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Le Rôle de l'armée française en Afrique
Une brochure de Raphaël Vangaud publiée en ligne par la revue Survie
Publié dans La Tribune le 08 - 04 - 2010

En 1960, la plupart des pays africains colonisés par la France ont accédé à l'indépendance. Cinquante ans après, les débats n'ont pas encore tranché la question de l'autonomie réelle de ces pays à l'endroit de l'ancienne puissance coloniale.
Frantz Fanon, qui avait observé le phénomène durant sa période de maturation puis ses premiers résultats, avait, dans les Damnés de la terre, diagnostiqué un processus de néo-colonisation. Il s'était plus attardé sur les causes visibles de ce processus que sur ses éléments politiques concrets. La répression qui s'était abattue sur les courants anticolonialistes au Cameroun couplée à une préparation de certains dirigeants de l'UDC est vraisemblablement à l'origine de sa thèse centrale sur la trahison des «élites bourgeoises». Il énonce la thèse que ces élites s'effrayent de la radicalité des masses paysannes et du prolétariat (et sous-prolétariat) urbain qui veulent une réelle décolonisation. Cette volonté n'aurait pas eu seulement pour effet de récupérer les terres et la souveraineté nationale sur les ressources minières mais d'ouvrir la voie à un bouleversement des rapports sociaux internes. Cette tendance à la décolonisation réelle et complète avait un nom : socialisme. Le terme était certainement inapproprié mais portait une forte symbolique. Il était hautement significatif de la volonté mais aussi de la nécessité de donner aux indépendances un contenu concret, celui de les mettre au service de tout le peuple. Ne pas reconduire les inégalités, les souffrances sociales et les carences dans l'éducation, dans la santé, pour les autres besoins sociaux. Il fallait mettre en marche des économies nationales au service des besoins nationaux.
Le terme socialisme allait à la fois souffrir de cette équivoque qui lui faisait assumer à la fois des simples idéaux de véritables autonomies nationales et ceux de la justice sociale totale impossible dans les conditions du sous-développement. C'est dans cette riche période de bouleversements mondiaux que l'idée de socialisme va gagner une dimension : le socialisme ne se définissait plus par l'arrivée à un stade hautement développé de l'économie et des ambitions sociales. Il signifiait pour certains théoriciens l'urgence d'établir de nouveaux rapports sociaux qui assuraient l'autonomie du pays et la construction d'une économie centrée sur les seuls besoins sociaux. Les critères marchands et économiques dominants tels que le croissance du PIB et les calculs sur les bases de la monnaie n'étant plus les critères de base de modèle de vie. En dehors des textes trop compliqués des théoriciens qui peuvent décourager un lecteur peu familier avec les terminologies des spécialistes, le Viol de l'imaginaire d'Aminata Traoré offre l'avantage de parler de cette question avec la simplicité des mots de tous les jours mais avec la même profondeur que les analyses les plus pointues. Ce livre surprendra, d'ailleurs, le lecteur algérien par la similitude des démarches nationales post-indépendance et des luttes qui s'y sont déroulées autour de la question du développement. Sans avoir de rapports directs avec Fanon, le livre d'Aminata Traoré explicite de façon concrète le concept de néocolonialisme. Fanon va noter que ces élites bourgeoises effrayées par les luttes et par la radicalité des masses vont se retourner vers l'ancienne puissance colonisatrice pour leur protection et pour la protection de leur pouvoir. Le passage aux indépendances des ex-colonies françaises s'est déroulé de cette façon à deux exceptions près : celle de la Guinée et de celle du Mali. Il s'est même fait contre la volonté des élites locales qui ne voulaient pas du tout d'une indépendance mais d'un statut d'associés. C'était le cas des élites sénégalaise, camerounaise et gabonaise. Dès lors, Fanon va noter un trait de ces indépendances et leur influence sur la conscience nationale : plus la lutte d'émancipation est dure, plus la conscience nationale s'élargit et s'enracine dans les populations. La conséquence est directe. Les peuples sortis de longues guerres d'indépendance développent une conscience nationale plus forte et une volonté plus forte de donner à l'indépendance un contenu réel d'autonomie. Cinquante