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L'Etat s'efforce de relancer l'agrumiculture
Après des années de déclin
Publié dans La Tribune le 13 - 12 - 2010


Photo : Riad
Par Badiaa Amarni
L'agrumiculture algérienne va mal. Le constat d'échec est établi depuis des années déjà par les experts. Mais les efforts de l'Etat pour sauvegarder cette filière se ressentent à travers les nombreux programmes mis en place. Des programmes qui butent souvent sur un problème d'adhésion des agriculteurs. Et ce, pour diverses raisons, notamment celles liées au foncier agricole et aux subventions de l'Etat. Dans le premier cas, les agriculteurs demandent la régularisation de la situation des concessions de ces terres agricoles. Dans le second cas, les fellahs estiment vraiment insuffisantes les subventions de l'Etat pour soutenir cette filière car l'investissement est lourd et la subvention n'est que de l'ordre de 30%, disent les professionnels sur le terrain. Selon eux, la préparation d'un seul hectare nécessite au minimum 250 000 DA, et le soutien de l'Etat ne concerne que les plants. Les agriculteurs critiquent donc ce taux de soutien qui, à leurs yeux, n'est pas suffisant.Devant cette réalité du terrain, les agriculteurs ne sont pas très nombreux à adhérer au programme agrumicole national 2010-2014 mis en place par l'Itaf (Institut technique de l'arboriculture fruitière) de Boufarik et validé par le ministère de la tutelle.Un exemple concret concerne la wilaya de Blida où les intentions d'investissements ne dépassent guère les 100 hectares alors que les objectifs sont d'atteindre une plantation de 750 ha par an, pour arriver à 4 000 hectares à la fin du programme. Pour cela, il est nécessaire de mettre en place un plan de vulgarisation et d'information des fellahs quant aux intérêts de ce programme quinquennal spécifique à cette filière qui devait démarrer en 2009 pour s'étendre jusqu'en 2014.
Objectif : atteindre 10 500 hectares d'agrumes
Malheureusement, pour des considérations de préparation, le train n'a pas été pris en marche et le programme démarre en retard.
Ce même programme s'articule autour de différentes actions à savoir l'amélioration des rendements et de la productivité sur l'ensemble des vergers existants, la réalisation de nouvelles plantations d'agrumes à une cadence de 3 250 ha par an à travers le territoire national. Entre autres objectifs de plantations des agrumes, atteindre 6 500 ha à l'Est et 4 000 ha au Centre. Une carte des opportunités de réalisation et de développement des agrumes pour 2010-2014 doit être réalisée. Les mesures d'aide à la concrétisation du programme, au plan technique, concernent le choix des sites devant comporter les nouvelles plantations en étroite concertation avec les Directions des services agricoles (DSA) des wilayas, notamment des zones concernées par les programmes, et le choix des variétés et porte-greffes possédant les meilleurs critères. Au plan structurel, il est important d'informer et de sensibiliser les agriculteurs aux différents aspects du programme et à son impact sur l'amélioration de la productivité. Tout ce programme, établi par l'Itaf, démarre du constat fait concernant les contraintes qui vont a contrario du développement de cette filière et auxquelles des
solutions doivent être trouvées. Ces difficultés concernent le foncier qui perturbe les producteurs et les empêchent d'aller de l'avant, la faible intégration des différents segments de la filière allant de la production de plants jusqu'à la transformation, et la mauvaise
gestion des ressources hydriques, facteur qui limite le développement de la filière. Le vieillissement du verger est une autre problématique à gérer, car il est caractérisé par une faible cadence de renouvellement des plantations. Actuellement, 25% des plantations sont âgées de moins de 10 ans avec un niveau de productivité inférieur au seuil de rentabilité économique normative de 30 à 40 tonnes par hectare. Les contraintes techniques sont liées à l'insuffisance des entretiens par l'application de l'itinéraire technique à travers l'utilisation de bonnes pratiques culturales.
