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Révolution tranquille de la lutte antiterroriste et contre la subversion
Publié dans La Tribune le 24 - 07 - 2011

Ce n'est pas une simple évolution, c'est une véritable révolution. Silencieuse et, par définition, tranquille. A pas feutrés, mesurés, prudents mais sûrs, le président Abdelaziz Bouteflika, en sa qualité constitutionnelle de commandant suprême des forces armées et de ministre de la Défense en titre et de plein exercice, a, patiemment, transformé, de manière radicale, la lutte antiterroriste.
Ce haut fait d'arme a consisté à la doter d'un guichet unique, celui de l'état-major de l'ANP. Désormais acteur unique, seul responsable du commandement, de la conduite et de la coordination des opérations de lutte contre le terrorisme et la subversion sur toute l'étendue du territoire national. On en a eu déjà un avant-goût en février dernier, à la faveur de la publication des décrets appuyant l'abrogation de l'état d'urgence en vigueur depuis le 9 février 1992. En effet, le 23 février 2011, jour de décrispation politique, le chef de l'Etat annonçait la suppression de cet état juridique d'exception en même temps qu'une redéfinition des missions de police dévolues à l'armée nationale populaire «hors les situations d'exception», telles que définies par la loi 91-23 du 6 décembre 1991 relative aux tâches de sauvegarde de l'ordre public confiées à l'armée. Discrètement, le chef de l'Etat redéfinissait les principes de la mise en œuvre de l'engagement de l'armée dans le cadre de la lutte antiterroriste. La nouveauté, et elle est de taille, a consisté alors à ajouter un seul mot, celui de «subversion», vocable politique par excellence, à l'article 2 de la loi 91-23. La boucle fut alors bouclée : l'ANP, qui était seulement chargée de la lutte contre le terrorisme, se voit désormais missionnée pour combattre la subversion, prérogative traditionnelle des Services depuis la création à l'indépendance de la fameuse SM, la Sécurité Militaire. Conformément à la volonté du président de la République, cette nouvelle feuille de route est précisée par un arrêté conjoint signé par le ministre de l'Intérieur et le ministre délégué à la Défense, et publié le 4 juillet dernier dans une édition non encore parue au journal officiel. Les conditions et les modalités de mise en œuvre de cette nouvelle mission y sont largement explicitées. Pour la première fois dans l'histoire de la RADP où la lutte contre la subversion est subséquente et congénitale aux services de sécurité de l'armée depuis 1962, la guerre contre le terrorisme en général et les actions subversives en particulier, est identifiée, encadrée et précisée. Transférée donc à l'armée visible, qui a désormais la préeminence sur l'armée de l'ombre. Pour mesurer l'effet sismique mais ô combien discret de ce bouleversement, il faut notamment se reporter à l'histoire de la lutte antiterroriste depuis 1992. L'idée de créer une structure de coordination des actions et de mutualisation des moyens revient au défunt Larbi Belkheir qui créa en avril 1992 l'ONRB, l'Office de répression du grand banditisme, constitué d'unités d'intervention de la police, de la gendarmerie et d'éléments du GIS, le Groupe d'intervention spécial du DRS, les fameux hommes en noir, plus connus sous le sobriquet populaire de Ninjas. Adaptation au terrain oblige, l'ONRB donna lieu à la création d'un PCO, le Poste de commandement opérationnel, chargé de la coordination de l'action répressive des différents services de sécurité. Cette structure, qui sera transférée d'Ain Naadja à Châteauneuf, à Alger, théoriquement rattachée à la DGSN, était contrôlée dans les faits par le DRS, sous les ordres du chef de la DCE, la Direction du Contre-espionnage. Cet état de fait, facilitera la mise en place du CCC/CLAS, en juillet 1992. Le Centre de conduite et de coordination des actions de lutte antiterroriste, en abrégé CLAS, deviendra effectivement opérationnel sous le commandement du général Mohamed Lammari mais ses logiciels de réflexion et
d'action étaient toujours conçus par les crânes d'œufs du DRS. Le CLAS était alors formé d'unités spéciales de l'ANP, notamment, au début, de 3 régiments de paras-commandos, le 4ème, le 18ème et le 12ème RPC, appuyés par un bataillon de police militaire (90ème BPM), et un régiment de reconnaissance, le 25ème RR, tous épaulés par des hommes du GIR, le Groupe d'intervention de la gendarmerie et par des hommes de la DCSA, la Direction centrale de la sécurité de l'armée. Cette période, fruit de la nécessité et des réalités du terrain de la lutte contre la menace terroriste à laquelle il fallait s'acclimater, quitte à verser dans la confusion des genres, est révolue. L'ANP, désormais plus technicisée, selon le mot juste du colonel à la retraite du DRS Chafik Mesbah, est, en matière de lutte contre le terrorisme et de tentatives de renversement de l'ordre, établie, voire rétablie dans ses missions républicaines de bras séculier d'un Etat de droit en devenir. Le futur ordre démocratique promis par le chef de l'Etat devait peut-être passer par cette révolution de velours qui n'est pas une révolution de palais. C'est chose faite.
N. K.


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