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Quelle issue pour la crise irakienne ?
Ingérence étrangère et rivalités ethniques privent l'Irak d'un gouvernement depuis sept mois
Publié dans La Tribune le 05 - 10 - 2010

L'Irak est sans gouvernement depuis sept mois et cela risque de durer encore plus longtemps que ce qu'ont prévu les analystes et certains responsables du département d'Etat américain qui avaient averti, avant la tenue des dernières législatives du 7 mars, sur les clivages minant le sommet du nouvel Etat irakien.Au lendemain du scrutin qui a donné victorieux le Bloc irakien de Iyad Allawi avec 91 sièges au Parlement, l'Alliance de l'Etat de droit (AED), de son adversaire et actuel chef du gouvernement par intérim Nouri al Maliki, est arrivée derrière lui avec 89 sièges sur un total de 325 mis en jeu. L'Alliance nationale irakienne (ANI), qui rassemble des partis religieux chiites, est arrivée en troisième position en arrachant 70 sièges alors que l'Alliance Kurdistania des deux grands partis kurdes a obtenu 43 sièges. Le restant des sièges a été partagé entre diverses autres minorités.
Des blocages dès l'annonce des résultats des législatives
Ces élections ont été légèrement perturbées par des attentats à Baghdad et certaines provinces mais sans avoir d'incidence sur leurs résultats définitifs. Ne voulant pas s'avouer vaincu, Nouri al Maliki a exigé un décompte des voix. Ce qui ne lui a pas été d'un grand secours, avait-on constaté. Au lendemain donc de la publication des résultats du scrutin législatif, Iyad Allawi s'est lancé dans une course contre la montre pour former un gouvernement de coalition. Opposé au départ à Nouri al Maliki, le mouvement du chef radical chiite Moqtada Sadr (40 sièges) a décidé de lever son veto à sa reconduction à la tête du gouvernement post-Saddam. Le ralliement des sadristes au camp de l'AED n'a pas permis un déblocage de la situation politique en Irak qui a continué sa descente aux enfers avec la multiplication des attentats suicides et à la voiture piégée. Ces attaques visaient particulièrement les services de sécurité et tout ce qui symbolise l'autorité irakienne comme les sièges des ministères et autres institutions publiques. Des centaines de civils ont ainsi péri dans ces actions terroristes qui ont sérieusement compliqué la formation d'un nouveau gouvernement de coalition, suscitant l'inquiétude de la communauté internationale. L'ONU a même consacré l'une de ses séances à l'examen de la question irakienne qu'elle considère comme un facteur de stabilité dans la région du Moyen-Orient.Pressés à l'intérieur et à l'extérieur du pays, Iyad Allawi et Nouri al Maliki ont donc décidé d'entamer une série de discussions entre le 12 et le 29 juin dernier, mais sans pour autant réussir à trouver un consensus. Un délai de deux semaines supplémentaires leur a ainsi été donné par le Parlement mais la session
programmée pour le 27 juillet dernier a été tout simplement reportée sine die.
Des négociations, une impasse et retour à la case départ
Le 16 août, les négociations seront définitivement rompues entre les leaders des deux blocs politiques à cause de présumés propos qu'auraient tenus M. Maliki à l'encontre du groupe de M. Allawi. Connu pour être un chiite conservateur, M. Maliki a été chargé de procéder à la purge au sein du pouvoir irakien, menant une chasse sans pitié contre tous les militants et proches du mouvement défait, le Baas de Saddam Hussein. M. Maliki est connu aussi pour son caractère sectaire et ses scandaleuses déclarations envers la communauté sunnite. C'est ce même type de déclarations à l'égard du fondateur de l'alliance laïque irakienne, M. Allawi, qui ont poussé ce dernier à se retirer des négociations avec l'AED et à adresser un refus radical à tous ceux qui souhaitent un gouvernement irakien conduit par Nouri al Maliki. Retour donc à la case départ, plongeant le pays dans une véritable confusion générale et qui a eu de graves conséquences sur le quotidien des Irakiens, comme la dégradation de la situation sécuritaire favorisée par le retrait des soldats américains dont la fin de mission de combat avait pris effet le 31 août dernier. L'incertitude politique et l'insécurité ont d'ailleurs été à
l'origine de la chute «significative» du nombre de réfugiés et déplacés revenant chez eux, a noté un rapport des Nations unies. Durant les 18 mois ayant précédé les élections législatives du 7 mars 2010, ils étaient entre 15 000 et 18 000 Irakiens à rentrer chaque mois chez eux. Ce chiffre est depuis tombé à quelque 10 000 en raison de l'absence de gouvernement, a indiqué le document de l'ONU, dont des extraits avaient été repris par les médias. Le processus de reconstruction de l'Irak a également été freiné par cette bataille politique à relents ethniques et religieux. Le premier octobre dernier, l'Alliance nationale (AN), regroupant l'AED et l'ANI, a annoncé avoir choisi M. Maliki comme candidat pour former le prochain gouvernement. Mais le Bloc politique dirigé par M. Allawi a campé sur ses positions, refusant toute collaboration avec un gouvernement qui aura à sa tête l'actuel Premier ministre par intérim Nouri al Maliki. Les enjeux économiques sont tellement importants qu'aucune partie ne veut laisser son siège vacant pour exercer son influence au sommet de l'Etat.Toutefois, les différentes tendances chiites pourraient bien s'entendre entre elles et former un gouvernement de coalition s'il n'y avait cette ingérence étrangère, notamment de la part de Washington et de Téhéran dont les intérêts divergent concernant un partage de l'Irak et sa dislocation en micro-Etats.Si Al Maliki est réputé être proche de l'Iran, il a pu être investi au poste de Premier ministre en 2006 grâce à la bénédiction de la Maison-Blanche qui avait lâché Ahmed Chalabi, l'un des principaux opposants à l'ancien et défunt président Saddam. Iyad Allawi qui a passé une grande partie de sa vie en Grande-Bretagne (il détient toujours la nationalité britannique), avait saisi cette opportunité pour se frayer un chemin dans un terrain politique miné par les conflits tribaux et ethniques.L'augmentation des réserves prouvées de pétrole, à l'origine de l'invasion de l'Irak (contrairement à ce qu'essaie de faire croire Washington à son opinion publique), accentue la bataille politique dans les coulisses, laissant le peuple irakien dans l'expectative et l'infini espoir de voir tout le cauchemar de la guerre se terminer un jour.
L. M.


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