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La commission de sauvegarde de la jeunesse algérienne est née
En attendant le droit des jeunes
Publié dans La Tribune le 11 - 05 - 2008

«Il faut une convention des droits de la jeunesse», préconise Me Zehouane, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme. «Il est anormal que les droits de la femme, de l'enfant, des animaux et de la nature fassent souvent l'objet de rencontres, alors qu'un pan entier de la société est marginalisé», poursuit l'avocat. Ce dernier, lors d'une conférence de presse organisée au siège de la LADDH pour annoncer la création de la commission de sauvegarde de la jeunesse algérienne (CSJA), a dressé un bilan dramatique de la situation que vit le jeune Algérien. «Il ne faut pas minimiser le phénomène des harraga, les mouvements de contestation des jeunes à travers le territoire national […] Il ne faut pas prendre ces manifestations pour des faits divers. Ce sont des challenges historiques et sociaux qui menacent l'avenir du pays», avertit-il.
De l'avis de Me Zehouane, la jeunesse algérienne se trouve actuellement devant un «nœud gordien historique et social». «La jeunesse algérienne est dans une impasse. Sans travail, sans logement, sans protection sociale et sans perspectives d'avenir, nos jeunes adoptent des comportements suicidaires à travers la fuite vers d'autres horizons, les émeutes suicidaires, la prison, la drogue […] C'est un problème de fond dont les responsables n'ont pas encore assimilé l'importance. Ce ne sont pas des faits divers. C'est la manifestation d'un problème grave et important qu'on refuse d'analyser», poursuit-il. Pour expliquer cette situation, le président de la LADDH pointe du doigt l'absence de vision stratégique et de sens de la prévision dans la gestion de l'évolution démographique de l'Algérie post-indépendance. «Au niveau de la structure géographique, l'Algérie a connu un boom naturel après 1962, c'est une réaction d'un peuple menacé de disparition. Mais cela a produit ses effets après, quand ces générations ont grandi». Tout en reconnaissant que «l'Algérie a fait des avancées considérables», notamment en matière d'éducation et de formation, l'avocat soutient qu'il «fallait préparer l'accompagnement de ces générations en termes de structures d'accueil. Ces forces [la jeunesse algérienne] doivent trouver les vecteurs pour s'épanouir». Après ce constat, un véritable réquisitoire est lancé contre les responsables qui ne voient pas encore toute l'étendue du danger que représente la marginalisation de cette frange de la société. «Lors des assises organisées le 7 octobre 2007, le président de la République a posé les vrais problèmes de la jeunesse. Il a même incité celle-ci à s'organiser pour défendre ses droits. Mais certains responsables refusent la confrontation», dénonce le président de la LAADH. Abondant dans le même sens, Bachir Boudlal, président de la CSJA, condamne le recours systématique des walis aux forces de sécurité «dès que des jeunes sortent dans la rue pour revendiquer une vie meilleure. Ils [les walis] refusent le dialogue. Chaque mouvement de protestation est détruit. Ensuite, on désigne des gens sans aucune valeur représentative avec qui ils négocient et le mouvement est absorbé. Ces mouvements bureaucratiques sont bons pour le décor social mais ils ne représentent aucunement les jeunes».
Comment réagir alors ? Quelles sont les réponses à apporter à ces maux ?
D'après le président de la LADDH, «la réponse vient avec la conscientisation à tous les niveaux. Il faut trouver et imposer les solutions. Il ne faut plus qu'un jeune Algérien soit marginalisé». Dans ce cadre, l'intervenant préconise de forcer le politique à poser les vrais problèmes qui sont d'ordre économique et social avant d'être politiques. «Il faut des décisions radicales, courageuses et profondes et non des formules d'aumône et de charité. Il faut aller vers un standard minimum économique et social pour l'éradication de la détresse sociale».
Et pour que cela soit possible, il est impératif que la jeunesse algérienne s'organise pour présenter un interlocuteur de poids à même de négocier, arracher et même imposer des solutions de sortie de crise.
C'est dans cette optique, explique Bachir Boudlal, que la CSJA été créée. Cette commission, considérée comme une «cellule de crise ou un cri de détresse» par son président, résulte des mouvements de protestation des jeunes et des mouvements associatifs. La CSJA qui se veut un porte-parole des revendications de la jeunesse algérienne revendique comme premières mesures urgentes le droit à l'éducation, à la formation, au travail (et en cas d'indisponibilité de postes, d'une pension pour les chômeurs), au logement et à la santé. Devant le désintérêt, ou du moins le peu d'intérêt, que semblent manifester les jeunes Algériens aux différents mouvements politiques et sociaux, (preuve en est les dernières élections), la CSJA aura beaucoup à faire pour fédérer une jeunesse qui ne croit plus à rien ni en personne. Comment procèdera-t-elle pour allumer une étincelle qui se consume de jour en jour ? La bonne volonté suffira-t-elle pour changer les réalités du terrain ? Qui vivra verra.
S. A.


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