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Hors-la-loi réveille la nostalgie colonialiste
Le film de Bouchareb suscite la controverse en France
Publié dans La Tribune le 22 - 05 - 2010

L'avant-première hier à Alger en simultané avec Cannes a permis aux journalistes algériens de visionner le film du réalisateur Rachid Bouchareb au centre d'une grande controverse en France. Le film, présenté en compétition officielle au Festival de Cannes, suit sur une trentaine d'années trois frères et leur mère déchirés par la lutte pour l'indépendance de l'Algérie. Témoins de la répression sanglante du 8 mai 45 à Sétif, les protagonistes vont s'engager dans la lutte pour la liberté de leur pays. La majeure partie du film se passe sur le sol français et met en scène la lutte des Algériens de France pour l'indépendance. Depuis son annonce au Festival de Cannes, le film de Rachid Bouchareb subit les foudres des nostalgiques de l'Algérie française. On reproche au réalisateur d'avoir «falsifié l'histoire» et donné une «image négative des Français». La polémique reste symptomatique de la sensibilité du sujet en France. L'histoire entre les deux pays continue, près de cinquante années après l'indépendance, à exacerber les passions et à faire ressortir les haines des nostalgiques de l'Algérie française et de l'extrême droite. Le film, qui a mobilisé un grand budget, reste intéressant sur le plan esthétique. Techniquement bien mené, il fait une incursion dans la période d'activisme de la Fédération de France du FLN.
Une période rarement évoquée par le cinéma. Les acteurs Rochdy Zem, Sami Bouajila, Jamel Debbouze font étalage de leur maîtrise.
La controverse et le débat suscités par Hors-la-loi cachent mal des enjeux politiques en France notamment dans le Sud où la nostalgie de l'Algérie française reste tenace. Les massacres du 8 mai 45, qui ont éclaté dans la ville de Sétif avant de gagner toute la région, situent le début de l'histoire. Des scènes terribles des exactions criminelles de la police coloniale sont présentées crûment : les six premières minutes du film qui n'ont pas été du goût des haineux de l'Algérie indépendante. «Le film de Rachid Bouchareb est un film partisan, militant, pro-FLN», a affirmé le député UMP Lionel Luca à l'origine de la controverse. La présentation du film au Festival de Cannes a été accueillie par des manifestations. Parmi les contestataires, des associations de harkis et des partisans de l'extrême droite. Ils dénoncent le point de vue du film, pour lequel la caméra se serait placée dans le camp des Algériens lors des terribles massacres de mai 45. Au-delà de la polémique, Rachid Bouchareb, avec ce nouvel opus qui touche à l'histoire récente des deux pays, réussit le pari de présenter un produit cinématographique différent. En restant dans le registre de l'histoire, le réalisateur de Indigènes choisit d'opérer sur un terrain glissant. Face à la controverse, Rachid Bouchareb déclare vouloir ouvrir un «débat sur la colonisation française et les relations passées entre Français et Algériens». Pari difficile puisque les nostalgique de la période coloniale sont encore présents en France et donnent de la voix. Les débats sur la loi du 23 février 2005, portant sur le «rôle positif de la colonisation» et la polémique sur le devoir de repentance ont montré que la page de l'histoire commune est loin d'être tournée.
M. B.


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