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Nouzha fi ghadeb, une satire pour dire l'absurdité humaine
Le TNA entre en compétition au Festival national du théâtre professionnel
Publié dans La Tribune le 03 - 06 - 2010

Le Théâtre national algérien (TNA) est entré dans la compétition du Festival national du théâtre professionnel (FNTP) mardi dernier avec la pièce Nouzha fi ghadeb (Promenade dans la colère), mise en scène par Djamel Guermi, adaptée par Nabil Asli d'après la pièce Promenade sur le front du dramaturge Fernando Arrabal et le scénario la Colère d'Eugène Ionesco. Une satire burlesque sur l'absurdité du comportement humain dans les conflits personnels et universels. La pièce se présente à travers trois espaces scéniques : la guerre, la vie conjugale du couple et de la speakerine, l'absurdité d'une amère réalité qui donne naissance aux conflits sous différentes formes et qui se transforme en guerre médiatique, sociologique et politique. Le rideau se lève sur une disposition scénique en forme de
T. Au niveau de l'arrière-scène, un large panneau horizontal, avec à chaque extrémité une porte : sommaire sur le côté gauche de la scène représentant l'entrée dans l'espace désertique de la guerre et plus ouvragée sur le côté droit représentant l'entrée dans l'espace centrale de la maison du couple. Au milieu de ce panneau, trois fenêtres de proportion différente qui représentent la petite lucarne, à travers laquelle sont diffusés les programmes du monde entier, dont l'incontournable «bulletin d'information urgent». Djamel Guardi a jonglé avec la légèreté et la gravité de la situation sur un rythme prenant, donnant à l'adage «il vaut mieux en rire qu'en pleurer» tout son sens. Il a également brisé plusieurs stéréotypes, dont celui de la femme soumise, douce et délicate, celui de la virilité de la guerre et celui des médias qui diffusent des informations contradictoires. Le metteur en scène pousse l'autodérision jusqu'à se moquer de son propre spectacle comme à travers cette scène où un des personnages fredonne une berceuse populaire quand un autre l'interpelle : «Arrête de déconner, sois sérieux, tu sais très bien qu'on est en train de concourir dans le cadre d'un festival professionnel.» Quant à Nabil Asli, il a fait le choix de la langue populaire, entremêlée de l'arabe classique et cérémonieux des journaux télévisés. Ce faisant, il a rendu accessible l'essence des œuvres de deux maîtres du théâtre de l'absurde sans tomber dans le piège d'une écriture élitiste souvent pesante et destinée à des cercles d'initiés. Il a également relevé le double défi d'endosser avec succès le personnage du mari dans le couple, un intellectuel de façade, qui ne peut résister aux «miaulements» de sa femme incarnée par Adila Bendimerad. Cette dernière, dans sa longue robe toute rose et sous ses airs de femme délicate, a fait rire la salle par sa gestuelle rustre et ses paroles abruptes, tournant en dérision l'image de la femme idéale. L'image de la guerre est également malmenée avec humeur à travers les deux soldats peureux qui ne savent même pas contre qui ils se battent. L'un deux voit ses vieux parents débarquer en touristes en plein champ de bataille. L'hilarité est générale lorsque le vieux père, pendant qu'il installe son parasol, sermonne son fils pour sa couardise.
Les organisations humanitaires sont aussi vilipendées. Elles sont représentées sur scène telles des charognards en quête de cadavres et de blessés pour justifier leur présence devant l'opinion internationale. Idem pour les médias qui sont mis sur la sellette à travers ces «bulletins urgents d'information» où sont parodiés les discours pompeux d'une paix en plein bombardement, de signature de contrat obsolète et de défilé d'un nouveau dirigeant miraculeux.
La scénographie, conçue par Mabrouk Badri, a su transposer les différentes atmosphères de la pièce, avec une attention particulière aux lumières et aux bruitages.
La musique de Saïd Bouchlouch a donné à la pièce un caractère festif. Le déroulement de la pièce sur un rythme entraînant, truffé de mécanismes comiques, a enchanté le public. Au final, Promenade dans la colère marque le retour au théâtre populaire et festif, proche du music-hall mais avec un message profond sur la condition humaine. A la chute du rideau, la prestation de la troupe est saluée par une ovation.
S. A.


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