De notre correspondant à Constantine A. Lemili Les turbulences qui laminent les syndicats d'Algérie Telecom et d'Algérie Poste ne semblent pas être seulement concentrées à Constantine. Un communiqué signé du président du conseil syndical UDT Batna, qui nous est parvenu en date du 9 janvier, dénonce «la désignation d'autorité et faite dans la rue» de délégués appelés à assister à la conférence devant se tenir aujourd'hui dans la wilaya de Khenchela. Une rencontre où seront abordés les volets professionnels, des questions techniques, mais également organiques et où sera également dégagée la liste des délégués devant participer, à leur tour, au congrès national décisif. A l'image de ce qui s'est passé à Constantine, le SG du CS qui nous a joint au téléphone, en milieu d'après-midi de lundi, pour évoquer et dénoncer «des manœuvres séditieuses orchestrées par le secrétaire général de l'Union territoriale locale de l'UGTA, en vue de dépêcher des représentants fantoches, parce que non désignés par une assemblée générale comme cela devrait être la règle et comme le stipulent les statuts de l'Union». Il y a lieu de souligner - La Tribune n'a eu de cesse de se faire l'écho - que de graves turbulences rythment la vie interne de l'Union de wilaya UGTA de Constantine qui est sans responsable depuis plus de six mois, suite à la suspension de son secrétaire dont le secrétariat a des velléités de sortir des sentiers battus et, ce faisant, s'octroyer une certaine forme d'indépendance par rapport à l'omnipotence de la Centrale et à l'exécution de ses oukases. Cela d'autant plus qu'il existe une effective fracture au niveau de ladite Centrale entre proches et opposants à l'actuel secrétaire général, en l'occurrence Sidi Saïd. Une fracture dont les répercussions ont rejailli au niveau de certaines Unions de wilaya et occasionné des dégâts collatéraux appréciables au monolithisme de l'institution. Si, à Constantine, c'est l'Union de wilaya qui est divisée entre cadres revendiquant un changement et d'autres plutôt soucieux d'une situation confortable entretenue grâce à des compromis et des compromissions, à Batna le problème, selon le SG du conseil syndical d'Algérie Telecom, serait «le SG de l'union territoriale».A partir de ces bisbilles, qu'en est-il quant au fonctionnement des différents établissements publics ? La réponse est cinglante pour les délégués de Constantine : «Les directions se réjouissent évidemment de ces conflits internes au syndicat, des tiraillements qui font que nous ne sommes plus concentrés sur la protection de l'outil de travail, de la situation des travailleurs, mais aussi de ce qui peut se passer en marge d'une gestion orthodoxe.» Et au sujet de la question, nous avons effectivement abordé avec nos interlocuteurs le probable préjudice qu'aurait subi l'unité Algérie Telecom de la ville du Khroub où une inspection serait sur place pour en déterminer et les causes et l'importance. Quoiqu'il en soit, nous saurons que «le préjudice avoisinerait les trois milliards de centimes», mais aussi que «des pièces administratives importantes, voire essentielles ont été détruites pour brouiller les pistes».
