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16 000 familles à reloger dans le cadre de l'habitat précaire à Constantine
Plus du tiers pour le seul chef-lieu de wilaya
Publié dans La Tribune le 08 - 05 - 2010

Il reste moins de sept mois avant le début de l'année à venir. Prenant pour Constantine cette échéance, son wali s'est engagé au début de 2010 à éradiquer l'intégralité des sites «urbains» abritant tout type d'habitat précaire. Il faut rappeler, selon les chiffres officiels recueillis auprès de M. Redjah, l'une des personnes qui a piloté l'opération de recensement au cours de l'année 2007 et reconfirmé en 2008, qu'il existerait aux yeux de l'administration «pour l'ensemble de la wilaya, 16 000 habitations» à démolir pour redonner, autant que faire se peut, un aspect humain au paysage.
Pour la seule commune de Constantine c'est un peu plus du tiers de ces 16 000 habitations qu'il faudrait trouver une solution au plus tard le 31 décembre prochain. Ce qui, a priori, et compte tenu de la cadence de réalisation-livraison de logements semble relever de la gageure, voire du délire pour quiconque soutiendrait le contraire. Il suffirait pour cela de se rendre à une évidence. En face, il existe «…soixante-six (66) sites composés de cinq mille quatre cent vingt-trois (5 423) gourbis abritant six mille neuf cent sept (6 907) familles», soulignera avec précision notre interlocuteur. Dès le début de l'année 2007, ce fut le branle-bas de combat au sein des services de l'administration locale pour l'application, dans l'esprit et la lettre, de l'instruction 08/2007 du ministère de l'Habitat instruisant les structures ad-hoc à procéder au recensement des habitations précaires au niveau de la wilaya. «Ledit recensement a été effectué du 25 mars au 25 mai 2007. Il y a lieu, toutefois, de préciser que les chiffres collectés l'ont été un peu à la hâte et donc pas véritablement fiables…», estimera M. Redjah, qui poursuivra : «D'autorité, il avait été décidé de proroger l'opération jusqu'à l'année qui a suivi.»
La démarche avait alors consisté à dresser la liste exacte des sites et comme pour confirmer le peu de fiabilité des premières tentatives de recensement, il sera établi que «…la première liste avait permis le recensement de quarante-huit (48) sites puis remaniée parce qu'il en existait, en fait, soixante-six (66). Les différents secteurs communaux revenant souvent sur les premières prévisions faites par les brigades administratives désignées en application des recommandations du ministère de l'Habitat. Une fois la collecte des informations terminée, tous les documents permettant le traitement dans les meilleures conditions et dans le respect de l'égalité des droits de potentiels bénéficiaires relogeables, de ceux qui pourraient l'être au regard d'une nouvelle réalité. Exemple : les individus habitant les lieux et nouvellement mariés… c'est -à- dire après le recensement initial. Ces cas d'espèce relèvent des compétences d'autres centres de responsabilité auxquels il appartient d'apprécier la nouvelle situation», indiquera notre interlocuteur… histoire d'anticiper sur les détails dans lesquels vont se faire les opérations de relogement et sans doute sur l'ordre de priorité compte tenu que rien ne peut ressembler à une habitation précaire qu'une autre habitation précaire. Sauf qu'il existe aussi des familles qui vivent dans des conditions particulières parce que littéralement inhumaines.
Nous en citerons en exemple le bidonville dit Terrain Sabatier, la Cité Bessif et le Terrain Amirouche inférieur, ce dernier étant nettement plus menacé par la nature à chaque fois que pointe l'hiver et ce que peut véhiculer la nature comme risques d'ensevelissement dû au glissement de terrain, une risque d'ailleurs évoqué dans un rapport de la direction de l'urbanisme de la commune elle-même s'appuyant sur un arrêté de la wilaya classant ce site «zone rouge» consécutivement à une étude géologique réalisée en 2006.
Et sur cet aspect de la situation M. Redjah soulignera que «la mission des services de la daïra a été circonscrite au recensement, sans plus. Le programme de relogement relevant du pouvoir discrétionnaire du wali de Constantine et des délibérations d'une commission ad hoc».
Ladite commission présidée par le wali est donc dépositaire de la décision finale et par voie de conséquence des programmes et calendriers qui se font, vraisemblablement, selon des critères précis dont nous n'avons pu obtenir les détails. En tout état de cause, la mécanique semble être bien huilée consécutivement aux opérations de relogement entrant dans ce cadre entreprises au cours de l'année 2009 et 2010, quoique celles-ci ne se soient pas faites sans heurts. Ce qui, est-il besoin de le rappeler, est devenu une règle et donc un passage obligé «surmontable» pour des institutions de l'Etat compte tenu de la somme d'expérience acquise dans la gestion de ces crises ponctuelles. D'ailleurs toutes les parties concernées par les opérations sont destinataires d'un dossier complet renseignant sur toutes les étapes ayant prévalu au montage des procédures : wilaya, secteurs communaux concernés, services de la DUC, daïra, APC. Les services de police et de gendarmerie sont, quant à eux, destinataires d'une carte topographique du ou des sites et une fiche chiffrée des lieux évoqués. Sur un plan pratique, le choix d'un site précis et le programme de relogement afférent ne sont définitifs qu'à partir de l'instant où la DLEP réceptionne un quota de logements. Après quoi la commission de wilaya se réunit et prend une décision. Dans l'action de relogement c'est la DUC qui prend le relais et fait le suivi de l'opération, assurant l'accomplissement dans les meilleures conditions, ponctuellement et a posteriori. Même si cela peut relever que de la spéculation, pour avoir mis à nu et rendu visible un autre bidonville, l'évacuation au cours du mois d'avril des habitants d'une cité située rue de Roumanie, laisse présager, c'est qu'estiment du moins des responsables du mouvement associatif, que les prochains sites pourraient être ceux qui sont situés sur la même trajectoire, en l'occurrence les cités Bentellis, Muriers… Massali, Essalem jusqu'à la gare routière et la voie périphérique.
Il est clair aujourd'hui que c'est parce que le président de la République a consacré le droit de chaque citoyen de vivre dans des conditions décentes et fait sien l'engagement d'éradiquer les bidonvilles comme de lui (citoyen) restituer sa dignité que les pouvoirs publics ont, enfin, pris à bras-le-corps le phénomène de l'habitat précaire et le retour à une physionomie humaine des grandes cités. Il n'en demeure pas moins que si l'Etat y consacre tous les moyens, certains responsables à hauteur de ces mêmes grandes cités, s'ils ne font pas dans la résistance passive, témoignent d'une mauvaise volonté à faire suive d'effet les engagements du président
de la République.
A. L.


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