Comme pour les quatre matchs précédents, les affiches d'aujourd'hui des huitièmes de finale s'annoncent très intéressantes. Les Pays-Bas, qui ont fait le plein lors du premier tour, avec trois victoires face au Danemark (2–0), au Japon (1-0) et au Cameroun (2-1), vont affronter, à Durban, une équipe slovaque, qui s'apparente à l'une des surprises du début du Mondial. La Slovaquie, après avoir fait match nul face à la Nouvelle-Zélande (1-1) et s'être inclinée face au Paraguay (2-0), a remporté son dernier match face à l'Italie (3–2), détentrice du titre, éliminée à l'occasion. Le sélectionneur des Pays-Bas sait que la mission de ses poulains ne sera pas facile aujourd'hui, même si, a priori, tous les pronostics sont en leur faveur. Bert Van Marwijk indique à cet effet que ses joueurs devront faire preuve «d'assurance mais pas d'arrogance». Il sait pertinemment que l'atout de son adversaire du jour réside dans le fait qu'il n'a rien à perdre. Ses objectifs sont largement atteints. La pression pèsera donc beaucoup plus sur les Pays-Bas. En tout cas, cette rencontre s'annonce explosive dans la mesure où les deux sélections développent un jeu «ouvert». L'autre match de la journée, qui aura lieu au stade Ellis Park Stadium de Johannesburg, est un derby latino-américain. Il mettra aux prises le Brésil, un des favoris, et le Chili. Les rencontres opposant les pays de ce continent ont toujours été très rythmées. Du spectacle en perspective. D'autant plus que le Chili n'est pas du genre à se recroqueviller derrière et procéder par contre-attaques. L'entraîneur chilien devra néanmoins demander à ses joueurs de montrer moins d'agressivité lors de ce match. Ce qui risque de leur être fatal. Le Chili évoluera aujourd'hui sans trois joueurs, en l'occurrence Marco Estrada, exclu contre l'Espagne, Waldo Ponce et Gary Medel, suspendus pour cumul de cartons. Côté brésilien, le sélectionneur Dunga fera probablement l'impasse sur Felipe Melo et Julio Baptista pour cause de blessures. Cela ne veut pas dire que l'entraîneur éprouvera des difficultés puisque le Brésil a sur le banc des joueurs aussi performants que les titulaires. Mais ce qui rend la mission de Dunga plus compliquée, c'est le fait que, en plus du résultat, les fans attendent des joueurs un spectacle digne de leur valeur technique. En tout cas, ce match risque d'être un vrai «show». R. S.