après les indépendances, le bilan est mauvais. Le 4 avril dernier, dans une opération plus symbolique que réelle, le Sénégal vient de reprendre une base militaire française. L'opération était prévue même si quelques grincements de dents font croire à quelques délicatesses entre les autorités de deux pays. La paix que connaît le Sénégal avait fait oublier à beaucoup cette présence militaire française dans le pays. Ce n'est pas le cas pour d'autres dans lesquels les troubles récurrents nous rappellent cette présence. Cet anniversaire de l'indépendance du Sénégal et cette troublante base française cinquante après l'indépendance de ce pays nous rappellent notre méconnaissance généralisée de l'histoire ancienne de l'Afrique (ce qui est déjà grave) et, pis, l'histoire récente alors qu'elle est liée intimement à la nôtre. Nous lisons bien régulièrement quelques bribes d'informations sur la Françafrique, sur le système Foccart, sur les luttes autour des minerais et notamment l'uranium sans accéder à leur histoire réelle. Raphaël Vigaud et l'association «Survie» qui lutte contre la famine et pour faire adopter des aides aux plus démunis viennent de combler en partie ce vide. En supplément au dernier numéro de leur revue Survie ils ont mis en ligne un texte de soixante-quatorze pages qui lève le voile sur quelques processus réels ayant abouti à des indépendances sous contrôle néocolonial.
Au cœur de ce processus se situe l'armée française. La création d'une armée d'Afrique chargée de mener la colonisation de l'Algérie puis du Maghreb et la création d'une armée dite «la coloniale» chargée de mener les conquêtes en Afrique subsaharienne vont agir de façon profonde sur les doctrines et sur les visions de l'armée française. De nombreux détails sur l'influence des deux armées explicitent le changement de perception de la doctrine militaire et ses différentes phases. Il est impossible de les résumer dans un court article. Nous pouvons cependant dire que d'armée «secondaire», l'armée coloniale va devenir pour l'armée de la métropole l'axe principal de création d'une profondeur stratégique pour les stratèges français et le principal atout pour le maintien d'un empire qui garde à la France le statut d'une puissance mondiale. A mesure que les grands conflits (la perte de l'Alsace-Lorraine puis les deux guerres mondiales) furent les moments clés de cette transformation. Mais la base expérimentale reste l'Algérie. Tout ou à près tout, des méthodes, des conduites de guerre, des règles de la guerre coloniale se sont élaborées en Algérie. Et d'abord ces deux idées fondamentales : premièrement, la guerre coloniale se mène contre des populations et non contre une armée et, deuxièmement, ces populations parce que barbares ou sauvages ne peuvent entrer dans la catégorie des lois de la guerre. La terreur et l'action «psychologique» doivent devenir les deux notions de base de toute «guerre révolutionnaire» ; entendez par là toute guerre contre-révolutionnaire. Enlever aux «poissons révolutionnaires» «l'eau des masses» dans lesquelles elles se meuvent consiste toujours à traiter d'abord l'eau avant de traiter le poisson. En fait, le texte de Granvaud permet de comprendre que cette méthode a existé bien avant sa formalisation par des officiers revenus d'Indochine. Elle a existé avec Bugeaud, Lamoricière, etc. mais restait une méthode de «la coloniale». Elle s'affinera pendant la guerre d'Algérie et deviendra dominante. Les colonies et l'empire se transformeront en obsession pour les doctrines de défense en France. Elle est devenue celle de l'armée française tout entière et fut enseignée à partir de la Seconde Guerre mondiale. C'est le développement de cette doctrine qui a préparé à de fausses indépendances. Pour couper l'herbe sous le pied aux indépendantistes africains, l'armée française va «fabriquer» des indépendances africaines à partir des rapports de forces présentes sur le terrain. Nous apprenons au passage que l'armée a influencé toutes les étapes politiques et était constamment prête à intervenir dans la vie politique en cas de «danger communiste». Comme au dix-neuvième siècle, la «coloniale» et ses Cavaignac pouvaient s'occuper de la «question sociale». L'arrivée de De Gaulle au pouvoir en a été une des plus nettes illustrations. C'est à partir des pressions et des agissements des officiers français en Algérie que son retour fut possible.