Programme d'arrachage de vieilles plantations improductives
Les interventions des autorités à charge de cette filière essayent d'améliorer ces situations pour répondre aux besoins sans cesse croissants des consommateurs, atteindre une meilleure qualité, assurer la disponibilité du produit et pourquoi pas, aller vers l'exportation comme cela se faisait auparavant. En 1974, faut-il le rappeler, l'Algérie a réussi à exporter 114 000 tonnes, une quantité très importante au vu de la production actuelle qui régresse. En 1979, une autre opération d'exportation a été tentée et s'est soldée par la réussite malgré la baisse de la quantité. En 1980, une autre tentative d'exporter a connu un échec avant que ces opérations ne s'arrêtent totalement en 1985. Aujourd'hui, et pour reprendre la filière, il est préconisé l'extension du verger en créant de nouvelles plantations dans les sites connus, à savoir la Soummam, la Mitidja, Skikda, Guelma, Bounamoussa à El Tarf, Chlef et Aïn Defla. Le développement de cette filière passe aussi par la réhabilitation du verger en mettant en place un programme d'arrachage de vieilles plantations improductives et leur remplacement progressif selon un calendrier préétabli. De même que l'intensification de la production sur les plantations existantes par des actions techniques (taille, fertilisation, irrigation, et protection phytosanitaire).Le verger agrumicole algérien s'étend sur une superficie de 63 290 hectares dont 15 720 hectares représentent de jeunes plantations. La superficie des vergers improductifs reste méconnue et une proposition de la déterminer avec exactitude est faite par l'Itaf. Près de 40 000 hectares, soit 62% de la superficie globale, sont situés au niveau du centre contre 16 000 ha dans l'ouest du pays soit 26%. A l'Est et au Sud, les superficies ne représentent que 6 134 hectares (10%), et 1 243 ha (2%) chacune. Les aires de production des agrumes en Algérie sont localisées beaucoup plus sur les terres riches, car cette espèce est très exigeante en eau. 43% sont cultivés dans la plaine de la Mitidja, 27% dans la région du Chélif et 7% à Mascara. Cette dernière région enregistre les rendements les plus bas car elle connaît une régression d'année en année, et ce, en raison de la remontée des sels et du problème d'irrigation et de drainage. Dans l'Ouest où les taux de rendement sont les plus bas, ne dépassant pas les 6 tonnes à l'hectare, nous enregistrons paradoxalement le taux de rendement le plus élevé : 22 tonnes à l'hectare, et ce, au niveau de Mostaganem. Les raisons ? Cela est dû au fait que les plantations sont jeunes ; entre 15 et 25 ans, et au fait que les agriculteurs de la région ont un savoir-faire et sont conscients de la nécessité de rentabiliser leurs investissements. En termes de variétés d'orangers la Washington et la Thomson Navel prédominent. Cette variété est suivie du groupe des clémentiniers et des mandariniers. Concernant la structure d'âge, plus de 41% de ces vergers dépassent 30 et 50 ans. Les vergers âgés de 50 ans représentent 50%. Pour ce qui est de la production, la part du lion est enregistrée par les oranges. Le rendement moyen national est de 14 tonnes à l'hectare (sauf Mostaganem). Un taux considéré très faible malgré les efforts de l'Etat pour redresser cette situation à travers une nouvelle politique agricole qui consiste en des actions de réhabilitation et de soutien. Les agriculteurs adhèreront-ils à l'avenir à ce programme ? Seules des mesures d'incitation seront à même de les encourager à aller dans cette voie.
B. A.
L'exemple des investisseurs privés
Des investisseurs privés activent dans la filière agrumicole. Certains arrivent à réaliser 50 tonnes à l'hectare, grâce à un savoir-faire en la matière. Les nouvelles conduites culturales introduites ces dernières années, de même que la maîtrise de l'irrigation et de la fertilisation font que les rendements augmentent, à exemple d'ACI qui cultive des oranges et des mandarines dans son exploitation Garden à Chéraga. Le P-DG d'ACI, M. Allam, nous fait savoir que son entreprise dispose de 1 000 ha à Biskra où des agrumes de même que des oliviers seront cultivés. De nombreux autres investisseurs s'impliquent dans cette filière, ce qui pourrait la booster davantage, en plus des programmes de l'Etat visant à la développer.


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