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Le Ramadhan, un mois à haut risque pour les malades chroniques
Alors que les complications peuvent être désastreuses sur la santé de ce genre de personnes
Publié dans La Tribune le 15 - 08 - 2010


De notre correspondant à Aïn Defla
Madani Azzeddine
Le mois de Ramadhan demeure un mois particulier qui fait changer le comportement de la population et la pousse de plus en plus à suivre certaines coutumes même si celles-ci influent parfois sur la santé des personnes atteintes de maladies chroniques.Il est pratiquement difficile de convaincre à titre d'exemple un diabétique de ne pas prendre un peu de zalabia ou de Kalbelouz qui,pour lui, donne une saveur propre à ce mois. Selon certains médecins interrogés, il est rare de trouver une personne qui se comporte convenablement lors de ce mois de Ramadhan. La plupart des individus atteints de maladies chroniques prennent des risques en jeûnant alors qu'ils savent bien que cela peut avoir de graves répercussions sur leur santé. Certains diabétiques essayent de jeûner même s'ils n'ont plus à observer cette obligation religieuse à cause de leur maladie. De plus, ces personnes savent que la religion interdit aux individus de se faire du mal et les oblige, entre autres, à préserver leur santé.«Ce n'est pas normal de voir des patients atteints de maladies chroniques jeûner alors que la religion est claire dans ce volet», dira Toufik, un médecin qui reçoit souvent des patients souffrant de complications liées au jeûne. Par ailleurs, les journées de sensibilisation organisées ici et là n'arrivent pas encore à jouer leur rôle convenablement d'autant que ça cible peu de personnes. L'implication des médias lourds semble le moyen le plus performant qui permet d'informer davantage la population, les parents et les patients sur les risques de jeûner. Par ailleurs, le régime alimentaire continue de constituer un véritable problème pour des personnes atteintes de maladies liées à l'appareil digestif et autres. Les différents plats qu'offrent les coutumes du Ramadhan en font un mois dangereux pour les personnes souffrant à titre d'exemple des complications du colon.Les médecins, pour leur part, ne cessent de sensibiliser leurs patient à se comporter le plus normalement possible durant ce mois et à éviter certains plats ayant des conséquences sur leur santé. L'essentiel, disent les médecins, c'est de jeûner afin de laisser le corps humain se reposer d'autant que c'est le premier objectif de ce mois.En somme, de nombreux patients atteints de maladies chroniques éprouvent des difficultés durant ce mois d'autant qu'ils contrôlent mal la situation quand il s'agit de suivre un régime strict et parfois difficile à supporter pendant ce mois où l'ambiance est très particulière.


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