Foccart et Messmer seront les concepteurs et les exécuteurs de toute l'infrastructure cachée de la création de l'Union française. Elle regroupera les anciens indigènes de la «coloniale» pour les préparer aux postes de responsabilité nationale. A défaut, les présidents civils des indépendances seront encadrés par eux, notamment avec les gardes rapprochées. Des accords de coopération militaire secrets engagent les nouveaux Présidents à soumettre à l'Etat français toute décision concernant les matières premières et les ressources minières. Et dans l'entourage immédiat des Présidents, des officiers, toujours formés dans les écoles françaises, sont prêts à exécuter les coups d'Etat. Un officier français des renseignements, conseiller des Présidents mis en place et qui ont accès à lui à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, dirige pratiquement toute la vie politique du pays. Il conseille tout aussi bien l'opposition que le Président.
Le document de Granvaud retrace la biographie de presque tous les dirigeants ainsi préparés ou mis en selle plus tard. Un nombre étonnant d'entre eux ont fait la guerre d'Algérie. Ce document parle aussi de l'Algérie, bien sûr, mais, même à le suivre sur ce terrain, on s'aperçoit combien le sort de notre pays a été différent. En tout cas, différent par rapport à toutes les convulsions orchestrées
par la Françafrique. Il nous montre aussi que les «infos» distillées dans tel ou tel magazine nous cachent plus la réalité qu'elles nous la dévoilent. Le document de Granvaud tombe à point nommé plus pour répondre à ceux qui se gaussent du terme de néocolonialisme
que pour contribuer à un bilan des indépendances.
Extraits
«La politique ininterrompue de répression menée par l'armée française dans les colonies sous la IVe République visait à empêcher l'ouverture de plusieurs fronts simultanés de la même ampleur que ceux de l'Indochine et de l'Algérie. Pourtant une partie des élites politiques et administratives se rend progressivement compte que cette stratégie ne pourra suffire à empêcher un embrasement généralisé si l'on s'en tient au statu quo colonial d'avant-guerre. Pour éviter de tout perdre, on imagine de renouveler les formes de la domination sous un habillage plus libéral, afin de préserver l'essentiel des intérêts français en Afrique, et de pouvoir également y maintenir une présence militaire. Pour la Tunisie et le Maroc, le dénouement est plus rapide : pour sauver l'Algérie française, on leur accorde l'indépendance dès 1956. La même année est mise en place la loi-cadre du ministre Defferre, préparée par Messmer, qui est alors son directeur de cabinet, et soutenue par Houphouët-Boigny. Elle institue notamment le collège électoral unique et instaure des gouvernements autonomes en AEF et en AOF, dans le cadre d'un pouvoir impérial maintenu.
