Plusieurs établissements financiers internationaux, dont la Banque africaine du développement (BAD), ont fait part de leur disponibilité à accompagner l'application du plan d'action pour le développement industriel accéléré de l'Afrique (AIDA), a indiqué jeudi à Alger une responsable de la BAD. "Nous sommes prêts à accompagner le plan AIDA et cela n'est pas seulement le cas de la BAD. La participation de la Banque mondiale, du Fonds arabe de développement économique et social à la CAMI d'Alger prouve la mobilisation des établissements financiers autour de cette stratégie d'industrialisation", a expliqué à l'APS la représentante de la BAD en Algérie, Mme Assitan Diarra-Thioune, en marge de la Conférence africaines des ministres de l'industrie. "Toutes ces banques sont convaincues de la pertinence de cette stratégie, adoptée par les chefs d'Etat et de gouvernement africains en 2008, et sont prêtes à accompagner les pays africains à la mettre en oeuvre", a-t-elle ajouté, soulignant que la BAD, qui vient de se renforcer en termes de ressources financières et humaines, "est outillée et préparée pour accompagner la concrétisation d'AIDA". Questionnée sur les montants que la BAD compte consacrer à la mise en úuvre d'AIDA, Mme Diarra-Thioune a répondu: "C'est à la demande et en fonction de la qualité des projets. Outre l'accompagnement des financements publics, nous avons également un département et un guichet pour le secteur privé". S'agissant des chances de réussite de ce plan, Mme Diarra-Thioune s'est dite "optimiste, car c'est la première fois que les pays africains sont unanimes quant à la nécessité de développer leur industrie et ne plus se contenter de vendre des matières premières". Pour la représentante de la BAD, la réussite d'AIDA qui comprend plusieurs projets qui concernent, à titre d'exemple, l'accès aux technologies de l'information et de la communication (TIC), le renforcement des infrastructures, la normalisation et la mise à niveau des PME et à l'amélioration de leur environnement, nécessite aussi d'autres conditions outre le financement. Une bonne mise en úuvre d'AIDA nécessite, selon elle, l'élaboration de politiques publiques adéquates, la mobilisation des ressources humaines qualifiées, un suivi et une évaluation permanents, et surtout une gestion rationnelle. AIDA exige aussi des investissements pour la réalisation d'infrastructures publiques telles que les routes, les chemins de fer et les ports, a fait savoir Mme Diarra-Thioune qui estime que l'avancée réalisée par l'Algérie dans ce domaine est "à prendre en exemple". Principal thème de la CAMI-19, le plan d'action AIDA, basé sur le renforcement des PME en tant que levier de l'industrie en Afrique, est la première stratégie africaine pour le développement industriel qui dispose d'un plan complet de mise en oeuvre.