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Le court métrage, une école délaissée
Les jeunes cinéastes sont livrés à eux-mêmes
Publié dans La Tribune le 16 - 12 - 2010

Un film long métrage, c'est lourd, en termes de finances comme de matériel et de moyens humains. Production et postproduction nécessitent des masses d'argent, des tonnes d'équipements et une armée de techniciens et de commerciaux. Cela, évidemment, sans compter les incontournables acteurs et figurants qu'il faut payer et prendre en charge. Sans détailler le listing des dépenses et du personnel, on peut affirmer sans risque de se tromper que le long métrage n'est pas à la portée de tous les cinéastes. Il ne suffit pas d'avoir un scénario et un réalisateur pour faire un film. Il faut avoir ses entrées, des contacts pour pouvoir bénéficier d'aides, de sponsors et d'investissements qui vous permettraient de faire le montage financier. Et quand on a l'argent, le reste viendra. Un jeune cinéaste qui ne dispose pas de ce viatique est donc face à une alternative et seulement une : continuer à végéter en attendant des jours meilleurs, dont l'avènement est hypothétique, ou réagir pour émerger de l'anonymat et faire ce qu'il peut avec ce qu'il a pour s'imposer sur la scène, ne serait-ce qu'avec une «modeste» œuvre dont la réalisation et la production ne nécessiteraient pas beaucoup
de moyens.Le court métrage est, à ce propos, le seul produit cinématographique à la portée des cinéastes amateurs et/ou débutants désargentés. De plus, c'est une école de formation qui permettra au jeune cinéaste de faire ses premiers pas et ses armes dans le domaine de la production cinématographique à moindres frais. Un caméscope numérique, un scénario, quelques potes amateurs de cinéma (si l'on ne peut pas se payer des acteurs professionnels) et des logiciels de traitement d'image (on en trouve dans toutes les boutiques de matériel informatique) feront l'affaire.De jeunes cinéastes l'ont fait et ont produit des courts métrages dont certains sont de très bonne facture.Une fois le film en boîte, il s'agira de se décarcasser pour le diffuser et le faire connaître. Là, il faut faire preuve de débrouillardise et d'initiative. En fait, il suffirait de presque rien : quelques clics de souris pour se dégoter un festival dédié au court métrage qui accepterait d'inscrire le film à son programme. De jeunes cinéastes l'ont fait et certains ont même décroché des prix, qui profitent évidemment à l'Algérie. A ce titre, le pays est redevable à ces jeunes qui ont hissé son nom sur des podiums et constituent, de plus, l'embryon d'une véritable renaissance du cinéma en Algérie. Ces réalisateurs sont, en effet, «la promesse» d'un retour du 7ème art sur la scène culturelle algérienne. Mais pour que cette «promesse» devienne réalité, il faut que les administrateurs de la culture délient les cordons de la bourse, et de la manière la plus transparente et sans exclusive, et imaginent des mécanismes d'aide pour tout cinéaste porteur d'un projet de qualité.Certes, il y a quelques boîtes de production qui, par militantisme, s'engagent aux côtés des jeunes cinéastes. Mais cela ne suffit pas. Les pouvoirs publics doivent s'impliquer concrètement dans la création et l'équipement de cinéclubs, la mise en place des mécanismes d'aide, l'organisation de la diffusion, le soutien des jeunes cinéastes… L'aide de l'Etat est indispensable pour mettre en place le cadre nécessaire à la promotion du court métrage. Les jeunes cinéastes algériens devraient produire, se faire connaître et reconnaître en Algérie d'abord avant de l'être ailleurs. Les festivals de court métrage qui existaient doivent être relancés et d'autres devraient être créés. Les salles de cinéma doivent également rouvrir et s'ouvrir à ce genre cinématographique. Les jeunes cinéastes ont déjà fait tout ce qu'ils pouvaient, il appartient à l'Etat de faire le reste pour que le 7ème art reprenne sa place dans le pays.
H. G.


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