Il n'est pour l'instant aucunement question d'indépendance. Mais en 1957, une première colonie britannique, le Ghana, obtient sa liberté. Une nouvelle architecture est donc proposée l'année suivante, et adoptée par référendum en même temps que la Ve République : la Communauté franco-africaine, définie au titre XII de la Constitution, dont l'article 77 stipule notamment : “Le domaine de la compétence de la Communauté comprend la politique étrangère, la défense, la monnaie, la politique économique et financière commune ainsi que la politique des matières premières stratégiques”, et l'article 86 : “[…] un Etat membre de la Communauté peut devenir indépendant. Il cesse de ce fait d'appartenir à la Communauté.” Seule la Guinée fait “sécession” selon le mot de De Gaulle. Les autres pays africains sont invités plus ou moins fermement à voter “oui”, fraudes électorales, intimidations et corruption à l'appui quand c'est nécessaire. La Communauté repose sur une architecture administrative exceptionnelle qui a été élaborée de la manière la plus antidémocratique qui soit. Son président “formule et notifie”, selon les termes choisis par de Gaulle lui-même, des décisions qui ne sont pas mineures. Ainsi, en matière militaire, on prolonge les dispositions de l'Union française : “L'armée chargée de la défense et de la Communauté est une. Elle est placée sous une organisation unique de commandement” et “à la demande d'un chef de gouvernement, des éléments de l'armée peuvent être appelés à concourir au maintien de l'ordre public”. Autrement dit, le “maintien de l'ordre” colonial reste contrôlé par la métropole… Même en 1958, la transition vers l'émancipation formelle des colonies est loin de faire consensus parmi les autorités françaises, si l'on en croit Alain Plantey, l'un des principaux architectes de la Communauté. Les indépendances sont pourtant accordées deux ans plus tard par de Gaulle, moyennant certaines dispositions qui les videront de leur contenu. Des accords de défense et de coopération (dont le contenu est étudié plus loin) signés en contrepartie des indépendances verrouillent le maintien d'une domination militaire française au sein de la Communauté 1, à laquelle les Etats nouvellement indépendants peuvent continuer d'appartenir en vertu d'une modification constitutionnelle opérée en 1962. Malgré de multiples révisions constitutionnelles depuis, la Communauté et ses dispositions relatives à la défense commune ne seront abrogées qu'en 1995.
Enfin, pour plus de précautions, les indépendances sont confiées à des hommes de confiance, respectueux du maintien des intérêts français.
La répression des mouvements de masse, évoquée dans les chapitres précédents, vise à briser les organisations opposées au colonialisme, et à les priver de leurs cadres militants. La politique de terreur et la corruption permettent aussi de retourner certains leaders influents, comme Houphouët-Boigny en Côte d'Ivoire, et de s'assurer de leur fidélité. Quant à ceux qui s'obstinent, ils font l'objet d'une élimination pure et simple par les services secrets français, qui multiplient les opérations dites “homo”, pour “homicide”. Ainsi, pendant la guerre d'Algérie, l'organisation “la Main rouge” sert de couverture au Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) pour éliminer, entre autres, les soutiens du FLN. Rien qu'en 1960, Constantin Melnik, alors coordinateur du renseignement auprès de Messmer, ministre des Armées, confessera 135 opérations. Les agents sont puisés dans le 11e Choc, le bras armé des services secrets, composé de militaires de la “coloniale”. Sont ainsi éliminés des leaders de premier plan, juste avant ou juste après les indépendances, comme le Tunisien Ferhat Hached, assassiné en 1952, les Camerounais Daniel Um Nyobé, tombé au maquis en 1958, ou Félix Moumié, empoisonné en 1960 à Genève, le Marocain Ben Barka, enlevé à Paris en 1965, le Tchadien Outel Bono, éliminé en 1973 à Paris… “La décolonisation du Cameroun sera aussi atypique que sa colonisation : la France accordera l'indépendance à ceux qui la réclamaient le moins, après avoir éliminé politiquement et militairement ceux qui la réclamaient avec le plus d'intransigeance”, relate P. Messmer, qui fut l'un des principaux artisans de cette politique. Le cas du Cameroun n'est malheureusement pas une exception. En Côte d'Ivoire, Houphouët ne réclamait pas non plus l'indépendance. Au Gabon, Léon M'Ba militait en faveur de la départementalisation de son pays.
Au Mali, de Gaulle affirme au sujet du transfert de souveraineté : “Comme cette transformation est de droit, qu'elle ne comporte pour nous aucun dommage, qu'elle ne fait que modifier la forme et nullement changer le fond de la solidarité franco-africaine, nous l'acceptons volontiers.”»
M. B.


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