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«Les textes régissant l'activité normative sont loin d'être appliqués»
Le directeur général de l'Ianor à La Tribune :
Publié dans La Tribune le 25 - 07 - 2011


Propos recueillis par Bahia Aliouche
La Tribune : Quelles sont les actions menées par l'Institut algérien de normalisation (Ianor) en termes de certification ?
M. Aïssaoui : Il est important de souligner qu'actuellement la certification n'est toujours pas obligatoire en Algérie où le contrôle des produits de large consommation et de ceux présentant un grand risque pour la santé du consommateur est quasiment absent.
Plusieurs pays tels que l'Arabie saoudite, l'Iran, la Chine, le Kenya, la Russie, etc. ont soumis les produits dangereux à la certification obligatoire et ce, vu les caractéristiques de leurs marchés. En Algérie, l'activité de la normalisation est régie par la loi 04-04 relative à la normalisation (article 22) et le décret 05-465 relatif à l'évaluation. Cependant, ces textes sont restés sans application. Et pour cause : la bureaucratie, qui continue de constituer la pierre d'achoppement pour l'Ianor dans l'accomplissement de ses missions. Il faut dire que les actions menées par notre institut visant l'application des textes susmentionnés n'ont pas trouvé l'écho favorable de la part de certains départements ministériels. Néanmoins, en dépit de cet obstacle, l'Ianor a œuvré et continue de le faire pour instaurer l'obligation de la certification, notamment pour les produits et services de large consommation et des produits présentant un danger de sécurité et de santé publique.
L'Ianor a instauré une marque de conformité nationale, baptisée «Tedj». Quel est le nombre d'entreprises ayant bénéficié de cette marque de conformité ?
Je tiens à vous souligner que se conformer aux normes algériennes n'est toujours pas un acte obligatoire. Ce qui traduit fortement le «désengouement» des entreprises pour la certification nationale de leurs produits. De 1996, date de lancement de la marque Tedj à ce jour, le nombre d'entreprises bénéficiaires de cette marque de conformité ne dépasse pas la trentaine. Les entreprises titulaires de la marque Tedj activent principalement dans le secteur de la chimie, des matériaux de construction, des canalisations de gaz et de l'eau potable. Ainsi, une centaine de produits ont été reconnus conformes à la marque de conformité Tedj.Pour ce qui est du secteur agroalimentaire, aucune entreprise y activant n'a bénéficié de cette marque de conformité nationale et ce, faute de moyens
financiers.
Des experts estiment que le système algérien de normalisation fonctionne à un rythme «lent». Qu'en dites-vous ?
Certes, à un moment donné, le système algérien de normalisation se caractérisait par une certaine lenteur, mais aujourd'hui ce processus enregistre des avancées remarquables. L'Ianor produit annuellement près de 700 normes algériennes. Néanmoins, les pouvoirs publics sont appelés à doter l'Ianor de moyens financiers en rapport avec l'importance de sa mission et l'étendue de ses contributions.Je tiens à préciser, à ce titre, que la production d'une norme nationale coûte près de 1,2 million de dinars. Les normes produites sont financées, essentiellement, par les ressources propres de l'Ianor. Certes, l'Etat contribue au financement de la production des normes nationales, mais cette contribution reste insuffisante, elle ne représente que 40%.Nous avons, à maintes reprises, sollicité les pouvoirs publics pour revoir à la hausse, soit à 80%, son aide financière en la matière, en vain.
Outre les moyens financiers, quelles sont les entraves qui freinent le développement du système de normalisation en Algérie ?
En plus du manque de moyens financiers, la concertation entre la composante de l'infrastructure nationale de la qualité, à savoir les différents organismes d'inspection, de certification et de normalisation ainsi que les laboratoires, fait défaut. La bureaucratie, le désintérêt à l'investissement dans l'activité normative ainsi que le manque de siège adéquat, permettant à l'Ianor de jouer son rôle en tant qu'organisme de normalisation, sont autant d'obstacles qui freinent le développement du système de normalisation en Algérie.
Que faut-il faire pour booster le processus de normalisation ?
Le seul est unique remède permettant la relance du processus de normalisation en Algérie est l'application des textes réglementaires régissant l'activité normative, à savoir la loi 04-04 relative à la normalisation et le décret 05-465 relatif à l'évaluation de la conformité.
L'amélioration de la qualité et la sécurité nationale, en particulier la sécurité du consommateur, est tributaire de l'application de ces textes. Autrement dit, la certification des produits dangereux, en Algérie, doit être obligatoire, comme c'est le cas dans plusieurs pays ayant des marchés similaires à celui de notre pays. Malheureusement, les législateurs algériens et les acteurs concernés par la surveillance du marché sont en train de copier le système européen de normalisation.
Quels sont les projets de l'Ianor à moyen terme ?
A l'horizon 2014, nous nous sommes fixé l'objectif de produire 1 000 normes nationales par an. Nous projetons également de certifier, annuellement, une dizaine d'entreprises ainsi qu'une centaine de produits. L'Ianor, qui s'est lancé dans la certification des systèmes de management et des services, compte aussi attribuer, en 2011, des certifications en ce sens à quatre entreprises. Il est également envisagé le déploiement et la maîtrise des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans le système de normalisation. Ces nouvelles technologies sont devenues incontournables à l'ère actuelle. Pour ce faire, la formation du personnel est inscrite dans le programme de déploiement de l'Ianor et ce, dans l'optique d'acquérir plus de compétence et de savoir-faire. Annuellement plus de 10% de notre budget est réservé à la formation.Enfin, nous continuons à œuvrer pour que la certification soit obligatoire pour certains produits de large consommation.
L'Association des producteurs algériens de boissons (Apab) compte instaurer, avant fin 2012, un référentiel normatif baptisé «Label qualité boisson». Quel commentaire en faites-vous ?
Instaurer une labellisation est une bonne initiative, mais la gérer est encore mieux.Pour une meilleure gestion de cette labellisation, l'Apab est appelée à se rapprocher davantage de l'Ianor, l'unique organisme de normalisation en Algérie, et ce, pour lutter contre la concurrence déloyale et renforcer la sécurité du consommateur. Pour y arriver, nous nous mettons à sa disposition.
Le ministère du Commerce a publié le guide du consommateur algérien, contenant des renseignements et des conseils qui aideront les consommateurs à mieux connaître leurs droits. Qu'en pensez-vous ? Selon vous, ce guide va-t-il servir le système national de normalisation ?
Je pense qu'il est primordial de régler le problème du marché national en amont, en créant des infrastructures de contrôle de la qualité. La publication du guide pour le consommateur ne serait ainsi qu'un complément.


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