse du montant contractuel hors impôts, droits et taxes qui passe de deux cent quarante et un milliards cent vingt-huit millions sept cent treize mille (241 128 713 000) de dinars algériens, «tel que proposé initialement par le consortium» à deux cents cinquante sept milliards quatre cent quatre-vingt-huit millions trois cent mille (257 488 300 000) dinars algériens. «Ce qui ne répond pas à l'exigence de Sonatrach en ce qui concerne le maintien du montant contractuel initial», note le communiqué. Par conséquent, Sonatrach a décidé de porter son choix sur le soumissionnaire classé en deuxième position et d'entamer les discussions avec ce dernier. Il s'agit du consortium Snam-Projetti/Chyoda qui devra présenter son offre, voire la consolider. Notons que le consortium Petrofac avait proposé un volume de production à hauteur de 13 224 tonnes par jour pour un prix de revient de 55 000 DA la tonne. La capacité annuelle est ainsi portée à 4,3 millions de tonnes pour un montant de plus de 241 milliards de dinars, soit 3,897 milliards de dollars. Pour sa part, l'offre proposée par le consortium retenu pour ce projet, à savoir Snam-Projetti/Chyoda, situe la production autour de 14 800 tonnes par jour pour un prix de revient de 61 000 DA la tonne, soit une capacité annuelle de production qui avoisinerait les 4,6 millions de tonnes. Le coût du projet a été situé à plus de 281 milliards de dinars, soit 4,55 milliards de dollars. Pour le même volume de production, la société française Technip propose un prix de revient de 75 000 DA la tonne. Pour un volume annuel de production de 4,88 millions de tonnes, le projet coûterait plus de 366 milliards de dinars, soit 5,92 milliards de dollars. Il y a lieu de signaler que le nouveau train GNL doit être réalisé dans un délai maximum de 50 mois, pour entrer en production en 2012 et emploiera pas moins de 2 000 travailleurs. La réalisation d'un tel investissement «permettrait à l'Algérie de rester leader mondial dans le commerce du GNL». Pour le vice-préisdent Aval Sonatrach, M. Feghouli, «la réalisation de ce train de GNL à Arzew vient en complément de celle du méga-train de GNL de Skikda, 4,5 millions de tonnes par an, et dont les travaux avancent considérablement», note le flash info Aval. Le projet verra la réalisation de deux bacs de stockage de propane et de butane, d'une jetée avec brise-lames et d'un quai pour le chargement de méthaniers d'une capacité allant de 40 000 à 220 000 mètres cubes.