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Otage des histoires
Publié dans La Tribune le 12 - 05 - 2011

L'histoire peine à préserver son sens quand elle est convoquée dans le délire. C'est à cet exercice nauséabond que s'est adonné Ahmed Ben Bella. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, l'ancien président algérien a descendu tout le monde. Aucune des figures historiques de la guerre de libération nationale n'a trouvé grâce à ses yeux. Les martyrs comme les survivants n'ont pas échappé à la dérive de M. Ben Bella. La sortie de ce dernier propose donc aux nouvelles générations d'Algériens de nouveaux profils - il a dû sans doute en oublier d'autres – d'artisans d'une indépendance bientôt âgée d'un demi-siècle. Les Algériens «découvrent», grâce au témoignage de l'un de leur ancien Président, que Mohamed Boudiaf - ancien président du Haut Comité de l'Etat assassiné en juillet 1992 - «n'était pas un véritable combattant» et qu'il «était un zéro sur le plan militaire». Les Algériens «apprennent», sans le chercher peut-être, que «Messali Hadj faisait trop de cinéma» et qu'«il jouait trop un personnage avec sa barbe et sa tenue vestimentaire».
Les Algériens sont invités aussi à ne pas accorder assez de considération à Abane Ramdane au motif qu'il a empêché Ben Bella d'assister aux travaux du Congrès de la Soummam en 1956. Le témoignage de Ben Bella n'explore pas les raisons de l'empêchement, une attitude qui gagnerait à être expliquée. Cela a plus d'intérêt et d'utilité pour l'histoire que ce sordide jeu de règlements de comptes. Car quand on alimente l'histoire de rancœurs et de préjugés, elle nous sert des contre-vérités. Et les contre-vérités de Ben Bella ne s'épuisent pas. Sur sa lancée, l'ancien Président nous «révèle» que Aït Ahmed «a été souvent beaucoup plus Kabyle qu'Algérien». Militant de la cause nationale dès son enfance, le parcours de Hocine Aït Ahmed ne peut être distancé de celui de sa patrie. Ben Bella semble voir «l'ennemi» en lisant le lieu de naissance de son vis-à-vis, même quand celui-ci fut son ami de lutte.
Le déchaînement de Ben Bella contre les symboles de la révolution ne s'est pas arrêté à des attaques individuellement ciblées. L'homme revendique la paternité de la révolution de novembre. «Le 1er Novembre, c'est moi», nous certifie l'ex-Président. Ben Bella aurait pu préserver sa respectabilité, qui va au-delà des frontières, en contribuant à l'écriture objective de l'histoire de la révolution. Quand une telle dérive émane d'un acteur de la révolution, il y a des raisons de s'inquiéter sur la transmission de l'histoire du pays comme pour son avenir. Pour ne pas céder au reniement, revisitons ces paroles, saines et responsables, tenues par M. Abdelhamid Mehri à l'occasion du 50ème anniversaire du GPRA. «Certes, il y a des différends et même des conflits entre certains frères qui sont avant tout des êtres humains. Mais ils étaient tous animés par la même flamme patriotique et la même aspiration à libérer le pays du joug colonial», disait Mehri avec lucidité et responsabilité.
A. Y.


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