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L'amélioration de l'infrastructure tarde à se faire
Port de Zemmouri
Publié dans La Tribune le 28 - 07 - 2008


Photo : S. Zoheïr
Par Samira Imadalou
Avec une côte de 90 kilomètres et deux ports, Dellys et Zemmouri, la wilaya de Boumerdès tarde à démarrer de manière réelle et efficace dans le secteur de la pêche. Un autre port est en voie d'achèvement, celui de cap Djinet. Il y a aussi la disponibilité d'un abri de pêche et de 9 plages d'échouage. En dépit de ces potentialités, la situation de la pêche semble difficile, comme c'est le cas dans les autres régions du pays.
Entre les dires des responsables locaux du secteur et les hommes du terrain, la différence est de taille.
Selon le directeur de wilaya, M. Kadri Cherif, rencontré à l'occasion de la fête de la sardine à Zemmouri le 9 juillet dernier, la production halieutique à Boumerdès se porte bien. Les chiffres officiels parlent de la création de milliers d'emplois dans ce secteur à travers l'ensemble de la wilaya, laquelle a enregistré en 2007 une production de l'ordre de 16 000 tonnes, toutes espèces confondues.
Mais, comparativement à 2006, la production en 2007 est en légère baisse, même si la fourchette des 15 000-20 000 tonnes enregistrée chaque année a été respectée, dont 95% de la production est représentée par la sardine de Zemmouri, faut-il le noter. Un produit de renommée nationale et fortement prisé par les consommateurs. Mais, ce poisson, habituellement aliment du pauvre, se raréfie ces derniers temps. Son prix est loin d'être à la portée des citoyens. Il a même dépassé les 200 dinars le kilogramme au début de la saison estivale.
Pourquoi ? Selon les pêcheurs rencontrés au port de Zemmouri, à l'occasion de la fête de la sardine, le prix de ce poisson obéit non seulement à l'offre et à la demande, mais aussi aux conditions climatiques. Il dépend aussi du cycle de reproduction, puisque, durant la période allant de juin à septembre, la production de la sardine est très élevée et son prix descend jusqu'à 20 DA le kg. Or, ce n'est pas le cas aujourd'hui, notamment à Zemmouri El Bahri, situé à 12 kilomètres à l'est du chef-lieu de wilaya. Ce port compte 350 unités, entre métiers de pêche, chalutiers et sardiniers, selon le directeur de la pêche de la wilaya, essentiellement exploitées dans la pêche artisanale, au niveau des zones inférieures à 6 000 m nautiques.
Pourquoi la flambée du prix de la sardine ?
Belkheiri Mohamed, propriétaire d'un sardinier El Qods2, témoigne de son vécu quotidien. «Entre hier et aujourd'hui, le secteur de la pêche a connu de grands changements. Avant, l'activité était traditionnelle, alors qu'aujourd'hui, on a introduit les nouvelles technologies», nous a-t-il confié. Pour ce pêcheur professionnel, qui comptabilise une trentaine d'années d'expérience derrière lui, de nombreux facteurs expliquent la flambée du prix de la sardine.
«La sardine est un poisson migrateur. Parfois, la pêche est bonne et parfois non. La semaine dernière, on a jeté 300 caisses, faute d'acheteurs. Cela pour vous dire que le prix varie selon l'offre.» Cet ancien pêcheur, qui a également assuré dans le passé la présidence de l'association locale des pêcheurs, abordera par ailleurs le problème de la pollution. «Cette zone est envahie par les sachets. Ce qui porte directement atteinte aux poissons chasseurs qui risquent de disparaître dans la Méditerranée», explique notre interlocuteur, qui ne manquera pas de revenir sur les problèmes rencontrés par les professionnels du secteur au niveau de ce port, lequel offre un visage, faut-il le noter, d'une infrastructure délaissée.
«La passe du port est très dangereuse. Sa réhabilitation tarde à se faire. Théoriquement, elle doit être dirigée vers l'est, mais, ici à Zemmouri, elle est dirigée vers l'ouest. Ce qui est dangereux pour les pêcheurs.
A Zemmouri, chaque fois qu'on s'approche du port, on appréhende. Car, les difficultés se multiplient, contrairement à d'autres ports, à l'instar de celui d'Alger où j'ai passé 15 ans», témoigne M. Belkheiri.
La barge flottante de Khalifa gêne énormément les pêcheurs
Le problème le plus important reste le maintien de la barge flottante de l'unité de dessalement de l'eau de mer du défunt groupe Khalifa. Importé d'Arabie saoudite, cette barge est au port de Zemmouri depuis 2002. Sa délocalisation ou sa destruction pose réellement problème.
«Elle prend la place de quatre ou cinq bateaux de pêche», regrettent des pêcheurs de la région, qui ont rappelé avoir soulevé le problème à maintes reprises aux autorités locales sans qu'il soit pris en charge, prolongeant ainsi les pêcheurs dans une longue attente, et portant atteinte ainsi au port. A ce sujet, le directeur de la pêche de la wilaya de Boumerdès nous dira : «Nous sommes à la recherche d'une solution pour clore définitivement ce dossier.» Et d'ajouter : «La solution du découpage sous l'eau a été retenue, en attendant de trouver une entreprise pour dégager le port de cette unité devenue encombrante au fil des ans. L'autre solution est de la faire couler au large. Elle servira comme coin d'élevage de poissons.» Mais, pour l'heure, rien n'est encore envisagé. Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M. Smaïl Mimoun, en visite à Zemmouri, à l'occasion de la célébration de la fête de la pêche, ne s'est d'ailleurs pas penché sur ce dossier, pourtant, la barge est bien visible.
Ce qui a surtout attiré l'attention, c'est le projet de dragage et de déroctage du port, qui avance à pas de tortue, selon le constat même du ministre, lequel n'a pas manqué de s'interroger sur les raisons de ce retard, dû, d'après les concernés, aux surévaluations du coût du projet. Il y a eu, en effet, surévaluation à maintes reprises. «Si le chantier avait avancé dans les délais fixés initialement, il n'aurait pas ce problème» avait fait remarqué le ministre, en exhortant les responsables locaux à prendre sérieusement en main ce projet, qui est d'une grande utilité pour le secteur de la pêche à Zemmouri El Bahri. A titre indicatif, le projet nécessite aujourd'hui 300 millions de dinars.
Un centre de formation pour valoriser les métiers de pêche
Toujours en matière de projet, il faut noter que la direction de la pêche a bénéficié, dans le cadre du Plan de soutien à la relance économique (PSRE) et du Fonds national de développement de la pêche et de l'aquaculture (FNDPA), du matériel de pêche, mais aussi des cycles de formation du personnel. C'est ainsi que trois bateaux de pêche pour un coût global avoisinant les 50 millions de DA ont été acquis. Aussi, un centre de formation spécialisé dans les métiers de pêche ouvrira ses portes en septembre pour booster ce secteur et promouvoir ces métiers dont certains sont en voie de disparition, faute de moyens, et face aux difficultés d'investissement. Car, les spécialistes en la matière rencontrent d'énormes entraves bancaires, selon les témoignages recueillis sur place.
«Les banques sont lentes. Elles ne débloquent pas les prêts. Elles réclament beaucoup de papiers, cela nous retarde énormément», reconnaît un spécialiste dans la construction navale. Un secteur dont l'avenir est le polystyrène, selon M. Chaouch, qui est déjà sur plusieurs projets de construction et qui inclut cette matière dans le processus. «Nous avons beaucoup de commandes de Annaba et de Ghazaouet», confie cet investisseur.


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