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Oran dispose de moyens de lutte et de défense en deçà des normes
Pour faire face aux risques de catastrophes majeures prévisibles
Publié dans La Tribune le 10 - 11 - 2010


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Oran
Mohamed Ouanezar
La Protection civile d'Oran ne dispose pas de moyens efficients et indispensables pour faire face aux catastrophes majeures auxquelles dans les années à venir. La phrase sonne comme une mise en garde, surtout quand elle vient de la bouche d'un colonel de la Protection civile de passage à Oran. «Au regard de la diversité et de l'importance du risque de l'aléa sismique, Oran dispose de moyens en deçà des normes exigibles pour la défense d'une ville de cette envergure», note un rapport élaboré à la suite d'une intervention des éléments de la Protection civile lors d'un incendie houleux dans une usine en août dernier. Cet incendie, qui n'est pas d'une très grande ampleur, a nécessité l'intervention de 13 unités et la mobilisation de 68 agents sapeurs -pompiers et 18 engins et véhicules de la Protection civile. L'opération d'extinction de l'incendie, qui s'est déclaré dans cette usine de 18 000 m⊃2; a duré plus de 8 heures, sans compter le temps de déplacement et de surveillance du sinistre. L'opération a été chapeautée par le directeur de l'UPC de la wilaya, le colonel Ferroukhi en personne.
En attente des moyens et d'une formation adaptée et permanente
Le sens du devoir et de la responsabilité qui fait honneur à ce sapeur -pompier, qui a dévoué sa vie au service des autres, est d'une objectivité particulière. En mettant l'accent sur cette question cruciale, le colonel Ferroukhi voulait anticiper sur les éventuelles complications et attirer l'attention sur les difficultés que pourraient rencontrer les secours dans le cadre d'une catastrophe naturelle, industrielle ou autres. A titre d'exemple, pour ce qui est de l'extinction des incendies, notamment ceux engendrés par des catastrophes industrielles, on notera l'absence de fourgons à pompes tonnes FPTU et autres fourgons hydrauliques FPHC indispensables dans les interventions à grands risques d'incendie. Dans ce cadre, le colonel Ferroukhi estimera également nécessaire une formation adaptée et très performante au profit des personnels et agents de la Protection civile, notamment pour ce qui est des interventions au niveau des incendies en hydrocarbures et autres risques spéciaux. Actuellement, la Protection civile assure la couverture de neuf daïras. Mais elle n'est présente de façon effective que dans deux communes principalement. La commune de Misserghine, compte un massif forestier très important qui s'étend jusqu'au-delà du périmètre forestier de Sidi Hammadi. Un choix stratégique et tactique qui permet aux éléments de la Protection civile d'être aux aguets, tout près du massif. Dans la localité balnéaire de Bousfer, qui compte pas moins de dix plages, la Protection civile compte également un deuxième poste avancé. La Protection civile d'Oran compte plus d'un millier d'agents activant dans ses rangs. Selon les officiers que nous avons rencontrés, «la situation a beaucoup évolué depuis ces trois dernières années, notamment pour ce qui est du renforcement des effectifs et des moyens légers», notera un chef de service au niveau de la direction de wilaya. Ainsi, il est question d'une centaine de nouveaux postes et recrutements par an, en moyenne.
Campagnes de sensibilisation et cycles de formation gratuits
Chose qui n'était pas envisageable, il y a quelques années seulement où le nombre de postes ne dépassait guère la trentaine
annuellement, pour maintenir le contact avec le grand public, la Protection civile assure des cycles de formation au profit de particuliers, à titre gracieux. La formation qui comprend un cycle de 21 jours dispense des axes théoriques et pratiques autour des techniques d'extinction de feux, autour de la Protection civile et de ses missions, mais aussi autour des connaissances basiques sur le secourisme. Un volet sensibilisation et information du grand public est également assuré par la Protection civile qui organise périodiquement des journées portes ouvertes et autres journées d'information sur les risques du monoxyde de carbone, les accidents de la circulation et les risques des inondations, etc.


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